Le collectif Défense de la Mer (DLM) publie un communiqué à charge contre les éoliennes : « Vous nous avez menti : c’est la réaction quasi unanime en Presqu’île guérandaise car il avait été dit aux gens ” Elles ne se verront pas” . Rappelons l’interview fin 2012, d’Yvon André (ex-Directeur EDF-EN) : « La distance la plus courte entre la côte et la première éolienne sera de 12 km, donc elles ne seront pas visibles. »
Mensonges et communication, avec plus de la moitié des éoliennes déjà en place, on a une perception visuelle de ce qui nous attend pour des décennies, et on ne connaît pas encore les conséquences du saccage des fonds du Banc de Guérande (80 excavations et 110 km de câbles inter-éoliennes) sur la flore et la faune sous-marine, ni sur la destruction d’espèces protégées de l’avifaune (puffin des Baléares, migrateurs, chiroptères…). »
Les avocats du Comité des pêches des Côtes-d’Armor viennent de faire un signalement au parquet de Brest. Sur la foi de vidéos réalisées par un lanceur d’alerte, ils soupçonnent le navire qui réalise les forages en baie de Saint-Brieuc pour la construction des éoliennes d’effectuer des rejets toxiques en mer, ce que conteste l’entreprise.
« Aujourd’hui, le constat est simple : il y a 5 projets de parcs éoliens dans la Manche sans qu’une seule éolienne soit construite, des parcs prévus sur des zones de pêche stratégiques, aucune écoute de la revendication de la pêche professionnelle, des études hors sujet et non vulgarisées. La pêche professionnelle n’est même plus invitée lors des réunions la concernant » se désole le comité des pêches dans son communiqué.
La volonté des pêcheurs a toujours été d’obtenir un retour d’expérience sur la construction d’un seul parc. Cela permettrait d’avoir des réponses sur les effets sur la biodiversité.
Toujours en construction, le futur parc éolien au large de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) n’a pas encore fait tourner sa première pale. Ce mardi 8 février, l’ONG Sea Shepherd a annoncé déposer une plainte devant la Commission européenne afin de « remédier aux manquements du chantier éolien de Saint-Brieuc aux règles applicables au rejet de substances polluantes en mer, à la planification de l’espace marin, ainsi que les règles applicables aux espèces et aux habitats protégés ».
Cette plainte, partagée par l’association Gardez les caps, vise plus particulièrement, d’une part, un manquement envers la directive européenne du 7 septembre 2005 concernant la pollution causée par les navires, et les sanctions qu’elle prévoit. Sea Shepherd fait référence à la fuite d’hydrocarbures de juin 2021, provenant du navire chargé du forage, Aeolus, et qui fait déjà l’objet d’une plainte. L’ONG cible, d’autre part, le zonage du parc au milieu d’un site Natura 2000 et l’obtention « illégale » des 59 dérogations de destruction d’espèces accordées à l’opérateur Ailes marines, filiale de l’industriel espagnol Iberdrola. Cette question fait également déjà l’objet d’une plainte devant le Conseil d’État, datée du 7 janvier dernier.
« Le site de la baie de Saint-Brieuc a été arbitrairement désigné par l’État français “zone propice” non modifiable pour de l’éolien industriel, sans aucune évaluation environnementale préalable, ni enquête publique, énonce Sea Shepherd. Mal zoné dès l’origine, le projet éolien de la baie de Saint-Brieuc est dans une impasse environnementale. » L’ONG pointe, en outre, la réalisation de « seulement trois fondations d’éoliennes » en six mois de chantier (causant, qui plus est, une pollution sonore et sédimentaire) sur la trentaine annoncée par l’opérateur, pour 62 éoliennes posées prévues à terme.
L’implantation de plusieurs éoliennes pourrait remettre en question l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco des Tours Vauban, à Saint-Vaast-la-Hougue, mais aussi dans le reste du pays.
Un paysage sauvage dans lequel un parc éolien devrait s’établir d’ici quelques années. Les habitants de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche) sont résignés et déçus, tout comme certains vacanciers pour qui la nouvelle est difficile à comprendre. Il faut dire que le parc devrait être construit à une trentaine de kilomètres du rivage, et donc des Tours Vauban, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
Un problème selon Annick Perro, historienne. “La vue, c’est la valeur universelle exceptionnelle (…) Il faut aussi protéger les vues : de la mer vers les tours et des tours vers la mer. Or, ce sera pollué visuellement”, estime-t-elle.
La question pourrait prendre une ampleur bien plus importante, car les fortifications de Vauban inscrites à l’Unesco en tant que telles en 2008 concernent un ensemble de douze sites partout dans le pays. Christiane Tincelin, présidente de l’association “Eolarge”, l’explique : “Si l’un des sites est déclassé, désinscrit, c’est l’ensemble d’une inscription des sites Vauban qui tombent.”
L’association France Énergie éolienne (FEE) et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) estiment « réaliste et souhaitable » de produire 50 gigawatts grâce à l’énergie éolienne en 2050.
Nous publions la lettre ouverte n°7 du Collectif NEMO au sujet du projet de plusieurs parcs éoliens industriels dans la Parc Naturel Marin au cœur d’une zone Natura 2000, du sud d’Oléron aux Sables-d’Olonne, paru dans LR À LA HUNE, le journal de La Rochelle.
Le Parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire du chef de recel de délit d’atteinte à l’égalité des candidats dans les marchés, relative à l’octroi du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc au groupe espagnol Iberdrola. La décision fait suite à une plainte pénale déposé par le Comité des pêches des Côtes-d’Armor.…
L’enquête du PNF risque tout autant de placer en porte-à-faux certains élus socialistes – comme le président de la région Bretagne – ou certains ténors écologistes – comme Yannick Jadot. Tous deux ont en effet usé du même argument pour apporter leur soutien au projet de parc éolien dans la baie de Saint-Brieuc : en période d’urgence climatique, la sagesse est naturellement de tourner le dos aux énergies fossiles et de favoriser les énergies renouvelables – ce que nul ne conteste. Mais dans le cas de ce dossier, l’argument, en apparence de bons sens, bute sur deux interpellations très importantes : l’octroi à un groupe privé comme Iberdrola d’une telle concession ne contribue-t-il pas à accélérer la privatisation du service public de l’électricité ? Et la transition écologique, aussi impérative et urgente soit-elle, peut-elle s’effectuer dans des procédures qui piétinent les règles de l’État de droit ? En bref, le président socialiste de la Région Bretagne comme le candidat EELV à la présidentielle peuvent-ils continuer à apporter leur soutien à un projet de concession qui pourrait être entaché d’une suspicion de recel de favoritisme ?
Le navire Aeolus, qui construit le parc éolien en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), a déclaré aux autorités maritimes une fuite de 100 litres d’huile. Une nappe de 16 km de long sur 2,8 km de large a été observée près du chantier. Un navire antipollution arrive sur zone ce mardi matin.