L’impact négatif des éoliennes sur les populations de chauves-souris en Allemagne révélé par une étude récente

Une étude allemande révèle que les éoliennes nuisent aux chauves-souris, perturbant notamment leur accès à l’eau, ce qui soulève des préoccupations pour leur bien-être et pour l’agriculture.

En effet, ils ont publié une étude dans la revue Biological Conservation, concernant les effets qu’ont les éoliennes sur les populations de chauves-souris qui sont présentes aux alentours, notamment pour accéder aux points d’eau. 

Les résultats montrent que les éoliennes posent un risque alarmant pour les chauves-souris, en particulier en limitant leur accès à l’eau, une ressource cruciale pour toutes les espèces durant les étés de plus en plus chauds. La situation est d’autant plus préoccupante que les femelles, épuisées par la lactation, souffrent davantage pendant cette période.

« C’est tragique de voir une solution censée combattre le changement climatique causer un tel dommage collatéral, empêchant les chauves-souris de s’adapter aux étés chauds et secs lorsqu’elles sont forcées de quitter leurs habitats à cause des éoliennes », explique un chercheur.

Dunkelflaute : Ce mot mystérieux qui fait grimper vos factures d’électricité !

Avec ce genre de petit nom rigolo, on pourrait croire que c’est un nouveau cocktail ou un jeu vidéo tendance. Mais non, le Dunkelflaute est un phénomène météo pas si marrant qui fait des siennes sur nos prix d’électricité. Replongez-vous dans ce terme d’origine allemande qui envoûte les débats énergétiques, et découvrez pourquoi il faut s’y intéresser (rien que pour pouvoir l’épeler correctement à la prochaine soirée !

Le Dunkelflaute est un phénomène météorologique qui se caractérise par une période prolongée de conditions défavorables à la production d’énergies solaire et éolienne, avec un ciel très nuageux et des vents faibles ou inexistants. Généralement observé entre octobre et février, le Dunkelflaute peut durer de quelques heures à plusieurs jours, survenant en moyenne 2 à 10 fois par an en Europe du Nord.

Les effets du Dunkelflaute sur la production d’énergie sont considérables. Lors de ces épisodes, la production d’électricité issue des sources renouvelables chute drastiquement. Cette baisse soudaine met à rude épreuve la stabilité des réseaux électriques, particulièrement dans les pays qui dépendent fortement des énergies renouvelables (ex: Allemagne).

Pour compenser ce déficit, les pays sont contraints de recourir davantage aux centrales thermiques fonctionnant au gaz ou au charbon. Ce basculement vers des sources d’énergie fossiles a des conséquences directes sur les prix de l’électricité.

Le maintien des prix élevés de l’électricité pendant les périodes de Dunkelflaute s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, le déséquilibre entre l’offre et la demande crée une tension sur le marché. La rareté de l’offre face à une demande qui reste élevée, notamment en hiver lorsque les besoins en chauffage sont importants, pousse naturellement les prix à la hausse.

De plus, l’utilisation intensive des réserves de gaz pendant ces périodes soulève des inquiétudes quant à l’approvisionnement futur, ce qui contribue également à maintenir les prix à un niveau élevé. Cette situation met en lumière la vulnérabilité des systèmes énergétiques fortement dépendants des énergies renouvelables face aux aléas météorologiques.

Le vent tourne : Le Conseil d’Etat confirme son engagement pour la biodiversité

Un rappel des faits

L’affaire est emblématique des tensions récurrentes entre développement des énergies renouvelables et préservation de la biodiversité. En 2020, des associations, dont la LPO, ont contesté l’autorisation donnée par le préfet de la Charente à la société Ferme éolienne de Bandiat-Tardoire. En cause, l’absence de demande de dérogation pour la protection des espèces, malgré les fortes préoccupations écologiques soulevées, notamment par la présence de chauves-souris dans la zone.

La Cour administrative d’appel de Bordeaux, en se prononçant le 21 mars 2023, a mandaté que cette dérogation était indispensable. Elle a accordé au promoteur un délai de quatre mois pour se mettre en conformité. C’est cette décision que le Conseil d’État vient de confirmer, en rejetant le pourvoi du développeur ce 18 novembre 2024.

Le rôle crucial du Conseil d’Etat

Le Conseil d’État réaffirme ainsi l’importance de la protection des espèces rares, défiant l’industrie éolienne à se conformer strictement aux réglementations en vigueur. Il a déclaré que le délai accordé était raisonnable, démontrant que la rapidité ne saurait justifier le non-respect des normes écologiques. En effet, la mise en place du plan de bridage des éoliennes n’est pas jugée assez fiable pour pallier les risques encourus par les chiroptères.

Cette affaire illustre bien la position ferme du Conseil d’État, qui semble vouloir renforcer le respect des mesures environnementales, même face aux pressions économiques. Ce jugement confirme son engagement soutenu envers la biodiversité, en établissant un précédent pour les futurs projets éoliens.

Conséquences et perspectives futures

Le promoteur éolien devra maintenant se conformer dans les quatre mois à venir. Passé ce délai, la Cour administrative d’appel de Bordeaux réévaluera la légalité de l’autorisation environnementale accordée. Cet épisode souligne l’importance cruciale de bien peser entre développement durable et conservation d’espèces protégées, positionnant la législation environnementale comme un acteur majeur.

Energies « renouvelables ? », Tueuses silencieuses de l’écosystème

L’étude basée sur 74 études internationales validées sur les 10 dernières années (The impact of wind energy on plant biomass production) publiée le 15 décembre 2023 par la revue scientifique Nature, résultat d’observations et de mesures sur de longues années et plusieurs centaines d’équipements, nous apprend :

Pour chaque parc éolien, la perte en fixation du carbone atteint 12 000 tonnes/an qui représentent une perte collective de près de 2 millions de dollars/an, milieu forestier ou végétations basses. Les puits forestiers de fixation du carbone, de meilleure qualité, sont les plus touchés. Dans les zones vallonnées, les pertes de fixation du carbone sont de 53 000 tonnes/an, perte collective de 8 millions de dollars/an

Ces giga parcs stérilisent des terres agricoles par ventilation, assèchement et chaleur radiante au sol. Ils compromettent l’équilibre du milieu naturel dans un rayon de 3 à 7 km. Le rendement laitier du bétail est diminué de 30%. Les immenses socles de béton souterrain vont perturber les sols à moyen long terme. On apprend que leurs effets de réchauffement ou de ventilation affectent profondément les récoltes, le milieu végétal, tout l’écosystème au-delà de leur périmètre.

Réforme de l’autorisation environnementale : que se passe-t-il et comment faut-il désormais agir ?

La Loi du 23 octobre 2023, dite « Industrie verte », est à l’origine d’une réforme de la procédure d’autorisation environnementale qui modifie en profondeur les stratégies à adopter lors de l’instruction des projets.

D’abord, il a été décidé de mener conjointement la phase d’examen et la phase de consultation publique. Cette dernière commence donc dès l’introduction de la demande d’autorisation en préfecture et dure trois mois.

L’enquête publique telle que nous la connaissons disparaît : elle est désormais remplacée par une consultation du public. Voici ce qui change :
– La consultation est conduite par un commissaire-enquêteur, mais elle est désormais dématérialisée.
– La consultation doit quand même intégrer deux réunions publiques. Il est aussi autorisé de tenir une permanence.
– Le dossier disponible en ligne est dynamique : il doit être tenu à jour des avis des instances consultées, des observations du public, mais aussi des compléments et des réponses du promoteur.
– Les conclusions du commissaire-enquêteur ne contiennent désormais plus d’avis formel favorable ou défavorable.

Il est donc désormais fortement recommandé de surveiller régulièrement l’évolution du dossier disponible en ligne et, si vous souhaitez verser votre contribution, d’attendre le dernier moment pour le faire, afin d’éviter que le promoteur et l’administration en profitent pour rattraper ou camoufler les erreurs que vous aurez dénoncées.

Comme le commente un blog de cabinet d’avocat de promoteur : « plus le public intervient tôt dans la procédure, mieux l’administration pourra identifier ses forces pour l’affaiblir en la canalisant. » Vous êtes donc prévenus par la sphère éolienne elle-même !

https://facebook.com/theodore.catryavocat.9

La Châtaigneraie : Zones d’accélération pour les énergies renouvelables

La municipalité va mettre à disposition du public des cartes papier de la commune, représentant le projet des zones d’accélération, avec une légende et une notice explicative. Un registre leur permettra de noter leurs observations.

Ces documents seront consultables du 29 novembre au 20 décembre, aux heures d’ouverture de la mairie.

Ouest France 12 novembre 2024

Énergie renouvelable : consultation du public au Pays de La Châtaigneraie

Dans le cadre de la loi Aper, qui vise à accélérer la production d’énergies renouvelables, les communes peuvent établir des zones dédiées à des projets majeurs dans ce domaine. Des cartes préliminaires ont été créées en juillet 2024 avec la communauté de communes du Pays de La Châtaigneraie. Un débat communautaire s’est tenu le 17 octobre et ces zones sont maintenant soumises à la concertation publique.

Valentin Josse, président de la communauté, souligne l’importance de connaître les avis des citoyens sur les enjeux énergétiques et sur leur contribution à l’énergie verte. L’objectif est d’assurer une démarche sécurisée et transparente.

La consultation se déroulera en mairie du 29 novembre au 20 décembre, durant les heures d’ouverture, avec un registre pour recueillir les observations du public.

Pays de Pouzauges – Le retrait des zones satisfait les anti-éoliens

Une dizaine de jours après le vote des conseils municipaux du Pays de Pouzauges, mardi 17 septembre, les associations anti-éoliennes réagissent par un communiqué. Sans surprise, Vent qui vire et Vent de fronde affichent leur satisfaction après le retrait des zones éoliennes potentielles du territoire. « Nous savons gré aux élus d’avoir écouté et respecté l’avis de leurs administrés », écrivent les associations, évoquant « la quasi-unanimité » exprimée lors de la concertation. Elles mettent, par ailleurs, en avant leur mobilisation : « Cela fait bientôt trois ans que nous rencontrons nos élus pour les sensibiliser au sujet de l’éolien et des tensions » générées selon elles par cette énergie qu’elles qualifient « d’inappropriée ».

Ouest France 28 septembre 2024