Éolien en mer : des élus de Vendée rebattent les cartes avec une contre-proposition à l’État

L’Avel a rendu publique sa contre-proposition ce jeudi 11 juillet. Ce que souhaitent les élus, c’est « un éloignement minimum de 20 milles nautiques de la côte (37 kilomètres) », détaille Yannick Moreau, président de l’Avel et maire des Sables-d’Olonne.

Ces éventuels nouveaux parcs seraient « globalement invisibles des îles et des côtes », ce qui serait « acceptable pour les élus et habitants des littoraux ». Plus éloignées, ces zones seraient aussi « moins vitales que les zones de pêche côtière » pour les marins, considère Yannick Moreau. Elle serait aussi « plus respectueuse de la faune et notamment des oiseaux marins ». Par ailleurs, elle reste « conforme à l’installation d’éoliennes posées » et serait donc faisable techniquement.

Ouest France 12 juillet 2024

Pourquoi les industriels locaux sont-ils les oubliés des nouveaux parcs éoliens en mer ?

Qui va construire le second parc éolien en mer des Pays de la Loire, soit 62 éoliennes installées cet été 2024 entre l’île d’Yeu et Noirmoutier ? Sans doute très peu d’entreprises de la région.

L’association Néopolia confirme. Elle porte la voix d’une centaine de PME de la filière des énergies marines en Pays de la Loire (2 300 emplois). « Nous avons été très peu sollicités pour ce nouveau parc, confirme son vice-président, Aymeric Foucher.

« Siemens a cette fois décidé de travailler avec son panel de trois ou quatre fournisseurs en Europe, sans même nous consulter ! » Le prochain marché est pris par le Danois Global wind service, qui va louer des machines hors de France pour les amener à Saint-Nazaire. Les salariés feront aussi le déplacement.

Un collectif veut « repousser les projets d’éoliennes en mer à 40 km des côtes »

Ils ne décolèrent pas contre les propositions de l’État au sujet des zones propices pour le développement de l’éolien en mer sur la façade Atlantique.

Un courrier a été adressé ce mardi 26 mars par Sites & monuments, l’association Neny (Non aux éoliennes entre Noirmoutier et Yeu), les collectifs Touche pas à nos îles ! et Yeu vent debout.

Il est destiné aux élus de Vendée, ainsi qu’à la présidente de Région. 

Ils dénoncent notamment le projet d’un deuxième parc éolien au large de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et des Sables-d’Olonne, d’ici à dix ans. « Transformer d’immenses espaces marins en zones industrielles ne peut être valablement présenté comme relevant de l’écologie, peut-on lire dans le courrier. Nous appelons non seulement à repousser les projets d’éoliennes en mer à plus de 40 km des côtes et des îles et en dehors des aires marines protégées, mais aussi à des objectifs raisonnés, car l’ambition de construire cinquante parcs éoliens tout le long du littoral français est de toute évidence absolument irréaliste, avec un risque patent de radicalisation des oppositions. »

Ouest France 28 mars 2024

De futures nouvelles attractions touristiques éoliennes en Vendée ?

La carte des zones potentielles pour l’éolien en mer a été dévoilée ce mercredi.

Le conseil départemental de Vendée qui voulait impulser une dynamique touristique en relation avec l’éolien va être servi ! https://www.ventdesnoues.org/2024/02/23/parc-eolien-un-soutien-au-tourisme-ou-quand-on-se-fout-vraiment-de-nous/

Il semble cependant qu’à présent, tous ces élus qui glorifient l’éolien en mer en Vendée changent d’avis.

Ouest France 8 mars 2024

Quatre ONG demandent un moratoire sur l’éolien en mer Ouest France 20 novembre 2023

Alors que s’ouvre le débat public, quatre organisations non gouvernementales (ONG) demandent à l’État de réajuster sa stratégie.

Craignant une destruction irrémédiable des habitats et de la faune marine, Sea Shepherd France, Gardez les caps, Défense des milieux aquatiques et Wild Legal demandent au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, de remédier « aux graves carences de la France en matière de protection du milieu marin breton dans le cadre du déploiement massif et accéléré de l’éolien en mer ».

Comme le Conseil national de la protection de la nature en 2021, elles demandent un moratoire sur l’implantation des futurs parcs éoliens marins, dans l’attente d’études scientifiques permettant de réellement prendre en considération la biodiversité.

Ouest France 20 novembre 2023

Des chercheurs ont prouvé le stress des sons émis par les éoliennes sur les coquillages

Leurs travaux vont faire du bruit : des chercheurs de l’Institut universitaire européen de la mer, à Brest, ont montré que le bruit, justement, est, à court terme, un véritable stress pour les coquillages. Pour connaître le réel impact sur la biodiversité des fonds marins, il faudrait maintenant étudier les réponses biologiques d’un grand nombre d’animaux, exposés à cette pollution, sur un temps long.

https://www.ouest-france.fr/mer/des-chercheurs-ont-prouve-le-stress-des-sons-eoliens-sur-les-coquillages-59e75050-0385-11ee-bfa0-5e45e3198685

Deux baleines s’échouent mortes en Normandie, Sea Shepherd demande l’ouverture d’une enquête.

Des prélèvements doivent être réalisés pour tenter d’identifier la cause de la mort pour chacun des animaux. S’il n’y a pas de cause avérée à ce stade, il parait nécessaire de mener une enquête indépendante sur le niveau de pollution sonore généré par le chantier éolien actuellement en construction à Fécamp, à 40 km de distance. Les baleines sont extrêmement sensibles au bruit qui les désoriente, les empêche de communiquer et de se nourrir et qui peut même aller jusqu’à causer des hémorragies internes et entrainer la mort.

Il est essentiel d’étudier le calendrier des travaux éoliens off-shore et les différents échouages recensés dans un périmètre défini autour de ces chantiers.

Aux Etats-Unis, des phénomènes d’échouage de baleines sans précédent dans le New Jersey ces derniers mois à proximité de travaux éoliens off-shore posent également question.

https://seashepherd.fr/deux-baleines-sechouent-mortes-en-normandie-nous-demandons-louverture-dune-enquete/

Parc éolien marin d’Oléron : l’État « se moque de la biodiversité » – Reporterre 16 novembre 2022

Chauve-souris, esturgeons… Le projet de parc éolien marin d’Oléron n’est pas une bonne nouvelle pour la biodiversité. Comme d’habitude, dénoncent les associations, la zone d’implantation a été choisie de manière « arbitraire ».

– © Tommy Dessine / Reporterre

« Nous ne sommes pas opposés aux énergies renouvelables, ni au parc éolien, mais à l’endroit où il est prévu », précise d’emblée Isabelle Loulmet, présidente de France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine.
« Le parc éolien se trouve toujours dans une zone de protection spéciale Natura 2000, au milieu d’une voie de migration intercontinentale pour les oiseaux, les chauves-souris et les insectes », déplore le vice-président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Dominique Chevillon.
Les associatifs interrogés par Reporterre se disent tous « sidérés » par le choix du gouvernement. « On n’a pas travaillé à protéger des zones Natura 2000 pendant quarante ans pour qu’elles soient dévastées, grâce à l’État, par des industriels qui se moquent de la biodiversité et des écosystèmes, s’agace Dominique Chevillon, de la LPO. Ces zones auraient dû être évitées. »
« Ce sont les industriels qui choisissent les lieux en fonction de leur rentabilité, fustige Dominique Chevillon. L’État ne défend pas l’intérêt général, ni l’environnement. Par ce type d’implantations, il défend les intérêts des industriels, pour la plupart étrangers, qui se moquent des incidences de leur industrie. C’est proprement scandaleux. »

Parc éolien marin d’Oléron : l’État « se moque de la biodiversité » (reporterre.net)