La décision est tombée ce mercredi 27 septembre : la préfète des Deux-Sèvres a décidé de refuser le projet de parc éolien envisagé aux Pâqueries, à Cirières. La société Valeco souhaitait implanter trois aérogénérateurs dans cette commune, dans un périmètre situé à proximité du bourg de Bretignolles.
En juin, le commissaire-enquêteur avait livré un avis défavorable à cet aménagement. Le projet impactera dans sa totalité le bourg de Bretignolles situé à 800 mètres, relève-t-il. Un bourg de commune dans sa totalité serait impacté, avec des conséquences économiques importantes pour de nombreuses personnes (perte de la valeur des biens immobiliers) et la perte d’attractivité d’un village, expliquait à l’époque Mathieu Holthof. Son avis, comme d’autres expertises, a sans doute pesé dans la balance.
C’est le 2e plan social engagé par le conglomérat américain dans l’entité éolien terrestre.
La direction évoque une suppression maximale de 50 postes. Les données communiquées aux représentants du personnel évoquent 62 suppressions sur 125 salariés en France.
En termes d’effectifs, 380 postes sont supprimés en Europe, sur 2 300. Les effectifs en France passeraient de 150 en 2022 à 63 en 2024.
« Pour la partie service, ils veulent sous-traiter à des boites low-costs toute la maintenance préventive, programmable », détaille l’élu du personnel. Côté bureau, General Electric déploie « une stratégie de sélectivité ». C’est-à-dire que l’entreprise veut répondre à moins d’appels d’offre, mais où l’on fait de plus grosses marges. Une stratégie qui justifie de réduire la masse salariale. Mais le nouveau dimensionnement des effectifs est « hors-sol », regrette Florent Karcher. « Ça va nuire à la bonne marche de l’entreprise », ajoute-t-il.
L’association Vent des Noues a missionné un photographe professionnel pour réaliser un carnet de photomontages contradictoires.
Nous vous invitons à prendre connaissance (en mode plein écran) des vues ci-dessous déclinées sous forme de vidéomontages pour appréhender un peu mieux ces implantations. Le photographe réalise les prises de vue selon la méthodologie précisée par le guide relatif à l’élaboration des études d’impact des projets de parcs éoliens édicté par le Ministère de l’Environnement. Ensuite , il projette les éoliennes grâce au logiciel WindFarm.
Cette présentation permet d’illustrer le projet éolien de Loge-Fougereuse (5 éoliennes autorisées) cumulé à celui de St Maurice des Noues (2 éoliennes autorisées).
Vidéomontage N°1 – Illustration du surplomb des éoliennes de Loge-Fougereuse sur le village de La Chapelle aux Lys
Ce village serait au contact du parc éolien. Son implantation dans une vallée l’expose particulièrement à toute implantation sur le plateau avoisinant. L’omniprésence des machines aggravée par un fort effet de surplomb changerait la nature des lieux. Une tension visuelle est perceptible. L’identité patrimoniale et paysagère est dégradée. Rappelons l’attrait touristique du village de La Chapelle aux Lys pour sa thématique « ciel étoilé », labelisé « Village Etoilé 4 étoiles »
Vidéomontage N°2 – Illustration du surplomb des éoliennes de Loge-Fougereuse sur le lotissement Rue Saint-Blaise à La Chapelle aux Lys
Ce point de vue dans un quartier résidentiel permet d’appréhender le parc éolien en zone habitée. Un effet de surplomb doublé d’une implantation pénalisante altèrerait le cadre de vie des riverains. Ce vidéomontage nous livre la cinétique indispensable pour bien mesurer l’impact visuel.
Vidéomontage N°3 – Illustration de la co-visibilité des éoliennes à la sortie du centre-bourg de St Maurice des Noues sur la D65
Cette image réalisée sur la D65, à la sortie du centre bourg de Saint-Maurice-des-Noues confirme l’émergence des machines. L’éolienne E5 serait pénalisante pour le château de la Goujonnerie et l’église de Loge-Fougereuse. Le territoire s’industrialise et change de nature. Cela altère son identité patrimoniale et paysagère.
Vidéo-montage N°4 – Illustration de la co-visibilité des éoliennes avec les Monuments Historiques classés (enceinte fortifiée, tour Mélusine et église) à Vouvant
Le village deVouvant arbore le label « Les plus beaux villages de France » et « Petite cité de caractère ». Par ailleurs, c’est un site millénaire unique en Vendée. Plusieurs édifices dont la tour Mélusine sont protégés au titre des Monuments Historiques. Ce point de vue remarquable au sommet de la tour nous livre une vision panoramique sur le bocage vendéen. Malgré l’éloignement, les parcs éoliens de Loge-Fougereuse et St Maurice des Noues seraient parfaitement visibles. Ils s’imposeraient fortement dans ce paysage bocager préservé. L’impact visuel est réel ; la cinétique du vidéomontage confirme le trouble visuel.
Après « l’éolien en question » de Marjolaine Villey-Migraine et Bernard Durand, Editions Le Lys Bleu, voici un nouvel ouvrage publié ce mois-ci, dont les auteurs sont :
– Marcel Caron (militant environnementaliste, auteur de plusieurs ouvrages d’intérêt régional histoire, sociologie, économie…) – Marjolaine Villey-Migraine (docteur ès sciences de l’information et de la communication, géographe et documentaliste cartothécaire)
Les membres du bureau de l’association Vent des Noues remercient tous les participants à l’Assemblée Générale qui s’est tenue dimanche 10 septembre 2023 à la Grange de la Bréjolière à St Maurice des Noues.
Cette soirée était l’occasion de revenir sur les actions menées ces derniers mois.
-Rencontres et échanges avec les riverains, les élus et la préfecture -Relation presse et communication articles Ouest France, distribution de flyers et publication d’articles sur le site -Suivi financier et collecte de dons -Suivi et participation à la consultation publique du PCAET et à l’enquête publique du PLUIH du Pays de La Châtaigneraie -Echanges avec la LPO et les associations du patrimoine -Analyse et suivi des dossiers avec l’avocat et accompagnement des requérants -Organisation de l’opération « Nettoyons la nature » -Suivi du dossier de photomontages et vidéo-montages
Pour ceux qui le souhaitent, il est encore temps de nous rejoindre et d’adhérer : Cotisation membre (2€/pers) ou cotisation membre bienfaiteur (10€/pers) Ou simplement faire un don pour soutenir nos actions.
Il est temps de faire le bilan de l’été électrique. Comment la consommation et la production d’électricité ont-elles résisté au quatrième été le plus chaud depuis le début des relevés thermométriques et à ces vagues de chaleur ?
Demande en baisse satisfaite : Malgré la chaleur et la sécheresse, la demande d’électricité a diminué par rapport à l’année précédente. Les consommateurs cherchent à économiser en raison des prix élevés. La production électrique a largement dépassé la demande tout au long de l’été, avec des excédents exportés vers d’autres pays européens.
Production très bas-carbone : Le système électrique français a maintenu une production très bas-carbone tout au long de l’été, avec une part de 93,4% en juillet et 93,6% en août provenant du nucléaire, de l’hydraulique, de l’éolien et du solaire. Cela s’aligne sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du GIEC.
Un éolien toujours aussi erratique : La production éolienne, bien que significative avec plus de 21 300 MW installés, a montré des variations importantes. Ces évolutions brutales n’ont aucun rapport avec celles de la demande intérieure ou extérieure et obligent à des sollicitations des moyens pilotables – réacteurs nucléaires, hydraulique de lacs et de stations de pompage, centrales thermiques à gaz – pour les compenser. En juillet, elle a atteint un facteur de charge d’environ 20%. En août, le facteur de charge est tombé à 17,2%. Il s’explique par une longue période, du 7 au 24 août durant laquelle la production oscille autour de 2 000 MW, à peine 10% de la capacité installée.
Lors de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites de la Vendée du 4 mai 2023, la question suivante est posée : « Quel poids a l’enquête publique dans le déroulement de la procédure ainsi qu’un avis défavorable du commissaire enquêteur ? »
Dans sa réponse, M. LE BRUN, sous-préfet, secrétaire général adjoint de la préfecture de la Vendée, notemment en charge de l’application de la loi APER (Accélération de la Production d’Energies Renouvelables), semble remettre en cause le travail et les conclusions des 3 commissaires enquêteurs :
« M. LE BRUN indique qu’il s’agit d’une étape importante mais qu’elle est tributaire de la qualité de l’enquête (suit-elle la pression locale ? Va-t-elle assez loin ? Prend-elle ses responsabilités ?) La procédure peut être viciée si l’avis résultant de l’enquête publique est insuffisamment motivé. En tout état de cause, l’avis défavorable de l’enquête publique ne lie pas l’État ni la collectivité ».
M. LE BRUN, de par ses fonctions, est-il légitime à présider cette commission ?
M. LE BRUN a-t-il étudié l’ensemble des documents présentés à l’enquête publique comme l’ont fait les commissaires-enquêteurs ?
M. LE BRUN aurait-il tenu le même discours si les commissaires enquêteurs avaient émis un avis favorable ?
Le 4 mai 2023 s’est tenue la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites de la Vendée. Cette commission a statué sur le projet éolien de Saint Maurice des Noues. Monsieur Le Maire de Saint Maurice des Noues a participé à cette commission, bien que son intérêt personnel soit engagé.
Un extrait de son intervention : « M. GUENION n’est pas certain que le vote du conseil municipal reflète réellement l’opinion de toute la population. Il fonde ce sentiment sur le fait que les avis sont très partagés sur l’éolien et non pas unanimes, et sur le fait que les élections ont entrainé un changement des personnes siégeant au conseil municipal. »
Pour rappel : – Avis défavorable de la commission d’enquête publique, qui souligne « l’opposition très marquée de la population, des collectivités, du Président du Conseil Départemental de la Vendée » – Avis défavorable du conseil municipal de Saint-Maurice-des-Noues – Monsieur Le Maire de Saint-Maurice-des-Noues n’a pas pris part au vote du conseil municipal de cette commune, quant à l’implantation d’éoliennes sur son territoire, arguant du fait qu’il est père d’un enfant exploitant un terrain concerné par le projet, son intérêt personnel est engagé.
Au cœur du Tarn, un chantier éolien destiné au stockage temporaire d’éléments pour d’imposantes éoliennes fait face à des critiques acerbes. Les travaux ont été engagés sans autorisations environnementales. Une plainte a été déposée.
Situé en bordure de la départementale D22, au niveau de Guyor Haut, dans la commune du Bez (Tarn), difficile de ne pas apercevoir ce terrain arasé sur près de 5 000 m², avec des terrassements atteignant 6 mètres de hauteur, par plusieurs engins de chantier. Des travaux entrepris par l’opérateur éolien Valorem afin de stocker temporairement des éléments de 10 éoliennes de grande taille. Cependant, ce chantier pose un problème. Il a été effectué sans obtenir les autorisations environnementales nécessaires.
La preuve pour plusieurs associations environnementales opposées à ce projet que « les opérateurs éoliens se dispensent de respecter la loi ». L’ensemble de ces travaux ne semble pas correspondre aux caractéristiques du projet tel qu’il avait été présenté lors de l’enquête publique et approuvé par l’administration, ni avoir fait l’objet d’autorisations spécifiques.
Les travaux sont désormais arrêtés et une déclaration préalable a été déposée pour une éventuelle régularisation. Une réunion est d’ailleurs prévue entre l’entreprise à l’origine de ces travaux et les autorités dans les prochains jours sur les suites à donner, notamment la remise en état du site.