L’Association Nationale des Animaux Sous Tension saisit la justice

Lignes à haute tension, éoliennes : l’association Animaux Sous Tension porte plainte.

Basée dans la Sarthe, elle a commencé à rassembler tous les dossiers liés à des décès d’animaux d’élevage ou des pertes de production liées, selon elle, à la proximité d’installations électriques type transformateur ou ligne à haute tension.

« A l’heure actuelle, estime son trésorier Jean-Claude Olivier, nous avons une vingtaine de dossiers mais ce sont, en réalité, des centaines d’éleveurs en France qui sont impactés. »

Une dizaine de cas concernent les Pays de la Loire dont cette ferme où plusieurs centaines de vaches sont mortes depuis la mise en service du parc éolien de Nozay.

À Saint-Longis, près de Mamers, en Sarthe, un éleveur de lapins a perdu 200 000 bêtes. Il soupçonne une antenne relais d’être à l’origine de cette hécatombe. 

Dans certains élevages, note l’association, les robots de traite enregistrent au quotidien des pertes de production alors qu’il y a eu à proximité l’installation d’un transformateur ou d’une ligne à haute tension. Sans parler des diverses pathologies qui touchent les animaux, souvent liées à une baisse de l’immunité.

« Depuis plus de 20 ans, note Jean-Claude Olivier, les éleveurs perdent leurs procès. Notre objectif, c’est de rassembler ces éleveurs pour organiser une défense collective. »

Par l’intermédiaire de son avocat, l’association a déposé plusieurs plaintes et a demandé au Tribunal Administratif la communication de documents qui, selon elle, devraient être publics.

Les Coordonnées de l’association :
https://animauxsoustension.org/

Manifestation à Mouchamps contre la proximité des projets éoliens avec les habitations

Environ 250 personnes ont défilé ce dimanche 15 décembre, contre les deux projets de parcs éoliens à Mouchamps. Éleveurs, parents, riverains protestent contre la proximité de ces deux parcs avec les habitations.

Mouchamps, Antigny/St Maurice des Noues, La Châtaigneraie, St Hilaire de Voust, Loge-Fougereuse, Chantonnay, Xanton Chassenon, St Hilaire des Loges, Benet…
Partout en Vendée et ailleurs…Nous, riverains, avons tous les mêmes questions, inquiétudes et angoisses.
Il est plus que temps que les décisionnaires nous entendent et fassent le nécessaire.

« Les deux parcs entoureront mon exploitation. Comme la loi le prévoit, elles seront à 500 mètres de mon habitation. Mais ce n’est pas suffisant. »
« nous ne savons pas quels sont les impacts. Il n’y a pas de principe de précaution. Les experts avaient constaté l’existence de troubles »
« Ce sont toutes mes économies que j’ai investies. Rien ne nous garantit qu’on pourra vendre au même prix. Nos maisons risquent d’être dévaluées. Personne ne voudra s’installer à Mouchamps. »
« J’habite à 750 mètres d’un des futurs parcs. C’est trop proche. Certaines études évoquent la distance d’1,5 km pour éviter toute nuisance. Je n’ai rien contre les énergies renouvelables, au contraire. Mais elles ne doivent pas être si proches des habitations. Ce serait une catastrophe pour Mouchamps. »
« Nous voterons par ailleurs, ce lundi, en conseil municipal, une motion contre l’implantation des deux parcs éoliens dans notre commune. »
 

L’article sur Ouest France

Lettre ouverte de Philippe de Villiers à tous les Vendéens concernant la prolifération des éoliennes

Dans une lettre ouverte adressée « à tous les Vendéens », datée de vendredi 6 décembre, Philippe de Villiers parle de « prolifération à venir des éoliennes en Vendée », « d’invasion de ces turbines hors d’échelle » mais aussi « d’imposture ».

À tous les Vendéens,

J’ai choisi de m’adresser à vous directement pour vous faire partager, en tant que créateur du Puy du Fou, mon inquiétude et celle des 4300 bénévoles de notre Association face à la prolifération à venir des éoliennes en Vendée.

L’invasion de ces turbines hors d’échelle va blesser nos paysages de manière irréversible. Car on les voit à des dizaines de kilomètres. Pour ce qui concerne le Puy du Fou, les projets d’implantation à Mouchamps et Chantonnay dresseront un mur de clignotants rouges, polluant ainsi le cône de visibilité nocturne de la Cinéscénie.

Notre aventure culturelle dont vous connaissez le rayonnement pourrait être mise en péril par une telle perturbation. Il y a danger de mort pour notre spectacle-phare.

Certains d’entre vous penseront peut-être : « Les éoliennes sont un mal pour un bien. » Une blessure certes, mais qui répondrait à une nécessité énergétique vitale.

Or, une étude approfondie du dossier, pendant une bonne année, à partir des plus récents rapports scientifiquement établis, m’a conduit à une conclusion inverse : c’est un mal pour un mal.

Porté par une propagande troublante, l’éolien est tout simplement une imposture. Et d’abord une imposture écologique. Par exemple, on ne nous dit pas que les aimants servant à la fabrication les rotors font appel à dix-sept métaux rares (1) dont l’extraction, en Chine, produit des déchets radioactifs facteurs de leucémie (2). On passe sous silence que le président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a lui-même dévoilé récemment la grande difficulté du recyclage des pales, fabriquées avec des matériaux composites (3). On nous informe que la durée de vie des éoliennes est de vingt ans. Alors que deviendront, dans vingt ans, les socles en béton ? Sans doute demeureront-ils dans les champs en friche comme les témoins absurdes de nos égarements, aussi longtemps que les blockhaus des dunes de la dernière guerre.

L’imposture consiste à nous cacher l’intermittence du vent qui, lorsque les aérogénérateurs sont à l’arrêt, à cause d’un vent soit trop faible soit trop fort, contraint EDF à faire tourner des usines suppléantes, fonctionnant au charbon ou au pétrole qui sont, par définition, fortement émettrices de gaz à effet de serre (4).

Je viens de découvrir que, selon plusieurs études d’experts et notamment un rapport du Congrès des médecins allemands – très concernés par le pullulement des éoliennes –, les infrasons, ondes sonores de basses fréquences, produits par les éoliennes mettent en danger la santé humaine, dans un rayon de dix kilomètres (5).

Par ailleurs, en 2017, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a réalisé une enquête sur la mortalité désastreuse des oiseaux, qui viennent par millions s’empaler sur les ailes géantes (6).

J’arrête là l’énumération mortifère. Elle laisse affleurer une vaste opération mensongère, dénuée de toute transparence et aux intérêts cachés. Le business des éoliennes, reposant sur un tarif subventionné, artificiel – pour combien de temps ? –, ne fait pas que brasser de l’air. Il brasse aussi beaucoup d’argent. On apprendra bientôt que, derrière le démarchage éhonté des promoteurs, et dans l’entremêlement des lobbys, des fabricants et des bénéficiaires, publics et privés, les circuits financiers sont volontairement tenus à l’opacité. Tous les représentants des promoteurs, le plus souvent à capitaux étrangers, qui se promènent chez nous, de commune en commune, déploient tout un attirail « incitatif » où la plus grande discrétion cache des sommes faramineuses dont le partage est inconnu du public.

Les commissaires-enquêteurs rendent, la plupart du temps, un avis positif. Je me suis donc intéressé à leur mode de rémunération. Car qui paie commande. Savez-vous à qui incombe la charge de les payer ? Le maître d’ouvrage. Et le montant de l’argent ainsi reçu du promoteur est inaccessible au public. Où est l’indépendance (7) ?

Un expert a prédit récemment que toute cette affaire des éoliennes serait le « grand scandale du siècle (8) ». Il faut que la Vendée soit épargnée.

Le 2 décembre dernier, quatre présidents de départements (9) ont tiré la sonnette d’alarme : couverts d’éoliennes qui « lacèrent leurs paysages » (sic), ils constatent que leur chiffre d’affaires touristique décline. Ces patrons de départements dénoncent, je cite, « le vide juridique total qui profite aux opérateurs du secteur accusés de mercantilisme ». « Leurs démarches commerciales feraient frémir n’importe quel citoyen (10). »

C’est pourquoi j’en appelle à tous les Vendéens : Ne laissez pas faire. Demandez des explications à vos élus ! Exigez la transparence.

Protégeons nos campagnes, nos paysages, c’est notre héritage, nous n’en sommes que les emprunteurs fugaces pour les générations futures !

Et merci de nous aider à sauver l’oeuvre du Puy du Fou, un des fleurons de notre belle et chère Vendée que chaque nuit d’été, nous célébrons avec ferveur. Merci de m’avoir lu et merci par avance de votre action. Notre grand département touristique n’a pas vocation à devenir un cimetière géant de carcasses monstrueuses.

Philippe de Villiers

1 « Les enjeux stratégiques des terres rares et des matières premières stratégiques et critiques », Rapport n°617 (2015-2016) de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, déposé le 19 mai 2016 ; Ministère de la Transition écologique et solidaire, Document de présentation du Plan pluriannuel de l’énergie, janvier 2019, p.106.
2 Elsa DOMINISH, Sven TESKE, Nick FLORIN, « Responsible minerals sourcing for renewable energy », Institute for Sustainable Futures, University of Technology, Sydney, 17 avril 2019.
3 La Tribune, 6 février 2019.
4 Bilan-electrique-2017.rte-France.com/production/23-eolien/232-la-production-eolienne/la-production-eolienne-en-detail/le-facteur-de-charge-eolien-mensuel
5 https://www.bundesaerztekammer.delfileadmin/user_upload/downloads/pdfOrdner/118._DAET/118DAETBeschlussprotokoll20150515.pdf
6 Rapport sur « Le parc éolien français et ses impacts sur l’avifaune. Étude des suivis de mortalité réalisés en France de 1997 à 2015 », Ligue de protection des oiseaux, juin 2017.
7 Article R 123.10 du Code de l’environnement : « Les commissaires enquêteurs ont droit à une immunité à la charge du maître d’ouvrage. »
8 Fabien BOUGLE, Éoliennes. La face noire de la Transition écologique, Éditions du Rocher, 2019.
9 La Vienne, la Charente, la Charente Maritime et les Deux-Sèvres.
10 « Quatre présidents contre les éoliennes », Aujourd’hui en France, 3 décembre 2019.

Installation des éoliennes sur les terres agricoles : rétablissons la vérité – Article d’AgoraVox

Que ce soit pour le climat, pour les pesticides, pour les éoliennes, le monde paysan est jeté en pâture pour qu’il absorbe tous les maux de notre société dépravée.
Jeté à la vindicte populaire…« ceux-là ils sont riches, ils ont des éoliennes ! »
Rétablissons les faits !

L’éolienne présente-t-elle un avantage pour l’agriculteur ?
Un contrat est d’abord passé entre l’éolien, le propriétaire et l’agriculteur. Sous forme de bail emphytéotique d’une durée de 25 ans.
Ce contrat engage les parties à respecter leurs engagements durant la période d’exploitation des éoliennes. Ce contrat prend en compte l’annulation du bail rural entre le bailleur et le fermier, le bail de droit commun entre le propriétaire et l’éolien, et la convention d’indemnisation entre le fermier et l’éolien.

Les indemnités financières sont réparties entre les parties.
Il y a actuellement 60 000 propriétaires d’éoliennes. Chaque partie touche environ 6 500 euros chaque année pendant la durée du bail.
La durée de vie d’une éolienne est d’environ 20 ans. La société qui exploite les éoliennes cesse de la couvrir dès l’instant où l’éolienne n’est plus viable. Or, la bail est de 25 ans ; l’agriculteur doit se débrouiller pour la démanteler.

Quel est le coût de ce démantèlement ? Cela peut grimper à 850 000 euros : 650 000 euros pour l’éolienne, 200 000 euros pour le béton.
L’installation d’éoliennes sur des parcelles agricoles est une arnaque.

Mais alors, l’éolienne, est-ce une énergie renouvelable ?
Il faut entre 2000-3000 tonnes de béton souterrain, ce qui constitue une menace pour le développement des sols et les nappes phréatiques. Et si un problème survient, ce sera le propriétaire du terrain qui sera poursuivi, pas le promoteur qui se dédouane de toute responsabilité.

Ajoutons qu’une éolienne contient 600 litres d’huiles industrielles et que la moindre fuite de 10 litres suffit pour polluer le milieu naturel dans laquelle elle est implantée.

De plus, son installation nécessite l’enlèvement de terres agricoles : le chemin qui y mène qui doit mesurer 5 mètres de large, l’emplacement de l’éolienne qui est de 1000 mètres carré. Des surfaces déduites de la surface déclarée.

Mais que font les sociétés garantes des parcs éoliens ?
Garante n’est justement pas le bon terme à employer. Car dès qu’un problème survient dans l’exploitation de l’éolienne, ce n’est pas le promoteur éolien que l’on va chercher.
Pourquoi ? Car chaque projet est constitué d’un capital minimum de milliers d’euros versés à des actionnaires qui changent au fil du temps.
Il arrive aussi que les sociétés en charge d’exploiter les éoliennes ne publient pas leur compte et qu’aucun expert ne soit présent lors du contrat.

Les éoliennes font partie des plus grandes magouilles (N.D.L.R : & Bidouille ?) destinées à assujettir les manants, au nom de la puissante écologie, dont les agriculteurs sont les premiers acteurs en entretenant nos paysages, en préservant notre biodiversité.

Valentin Lagorio, secrétaire général adjoint à l’Union du Peuple Français et secrétaire national chargé de l’Agriculture au Rassemblement du Peuple Français.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/installation-des-eoliennes-sur-les-219631

Moratoire sur l’éolien : il est urgent d’écouter les habitants

Dans tous les départements, les habitants dénoncent les dangers de l’industrie éolienne et réclament un moratoire et une étude épidémiologique.

Article du Journal L’Union, édition de Laon, 1 décembre 2019

Les riverains de parcs éoliens sont unanimes : « L’énergie éolienne pollue et coûte une fortune à la nation. Le danger est d’abord pour la santé puisque les témoignages de personnes victimes d’acouphènes, de migraines, de stress, de troubles du sommeil et autres maladies s’accumulent. Un véritable danger sanitaire. »

Julien Aubert, député LR, réclame un moratoire sur tous les projets éoliens terrestres

Après neuf mois de travaux et soixante-treize auditions, une commission d’enquête parlementaire vient de rendre son rapport sur l’impact économique, industriel et écologique des énergies renouvelables. L’occasion pour son président, le député LR Julien Aubert, d’étriller la filière éolienne.

La commission est tombée d’accord sur un point : la politique française en matière de transition énergétique ne permet pas de lutter contre le réchauffement climatique. Pourquoi ? 

C’est une contre-vérité totale. Notre production électrique est déjà largement décarbonée, dans la mesure où elle provient essentiellement du nucléaire. Conséquence : l’électricité n’est responsable, chez nous, que de 5 % des émissions de gaz carbonique. Il est donc totalement malhonnête de faire croire qu’il faudrait sortir du nucléaire pour limiter le réchauffement climatique. 
Sur ce point, la France a fait l’erreur d’importer le modèle de l’Allemagne, un pays très dépendant des centrales à charbon et où le développement d’alternatives, comme l’éolien et le photovoltaïque, a un réel impact sur les émissions de CO2. Mais ce qui est vrai là-bas ne l’est pas ici. La France a fait l’erreur d’allouer des moyens considérables au développement des énergies électriques alternatives, au détriment du thermique. Or, le transport et l’habitat restent de très loin les plus gros émetteurs de CO2.

Dans le propos introductif du rapport, vous pointez l’importance du soutien public dont a bénéficié la filière éolienne…

Tout cumulé, l’éolien aura coûté entre 72 et 90 milliards d’euros à l’État. C’est énorme et totalement déraisonnable, pour une filière qui ne représentera au mieux que 15 % de notre production électrique en 2028.

Vous reprochez aux professionnels de l’éolien d’avoir des pratiques et une vision « plus proches du far-west que de la conservation des écosystèmes ». Pourquoi une telle charge ? 

En France, l’État définit verticalement les grands objectifs. Mais leur mise en pratique est ensuite déléguée, dans les territoires, à des promoteurs privés finalement très libres de faire ce qu’ils veulent. Ces gens-là vont parfois démarcher des villages sans en informer les villages voisins, ils travaillent au corps des propriétaires de terrains ou des communes pour arriver à leurs fins et implanter à tout prix de nouveaux parcs. Résultat : les citoyens ont le sentiment d’être dépossédés de la prise de décision et floués.
Lors des auditions, j’ai d’ailleurs été menacé de poursuites judiciaires par un acteur de l’éolien qui n’a pas apprécié que j’interroge des experts indépendants sur la structuration de son entreprise. C’est bien la preuve que ces gens-là se sentent très puissants. 

Vous réclamez donc l’arrêt pur et simple des nouveaux projets ?

Oui. Il faut un moratoire sur tous les projets éoliens terrestres qui ne font pas consensus à l’échelon local. Ça coûte très cher, pour un résultat quasi nul. Si en plus les riverains n’en veulent pas, laissons tomber.

Cette mesure, et d’autres que vous prônez, n’ont été soutenues que par une poignée des trente députés de la commission… 

Il y a eu un désaccord sur ce point, c’est vrai. Mais je préfère voir le chemin parcouru : en 2014, la précédente majorité corrélait encore la sortie du nucléaire et la lutte contre le réchauffement climatique. Il y a désormais un consensus pour dire que cela est archi-faux. 

Retrouvez sur lepopulaire.fr l’article
https://www.lepopulaire.fr/paris-75000/actualites/un-depute-lr-reclame-un-moratoire-sur-tous-les-projets-eoliens-terrestres_13695185/

Réflexions sur les tribunes des groupes de l’Assemblée départementale – Journal de La Vendée n°259

Dans le journal de la Vendée n°259 de novembre 2019, page 10, les élus s’indignent, à juste titre, de « l’annonce de la fermeture de Michelin, d’autant qu’elle a sérieusement manqué de concertation« .
« Pour les uns, c’est une longue histoire qui se termine, une page qui se tourne dans la douleur; pour les autres, ce sont des prêts à rembourser chaque mois, des projets à reporter sine die, une vie parfois à repenser; pour tous, c’est l’incertitude du lendemain.« 
« Le Conseil départemental se doit d’être à leurs côtés.« 
« (…) quel respect des personnes et des engagements? Quel avenir est promis (…) ? Leur faudra-t-il quitter la Vendée à leur tour ? »
« À l’évidence, nous ne partageons pas les mêmes codes que ces gens-là qui, après avoir capté des millions d’argent public, lâche la Vendée.« 

Journal de La Vendée N°259 Novembre 2019 page 10

Le parallèle est saisissant avec l’implantation de zones industrielles éoliennes en Vendée, le mitage du département et le saccage de la vie de milliers de vendéens.
Ces phrases touchantes et pleines de sens, s’appliquent aussi à l’éolien.

Le manque de concertation, la douleur, les prêts à rembourser, la vie à repenser, l’incertitude du lendemain, le respect des personnes, quitter la Vendée, des millions d’argent public. Ce ne sont pas que des mots.
Ce sont des vies humaines sacrifiées au nom d’opérations financières spéculatives.

« Nous ne partageons pas les mêmes codes que ces gens-là« .
L’association Vent des Noues l’affirme avec force et conviction :
Nous ne lâcherons pas la Vendée.

Mesdames, Messieurs les élu(e)s, agissez avant que les vendéens et les touristes ne quittent la Vendée.
Ne lâchez pas la Vendée.

Construction des fondations d’éolienne en vidéo

Comment se passe la construction des fondations d’une éolienne ?
Quel est son emprise sur les sols ?
Quels impacts sur la nature ?

Un extrait d’une vidéo promotionnelle d’EWZ nous informe.

« Les chemins existants ont été agrandis »
« La charge au sol de chaque éolienne est gigantesque »
« Le sol a été localement remplacé par des colonnes de béton »
« Elles peuvent aller jusqu’à plus de 25 mètres de profondeur »
« La densité d’acier au mètre carré est importante »

On dirait que ça parait difficile à faire cohabiter avec respect de la nature et de la planète ?

Loire-Atlantique. Près du parc éolien, la mortalité des bêtes reste inexpliquée

Deux éleveurs laitiers constatent une surmortalité et une baisse de productivité des vaches

Depuis que le parc éolien des Quatre seigneurs s’est implanté, en 2013, Didier Potiron et Céline Bouvet, deux éleveurs de vaches laitières, à Puceul et à Saffré (Loire-Atlantique), enregistrent une surmortalité de leurs bêtes.

250 bêtes mortes en six ans

Éoliennes et mortalité de betes a Nozay
Ouest France du 30 octobre 2019

Particulièrement Didier Potiron qui a perdu plus de 250 bêtes en six ans. Leurs défense immunitaires ont chuté, leur fécondité également. « Sur les cinq derniers vélage, trois fois on a appelé le vétérinaire, alors que pour la race Normande, habituellement ça se passe tout seul » se désespère l’éleveur. La baisse de qualité et de productivité du lait est notable : près de 30% de volume de lait. A certains endroits, le sol dégage de la chaleur qui entraîne le pourrissement et le sur-développement de bactéries des ensilages. Et la santé des bêtes n’est pas la seule affectée : les exploitants et leur famille se plaignent de maux de tête, de troubles du sommeil, d’anxiété. « Avec l’humidité le sol est de plus en plus conducteur, on ressent les nuisances de manière beaucoup plus forte » ajoute Didier Potiron. Des riverains du parc éolien se sont également plaints de symptômes similaires.

L’ARS, Agence Régionale de Santé, a orienté 23 personnes vers le service de pathologies professionnelles et environnementales au CHU de Nantes pour « essayer d’objectiver les symptômes présents », indique la préfecture.
Préfecture, vétérinaires, géobiologies, ARS… Tous partagent le même constat : « les troubles et symptômes chez l’homme et l’animal sont confirmé dans ce secteur ». Et le mystère reste entier sur les causes de tous ces maux.

Carte localisation des 2 exploitations près des champs d'éoliennes
La localisation des deux exploitations près des champs d’éoliennes

Pas de lien direct
Les études menées au printemps 2019 par un collège d’experts et révélées en juillet « n’ont pas permis d’établir de lien directe entre le fonctionnement des éoliennes et les symptômes observés », déclare la préfecture .
Serge Boulanger, secrétaire général de la préfecture se dit dans « une obligation de résultat pour identifier la cause desdits symptômes» et diligente des études complémentaires. Lors d’une réunion avec les exploitants, mi-septembre, il a évoqué l’hypothèse du remplacement du câble souterrain de 20 000 volts, qui achemine l’électricité produite, du parc éolien au réseau Enedis, par un câble aérien. Problème : Enedis n’est pas informé de l’expérimentation. La préfecture temporise : « rien ne permet de mettre en cause ce câble mais cela permettra d’écarter une autre source d’origine des symptômes observés ». Et indique « Il convient d’étudier l’ensemble de l’installation, dont le câble qui relie les éoliennes et le poste transformateur».
« C’est insuffisant », clame Didier Potiron. « Il y a urgence car la santé humaine et animale est en jeu. Au bout de 7 ans, ça suffit ! ».

Quitter la maison?
Des solutions envisagées à court terme ? « On va voir avec le service remplacement pour que les époux Potiron puissent s’absenter quelques jours de leur exploitation », avance Axel Guiraud, de la Chambre d’agriculture, désormais chargée d’épauler les éleveurs. « On en est là : ne plus dormir à la maison », souffle Didier Potiron.

Éleveurs de Nozay proche du parc éolien

En avril 2016, une étude réalisée par le Groupe permanent pour la sécurité électrique (GPSE) pointait, dans les deux exploitations agricoles, « la concomitance de l’installation et de la mise en service des éoliennes avec l’altération des performances et des troubles du comportement des animaux».
Les infrasons? Les câbles? La géologie du lieu, avec ses nombreuses failles d’eau et des rivières souterraines qui propagent dans le sol les vibrations et ou l’électricité ? « Nous, on demande une mise hors tension du site. Ce qui n’a jamais été fait encore », martèle Didier Potiron.

Derrière la situation atypique de Nozay, se trame un enjeu sanitaire, économique et environnemental : rien ne doit entacher le développement de l’énergie éolienne. La densification des parcs éoliens à proximité des élevages laitiers, notamment dans le nord-est de la Loire-Atlantique, fait s’interroger les éleveurs : « Ils sont de plus en plus à observer des symptômes et des nuisances sur leurs vaches et ils se demandent si ça ne vient pas du parc éolien ? », confie Axel Guiraud.

Article Ouest-France du 30 octobre 2019 Philippe RIDOU