Alors que s’ouvre le débat public, quatre organisations non gouvernementales (ONG) demandent à l’État de réajuster sa stratégie.
Craignant une destruction irrémédiable des habitats et de la faune marine, Sea Shepherd France, Gardez les caps, Défense des milieux aquatiques et Wild Legal demandent au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, de remédier « aux graves carences de la France en matière de protection du milieu marin breton dans le cadre du déploiement massif et accéléré de l’éolien en mer ».
Comme le Conseil national de la protection de la nature en 2021, elles demandent un moratoire sur l’implantation des futurs parcs éoliens marins, dans l’attente d’études scientifiques permettant de réellement prendre en considération la biodiversité.
Née à l’initiative de Sites & Monuments, Vigipatrimoine est une cartographie participative en ligne de signalement d’alertes patrimoniales.
Alors que le patrimoine subit les ravages du temps et des hommes, il paraît utile de créer une application dédiée aux menaces ou aux initiatives vertueuses. Cet outil est alimenté grâce à la mobilisation des citoyens, témoins vigilants des transformations de nos paysages. Chaque signalement sera transmis au siège et aux délégués de l’association pour être analysé et, le cas échéant, modéré.
Cette carte vise à répertorier : – les menaces à venir (marqueurs rouges sur la carte) – les vandalismes passés (marqueurs oranges sur la carte) – les initiatives vertueuses (marqueurs verts sur la carte)
Vigipatrimoine constituera ainsi un outil alternatif et participatif de découverte de notre territoire, révélant des menaces insoupçonnées, des paysages et bâtiments disparus ou des initiatives à encourager. La datation de chacune ces réalisations, positives ou négatives, permettra de les attribuer à un mandat municipal ou ministériel. Notre mémorial du vandalisme (marqueurs oranges sur la carte) a notamment cette fonction.
La carte, accessible à tous, sans création de compte, permet à chacun de signaler et d’alerter (marqueurs rouges) pour donner la possibilité aux délégués Sites & Monuments d’agir en conséquence. Grâce à votre mobilisation, cet outil alimenté en temps réel offrira un panorama des signalements à l’échelle nationale, qui peut être consulté par zone géographique et/ou par type d’information. Le patrimoine a besoin de vous, nous avons besoin de lui !
Un projet de repowering ou de renouvellement des quatre aérogénérateurs de 120 mètresde haut du parc éolien Rochereau 1, exploité par la société Sergies, en fonctionnement depuis mars 2008, a été autorisé par un arrêté du préfet de la Vienne du 6 juin 2023.
Le nouveau projet ne sera pas construit en lieu et place mais à distance de l’ancien site et sera composé de quatre machines de 230 mètres de haut d’une puissance unitaire de 4,2 MW. Le démantèlement du site Rochereau 1 reste opaque.
C’est le premier site en renouvellement dans le département. D’autres déjà se profilent, les dix-huit aérogénérateurs de Saint-Pierre-de-Maillé, les cinq de Oyré Saint-Sauveur, aucun projet n’arrivant à la fin des 25 ans d’exploitation annoncés.
L’enjeu du recours en annulation de l’arrêté préfectoral d’autorisation du 6 juin 2023 est de porter, sinon un coup d’arrêt, un frein à ces renouvellements qui vont se déployer en cascade dans tout le département et ainsi porter une atteinte grandissante au patrimoine historique et aux paysages à des kilomètres à la ronde.
La vue de camions-citernes venant prélever de l’eau potable depuis les poteaux incendie, fin septembre dans le Sud-Deux-Sèvres a fait réagir les habitants. Plus encore en apprenant que ces prélèvements étaient à destination du chantier éolien de Couture-d’Argenson, lui-même controversé.
« J’ai été alertée par une habitante de Loubillé », explique Françoise Bourreau, la présidente de l’association Stop éolien en pays mellois. « Les habitants ont pu constater l’absence de pression. J’ai été scandalisée comme certains. C’est de l’eau potable. On nous dit de faire attention et là, on voit des camions-citernes de 25.000 litres faire cinq remplissages par jour en période de restriction », observe-t-elle.
Les Vingt-Sept ont entériné le 9 octobre 2023 la législation doublant quasiment la part des renouvelables dans la consommation énergétique d’ici 2030 dans l’UE.
La législation avait été adoptée par les eurodéputés mi-septembre, et le feu vert du Conseil de l’UE (les Etats) ouvre la voie à son entrée en vigueur. Il intervient deux semaines avant l’annonce attendue d’un nouveau paquet réglementaire proposé par Bruxelles pour soutenir le secteur de l’éolien.
Le texte adopté, fruit d’un accord conclu fin mars entre le Parlement européen et les Etats membres, fixe l’objectif contraignant d’au moins 42,5% d’énergies renouvelables dans la consommation européenne d’ici 2030, contre un niveau actuel d’environ 22%.
La nouvelle législation accélère notamment les procédures d’autorisation, avec l’établissement de « zones dédiées » où les autorités nationales seront tenues d’approuver sous 12 mois maximum les nouvelles installations d’énergies renouvelables (délai limité à 24 mois en-dehors – trois ans pour les éoliennes offshore). En l’absence de réponse pour les projets dans les zones dédiées, l’accord sera considéré acquis.
La décision est tombée ce mercredi 27 septembre : la préfète des Deux-Sèvres a décidé de refuser le projet de parc éolien envisagé aux Pâqueries, à Cirières. La société Valeco souhaitait implanter trois aérogénérateurs dans cette commune, dans un périmètre situé à proximité du bourg de Bretignolles.
En juin, le commissaire-enquêteur avait livré un avis défavorable à cet aménagement. Le projet impactera dans sa totalité le bourg de Bretignolles situé à 800 mètres, relève-t-il. Un bourg de commune dans sa totalité serait impacté, avec des conséquences économiques importantes pour de nombreuses personnes (perte de la valeur des biens immobiliers) et la perte d’attractivité d’un village, expliquait à l’époque Mathieu Holthof. Son avis, comme d’autres expertises, a sans doute pesé dans la balance.
C’est le 2e plan social engagé par le conglomérat américain dans l’entité éolien terrestre.
La direction évoque une suppression maximale de 50 postes. Les données communiquées aux représentants du personnel évoquent 62 suppressions sur 125 salariés en France.
En termes d’effectifs, 380 postes sont supprimés en Europe, sur 2 300. Les effectifs en France passeraient de 150 en 2022 à 63 en 2024.
« Pour la partie service, ils veulent sous-traiter à des boites low-costs toute la maintenance préventive, programmable », détaille l’élu du personnel. Côté bureau, General Electric déploie « une stratégie de sélectivité ». C’est-à-dire que l’entreprise veut répondre à moins d’appels d’offre, mais où l’on fait de plus grosses marges. Une stratégie qui justifie de réduire la masse salariale. Mais le nouveau dimensionnement des effectifs est « hors-sol », regrette Florent Karcher. « Ça va nuire à la bonne marche de l’entreprise », ajoute-t-il.
L’association Vent des Noues a missionné un photographe professionnel pour réaliser un carnet de photomontages contradictoires.
Nous vous invitons à prendre connaissance (en mode plein écran) des vues ci-dessous déclinées sous forme de vidéomontages pour appréhender un peu mieux ces implantations. Le photographe réalise les prises de vue selon la méthodologie précisée par le guide relatif à l’élaboration des études d’impact des projets de parcs éoliens édicté par le Ministère de l’Environnement. Ensuite , il projette les éoliennes grâce au logiciel WindFarm.
Cette présentation permet d’illustrer le projet éolien de Loge-Fougereuse (5 éoliennes autorisées) cumulé à celui de St Maurice des Noues (2 éoliennes autorisées).
Vidéomontage N°1 – Illustration du surplomb des éoliennes de Loge-Fougereuse sur le village de La Chapelle aux Lys
Ce village serait au contact du parc éolien. Son implantation dans une vallée l’expose particulièrement à toute implantation sur le plateau avoisinant. L’omniprésence des machines aggravée par un fort effet de surplomb changerait la nature des lieux. Une tension visuelle est perceptible. L’identité patrimoniale et paysagère est dégradée. Rappelons l’attrait touristique du village de La Chapelle aux Lys pour sa thématique « ciel étoilé », labelisé « Village Etoilé 4 étoiles »
Vidéomontage N°2 – Illustration du surplomb des éoliennes de Loge-Fougereuse sur le lotissement Rue Saint-Blaise à La Chapelle aux Lys
Ce point de vue dans un quartier résidentiel permet d’appréhender le parc éolien en zone habitée. Un effet de surplomb doublé d’une implantation pénalisante altèrerait le cadre de vie des riverains. Ce vidéomontage nous livre la cinétique indispensable pour bien mesurer l’impact visuel.
Vidéomontage N°3 – Illustration de la co-visibilité des éoliennes à la sortie du centre-bourg de St Maurice des Noues sur la D65
Cette image réalisée sur la D65, à la sortie du centre bourg de Saint-Maurice-des-Noues confirme l’émergence des machines. L’éolienne E5 serait pénalisante pour le château de la Goujonnerie et l’église de Loge-Fougereuse. Le territoire s’industrialise et change de nature. Cela altère son identité patrimoniale et paysagère.
Vidéo-montage N°4 – Illustration de la co-visibilité des éoliennes avec les Monuments Historiques classés (enceinte fortifiée, tour Mélusine et église) à Vouvant
Le village deVouvant arbore le label « Les plus beaux villages de France » et « Petite cité de caractère ». Par ailleurs, c’est un site millénaire unique en Vendée. Plusieurs édifices dont la tour Mélusine sont protégés au titre des Monuments Historiques. Ce point de vue remarquable au sommet de la tour nous livre une vision panoramique sur le bocage vendéen. Malgré l’éloignement, les parcs éoliens de Loge-Fougereuse et St Maurice des Noues seraient parfaitement visibles. Ils s’imposeraient fortement dans ce paysage bocager préservé. L’impact visuel est réel ; la cinétique du vidéomontage confirme le trouble visuel.
Les membres du bureau de l’association Vent des Noues remercient tous les participants à l’Assemblée Générale qui s’est tenue dimanche 10 septembre 2023 à la Grange de la Bréjolière à St Maurice des Noues.
Cette soirée était l’occasion de revenir sur les actions menées ces derniers mois.
-Rencontres et échanges avec les riverains, les élus et la préfecture -Relation presse et communication articles Ouest France, distribution de flyers et publication d’articles sur le site -Suivi financier et collecte de dons -Suivi et participation à la consultation publique du PCAET et à l’enquête publique du PLUIH du Pays de La Châtaigneraie -Echanges avec la LPO et les associations du patrimoine -Analyse et suivi des dossiers avec l’avocat et accompagnement des requérants -Organisation de l’opération « Nettoyons la nature » -Suivi du dossier de photomontages et vidéo-montages
Pour ceux qui le souhaitent, il est encore temps de nous rejoindre et d’adhérer : Cotisation membre (2€/pers) ou cotisation membre bienfaiteur (10€/pers) Ou simplement faire un don pour soutenir nos actions.
Il est temps de faire le bilan de l’été électrique. Comment la consommation et la production d’électricité ont-elles résisté au quatrième été le plus chaud depuis le début des relevés thermométriques et à ces vagues de chaleur ?
Demande en baisse satisfaite : Malgré la chaleur et la sécheresse, la demande d’électricité a diminué par rapport à l’année précédente. Les consommateurs cherchent à économiser en raison des prix élevés. La production électrique a largement dépassé la demande tout au long de l’été, avec des excédents exportés vers d’autres pays européens.
Production très bas-carbone : Le système électrique français a maintenu une production très bas-carbone tout au long de l’été, avec une part de 93,4% en juillet et 93,6% en août provenant du nucléaire, de l’hydraulique, de l’éolien et du solaire. Cela s’aligne sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du GIEC.
Un éolien toujours aussi erratique : La production éolienne, bien que significative avec plus de 21 300 MW installés, a montré des variations importantes. Ces évolutions brutales n’ont aucun rapport avec celles de la demande intérieure ou extérieure et obligent à des sollicitations des moyens pilotables – réacteurs nucléaires, hydraulique de lacs et de stations de pompage, centrales thermiques à gaz – pour les compenser. En juillet, elle a atteint un facteur de charge d’environ 20%. En août, le facteur de charge est tombé à 17,2%. Il s’explique par une longue période, du 7 au 24 août durant laquelle la production oscille autour de 2 000 MW, à peine 10% de la capacité installée.