A Echauffour, le cauchemar lié aux éoliennes continue

Fabien Ferreri et Mercédès Lanoy, un couple qui réside non loin des éoliennes installées par Voltalia à Echauffour (Orne), se dit agacé par les nuisances sonores qu’elles génèrent.

Publié par actu.fr le 9 Juin 20 à 17:24

Des éoliennes très proches ? trop proches ? de la propriété de nombreux Echauffouriens
Des éoliennes très proches ? trop proches ? de la propriété de nombreux Echauffouriens (©réveil normand)

Bien que les éoliennes soient régulièrement bridées depuis le 5 février 2020, le bruit qu’elles engendrent reste infernal pour les riverains des cinq machines exploitées par Voltalia.

Depuis un peu plus d’une année d’exploitation, les cinq éoliennes d’Echauffour (Orne) gâchent la vue et surtout pourrissent la vie de nombreux riverains, excédés en particulier par le bruit de ces machines qui tournent nuit et jour (cf. notre article du 12 février 2020).

A la demande de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), une étude acoustique a été réalisée par un cabinet indépendant en fin d’année dernière, qui a mis en avant des niveaux d’émergence, c’est-à-dire la différence entre le bruit ambiant et celui lié aux éoliennes, bien supérieures à celles autorisées par la législation (5 dB le jour et 3 dB la nuit). Sachant que l’échelle des décibels est logarithmique, c’est-à-dire qu’un bruit qui double correspond à 3 dB de plus.

Un bridage inefficace

Depuis le 5 février 2020, en fonction de la direction et de la vitesse du vent, les éoliennes sont régulièrement bridées afin d’en limiter le bruit. Mais sans résultat efficient sur le niveau sonore émis.

Epuisés par la répétition des nuits de sommeil fragmenté, Fabien Ferreri et Mercédès Lanoy, un couple vivant à l’ouest des éoliennes et que nous avions déjà rencontré en février à ce sujet, alertent depuis le mois de mars, la Dreal, le maire d’Echauffour, la préfecture, les élus, les associations anti-éoliennes…. sur leur enfer au quotidien, en particulier dès que les vents soufflent de l’est. Des mails nocturnes envoyés durant leurs insomnies, à 00h10, 1h49, 2h37, 4h08… à défaut de compter les moutons.

«Le bruit et les nuisances sonores des éoliennes sont encore plus forts qu’avant bridage ! Durant la journée, le bruit des éoliennes est oppressant. Le soir, il est très difficile de s’endormir et nous sommes réveillés toute la nuit à intervalles réguliers par le souffle et le ronflement des pales » expliquaient t’ils

Ils réclament à la Dreal de contrôler de façon sérieuse et non contestable les niveaux sonores émis par les éoliennes, étonnés qu’un « anémomètre n’ait pas été mis à la disposition permanente de la Mairie pour contrôle ». Peut-être trop risqué ?

Les éoliennes ont été bridées pendant l’étude, nous sommes unanimes à Echauffour. Vous avez un bon nombre de témoignages écrits qui en attestent. Vous noterez que même ainsi, nous avions déjà des mesures au-dessus des normes dans les cas où les vents soufflaient de l’est. Quelle est la valeur réelle d’une étude et d’un bridage réalisés dans ces conditions ? […] Pour tout vous dire, je ne cesse d’être surpris dans cette affaire par l’absence d’un encadrement sérieux, légal et impartial de cette installation ».

Une seconde étude post bridage

Ce mail leur a valu une réponse de Frédérick Pouleauchef de l’unité départementale de l’Orne à la Dreal Normandie qui les assurait de leur « volonté (et nous l’avons toujours eue) de s’assurer que l’exploitant prenne toutes les dispositions pour respecter la réglementation applicable », rappelant qu’ « il était prévu une seconde étude acoustique post bridage pour constater l’évolution des émergences et prendre les dispositions appropriées » mais qu’il faudra attendre la fin du confinement pour cela.

Par ailleurs, il précisait que ses services avaient tenté de le joindre à plusieurs reprises, sans succès, et soulignait la nécessité « d’échanger avec vous directement » et non par mails interposés, pour une meilleure réactivité.

Lire aussi : Echauffour. Comment cinq éoliennes ont transformé un paradis en enfer

Le temps a passé et rien n’a changé pour les autres riverains des éoliennes et le couple d’Echauffouriens. Les échanges épistolaires s’ajoutent les uns aux autres.

Un mail de Voltalia (20 avril 2020) confirmant la réalisation d’ « une nouvelle campagne de mesure acoustique en essayant d’obtenir un maximum de données pendant les vents d’est » dès que possible.

Un courrier de la préfecture (6 mai 2020) les informant que « la Dreal a demandé à la société [Voltalia] de renforcer le bridage mis en place », plan effectif depuis le 30 avril 2020.

Un mail du conseiller régional Laurent Marting (29 mai 2020) leur indiquant qu’il avait fait part au nouveau sous-préfet de leur « exaspération » et qu’il avait demandé « la mise en place d’une médiation », proposition qui a valu au conseiller régional une réponse agacée de Fabien Ferreri.

« Au-delà de mon exaspération, il y a surtout la volonté de défendre nos droits […] Vous comprendrez donc que je n’attende pas de « médiations » mais bien une simple obligation pour l’entreprise Voltalia de respecter les lois qui encadrent son activité ».

Une enquête réalisée auprès des riverains

Ce nouveau bridage a empiré la situation, comme l’atteste plusieurs autres mails dont deux des 12 mai et 1er juin 2020 accompagnés en pièce jointe d’enregistrements réalisés à l’aide d’un sonomètre pendant ces deux nuits. Sous la fenêtre de leur chambre face aux éoliennes, le bruit oscillait entre 35 dB et 44 dB. Derrière la maison et abrité des éoliennes, le bruit oscillait entre 22 dB et 30 dB. Sachant qu’une valeur de 45 dB correspond à l’intensité normale de la voix humaine et qu’un bruit de 35 à 40 dB peut provoquer le réveil.

Lire aussi : Éoliennes à Echauffour : une étude acoustique en cours chez des riverains

Et au cas où certains mettraient en doute la véracité de ces informations, Fabien Ferreri « invite quiconque à venir chez moi à minuit pour le vérifier et non en milieu de journée, nous ne dormons pas aux horaires de bureau ». Petit tacle à la Dreal.

Enfin, comme rien ne bougeait vraiment, Fabien Ferreri a également réalisé une enquête auprès des riverains du parc éolien afin de connaître leur ressenti.

J’ai eu quinze retours de gens qui disent que ça a radicalement changé leur vie, tous habitent à moins de 1 000 mètres des éoliennes ».

Une réunion programmée

Finalement, à l’initiative de Gilles Armand, nouveau sous-préfet de Mortagne-au-Perche (Orne), une réunion a été programmée lundi 15 juin 2020 à Echauffour, en comité restreint (officiellement à cause des mesures sanitaires, mais cela avait déjà été le cas en octobre lors de la réunion avec la Dreal alors que le Covid n’était alors pas une question d’actualité).

Une réunion qui n’a de sens que si le représentant de l’Etat oblige enfin Voltalia à respecter la réglementation. « Je crois, avec force et vigueur, que sans le respect des lois et des droits qu’elles nous confèrent, on ne peut rappeler à chacun ses devoirs et ses responsabilités de citoyens », appuie Fabien Ferreri.

Un cimetière à pales d’éolienne : le paradoxe de l’écologie

Ces images montrent parfois tout le paradoxe des initiatives écologiques. Et dans un pays comme les États-Unis, où les questions environnementales sont parfois décriées, ces images ont réellement du mal à passer auprès de l’opinion publique. Des photos ont été diffusées dans la presse lors de l’enfouissement de milliers de morceaux de 870 pales d’éolienne dans le sol. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo, les hélices arrivées en fin de vie ont été démontées en morceaux et ne peuvent être recyclées ni incinérées. Par conséquent, les morceaux sont destinés à polluer la terre pendant des millénaires.

Des milliers de morceaux de pales d’éolienne sont enterrés chaque année

Lake Mills dans l’Iowa, Sioux Falls, en Dakota du Sud et Casper, dans le Wyoming sont les trois municipalités américaines à avoir accepté de se répartir les milliers de morceaux de pales d’éoliennes qui devront disparaitre dans la terre. La localité de Casper, à elle seule, enfouira dans son sol les morceaux de 870 pales. Aux États-Unis, chaque année, se sont 8000 pales qui sont remplacées. Une fois qu’elles ont atteint leur fin de vie, les pales des éoliennes sont démontées, puis coupées en morceaux, et enfin, enterrées, les unes contre les autres comme dans une fosse commune d’un cimetière.

Depuis quatre mois l’éolien a coûté plus d’un milliard d’euros aux français – Lettre de la FED aux députés et sénateurs

Madame la députée, Monsieur le député
Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur

Bonjour,

Depuis quatre mois l’éolien a coûté plus d’un milliard d’euros aux français.

Depuis quatre mois, des milliers de citoyens de toutes nos régions de France adressent à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, à Monsieur Edouard-Philippe, Premier Ministre, et à Madame Élisabeth Borne, Ministre de la transition écologique et solidaire une pétition intitulée : L’éolien industriel accapare l’argent de la Santé ! Halte au scandale !

Pour seule réponse, le Gouvernement a promulgué en catimini le 21 avril dernier, en pleine crise du coronavirus, le Décret n° 2020-456 de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), alors même que l’enquête publique faisait état d’un avis défavorable, à plus de 60% des participants, sur la politique de production électrique imposée.

Ce déni démocratique condamne la France au déclin, à la perte de notre souveraineté énergétique, à la privatisation de la production électrique, à la faillite d’EDF, à l’augmentation programmée du coût de l’électricité.

La Cour des Comptes en 2018, et plus récemment la commission d’enquête Parlementaire n° 2195 sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, ont alerté le Gouvernement sur l’inanité et les dangers d’une politique d’encouragement disproportionné des Énergies Renouvelables Intermittentes comme l’éolien.

Au point que la Rapporteure de la Commission d’enquête parlementaire sur « l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique » déclarait en octobre 2019 que le développement de l’éolien était sans aucun effet dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le Chef de l’État lui- même, dans son intervention à Pau le 14 janvier 2020 prenait ses distances en déclarant que « le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays »
et estimé qu’on « ne peut pas imposer l’éolien d’en haut. » Dans le même temps bon nombre d’élus locaux, présidents de département ou de région alertaient le Gouvernement en ce sens.

Pourtant depuis 3 ans, le Gouvernement n’a eu de cesse de museler, par tout un arsenal de textes législatifs, la parole des citoyens inquiets de cette politique insensée, contre-productive en terme écologique et mortifère pour notre intérêt national.

Nos associations représentant des dizaines de milliers d’adhérents dans tous les territoires, sont libres de tout pouvoir politique, indépendantes de tout lobby financier, éloignées de toute visée électoraliste ou promotion politique personnelle.
Aussi, en votre qualité d’élu national, vous êtes pour nous le dernier recours démocratique pour que cesse le scandale de la politique de production électrique dans notre pays.

Nous vous demandons donc d’interpeller le Gouvernement et Mme la ministre de la transition écologique et de proposer au Parlement de légiférer sur la fin des tarifs subventionnés aux industriels producteurs des énergies électriques éoliennes intermittentes.

Vous trouverez ci-joint le rapport de cette gabegie d’État pour la période du 1er janvier au 30 avril, selon les données officielles du Réseau de Transport d’Électricité et de la Commission de Régulation de l’Énergie : Bénéficiant de mécanismes de rémunération totalement anormaux, les promoteurs éoliens ont ainsi gagné en 4 mois plus d’un milliard d’euros de subventions pour une production électrique excédentaire, totalement exportée à perte et mettant en danger la stabilité de nos réseaux.

Compte tenu de ces montants nous publierons désormais chaque mois le bilan financier catastrophique pour la France de cette filière. En votre qualité d’élu(e) de la nation, il vous appartiendra de censurer ou de cautionner ces données, dont prochainement lors des débats budgétaires de la rentrée.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.

Jean-Louis Butré
Président

Les milliards volés de l’éolien : découvrez l’enquête du collectif Énergie Vérité

Énergie Vérité est un collectif d’experts et d’acteurs d’horizons économiques et politiques variés, désireux de participer au débat sur l’énergie en France et de démystifier certaines idées reçues.


https://www.energieverite.com/blog
Ils considèrent qu’il est temps de donner la parole à ceux qui connaissent techniquement et économiquement le sujet de l’énergie.

Puis-je m’opposer à l’installation d’une éolienne à proximité de mon domicile ? | Seloger

L’installation d’une éolienne ne fait pas toujours l’unanimité. Découvrez quelles sont les conditions permettant de s’opposer à l’installation d’une éolienne près de chez vous.
— À lire sur edito.seloger.com/conseils-d-experts/reglementations/puis-m-opposer-a-l-installation-d-une-eolienne-a-proximite-de-domicile-article-36520.html

Bataille contre des éoliennes près de la Sainte-Victoire

Un parc de vingt-deux mâts doit être construit à proximité de la montagne provençale chère à Cézanne.

Cézanne va se retourner dans sa tombe. La montagne Sainte-Victoire, dans les Bouches-du-Rhône, que le peintre a immortalisée dans plusieurs dizaines de ses tableaux, risque d’être défigurée par un parc de vingt-deux éoliennes situées à proximité, à moins de dix kilomètres. Cet énorme chantier, qui a d’ailleurs démarré sur les territoires des villages d’Ollières et d’Artigues, a déjà permis l’installation de deux mâts. Plantées sur la ligne de crête d’un chapelet de collines et visibles de très loin, ces lances de 125 mètres de haut crèvent désormais le ciel en défigurant le paysage, selon plusieurs dizaines d’associations. Criant au massacre de ces lieux majestueux qui, par ailleurs, abritent la basilique de Saint-Maximin – troisième tombeau de la chrétienté – ces dernières ont lancé une pétition contre ce projet. Surtout, l’une d’elles, Sites & Monuments, a en urgence déposé un recours le 7 mai dernier devant le tribunal administratif de Toulon pour tenter de stopper les travaux.

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/bataille-contre-des-eoliennes-pres-de-la-sainte-victoire-20200513

La folie des éoliennes s’accélère encore : la situation de la France exige de l’arrêter – Le Figaro 7 mai 2020

Retrouvez ci-dessous quelques extraits de l’article :

La programmation pluriannuelle de l’énergie vient d’être adoptée à la sauvette par un décret du gouvernement le 21 avril. Elle prévoit une multiplication par 2,25 de la puissance installée de l’éolien terrestre d’ici 2028. La prolifération des éoliennes est ainsi inscrite au rang des priorités de notre pays. N’y avait-il pas de décisions plus urgentes, en ce temps de pandémie ?

On voit déjà, dans nos campagnes, beaucoup d’éoliennes. On en verrait presque partout si le programme adopté le 21 avril dernier était appliqué. Et elles nous domineraient encore plus. Les engins qu’on implante aujourd’hui mesurent couramment 185 mètres de haut.
Le préfet des Ardennes a autorisé 65 engins de 200 mètres. Le projet du Haut-Armançon, dans l’Yonne, atteint 240 mètres. On se rapproche à toute allure de la tour Eiffel, d’une hauteur de trois cents mètres. Sauf que celle-ci est unique, alors que la vision d’une pléiade de tours Eiffel serait oppressante.

Quant aux éoliennes installées dans des zones de pêche riches en ressources, elles détruisent les fonds marins et chassent les artisans pêcheurs.

Si une nouvelle extension est donnée à l’éolien, il faudra davantage de gaz. (…)Du fait de son union forcée avec ce méthane fossile (gaz), l’éolien n’est pas une vraie énergie renouvelable.

Le courant éolien terrestre sera, dans les meilleurs cas, deux fois plus cher.

Au cours des douze derniers mois, le prix du courant facturé aux particuliers a été relevé de 10 %.

N’est-il pas temps de revenir à de plus justes priorités? Cessons d’aider de nouvelles éoliennes en France, et consacrons ce qui nous reste de ressources au sauvetage de notre pays.

L’article sur Le Figaro https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-folie-des-eoliennes-s-accelere-encore-la-situation-de-la-france-exige-de-l-arreter-20200506

L’éolien industriel en 2020 : Le décryptage

Peut-être avez-vous été, ou serez-vous, surpris-e, voire choqué-e à la vue des banderoles « anti-éoliennes » qui sont installées çà et là, à fortiori si vous faites partie des 73 % des Français qui auraient « une image positive des éoliennes »(1)
Pour notre part, nous avons opté pour « éolien = absurde !».

Explications – Version courte – Ce qui suit est volontairement réduit au minimum; des arguments et nuances figurent dans la version détaillée, à nous demander par mail : info@ventdesnoues.org

Comme nos voisins, nous avons découvert incidemment fin 2019 l’existence d’un projet d’implantation de huit éoliennes à proximité de chez nous (2) (l’éolienne la plus proche devant se situer à 500m), ainsi que d’un autre, bien avancé, lui, sur la commune voisine de Loge-Fougereuse.
À ce moment-là, nous sommes de ceux qui disent être « ni pour ni contre », voire même plutôt « pour ».
Mais, tout de même, l’envie d’en savoir plus nous taraude et de recherche en recherche, nous en arrivons au constat qui suit. Résumons :

– Nuisances de voisinage

– Bruit et infrasons, effet « stroboscopique », clignotements rouges la nuit et « syndrome éolien »(3).
– Dommages sur des élevages bovins.

– Absurdité écologique

Cette industrie entraîne notamment une destruction des paysages et de l’environnement ainsi qu’un impact sur les oiseaux et les chauves-souris.
Tout est dit (ou presque) par la ministre de l’Environnement le 18 février 2020 : « (…) Il y a des emplacements de parcs éoliens en covisibilité avec des monuments historiques. (…) On a des territoires dans lesquels on a une dispersion de petits parcs de taille et de forme variable qui donnent une saturation visuelle, voire une situation d’encerclement
autour de certains bourgs qui est absolument insupportable. »

– Absurdité énergétique

Cette énergie est intermittente et non pilotable, elle nécessite donc le recours régulier aux autres modes de production. Elle ne permettra donc pas de répondre à deux des objectifs de la loi de 2015 (4) que sont « la réduction de 50% de la part du nucléaire » et « la réduction des gaz à effets de serre » :
– Plus de 8000 éoliennes installées à ce jour = 6% d’électricité (5)
– 20.000 éoliennes auxquelles il est prévu d’arriver en 2030 = 13 à 15 % d’électricité.

À ce compte-là, il faudrait 1200 éoliennes de 3 mégawatts (MW) (6) pour produire l’équivalent d’un réacteur nucléaire de 900 MW.
Et l’éolien industriel n’a aucun impact sur la production de gaz à effets de serre.(7)

– Absurdité économique et financière

  1. Selon un rapport de la Cour des comptes (2018) et deux rapports de députés (2019), le coût du développement éolien serait en 2028 de 72,7 à 90 milliards d’euros, pour 15% d’électricité seulement.
    – Extrait du rapport : « Une somme colossale, équivalente à ce que la France a dépensé initialement pour se doter de son parc nucléaire, à ceci près que les éoliennes produiront cinq fois moins d’électricité et auront une durée de fonctionnement trois fois inférieure ».
    Conclusion : « L’évaluation de la politique de soutien financier apporté par l’État aux éoliennes aboutit à un constat d’échec. Le soutien mis en oeuvre depuis 2001 est onéreux, déséquilibré, peu efficace (…) »

  2. Outre les subventions de l’État, EDF est dans l’obligation d’acheter l’électricité aux promoteurs éoliens 7 à 8 centimes d’euros le kWh lorsque, dans un même temps, elle est dans l’obligation de vendre le quart de sa production à ses propres concurrents au prix de 4,5 centimes d’euros le kWh.
  3. Les promoteurs de l’éolien bénéficient d’abattements et d’exonérations sur les taxes appliquées aux autres industries.

Absurdité juridique par un ensemble de dérogations ciselées sur mesure

  1. Santé et troubles de voisinage
    – Non-respect du principe de précaution : non prise en compte des recommandations de l’Académie de médecine relative aux distances entre les parcs éoliens et les habitations.(8)
    – Dérogation au code de la santé publique en ce qui concerne le seuil d’infraction sonore et dispense de la mesure et la limitation des bruits de basse fréquence (« infra sons »).
  2. Environnement
    – Dérogation aux principes de préservation des espaces naturels et à l’interdiction de détruire ou de déranger des spécimens d’espèces protégées.
  3. Droits de recours administratifs
    – Dérogation au principe de double degré de juridiction : le contentieux n’est plus jugé par les tribunaux administratifs, mais, en premier et dernier ressort, par les cours administratives d’appel (CAA) avec une possible cassation devant le Conseil d’État. Cela revient en fait à supprimer la possibilité d’appel.
    – Limitation des possibilités de stratégie des plaignants par la « Cristallisation des moyens » (arguments) lesquels doivent être déposés devant la CAA en bloc et en une seule fois.
  4. Caractère « léonin » des baux emphytéotiques
    L’exploitant locataire a la jouissance du terrain quasiment comme s’il en était le propriétaire. Et ce dernier peut notamment se retrouver avec la charge du démantèlement à la fin du contrat (20 ans).

Conclusion et Perspectives

Pris individuellement, beaucoup des inconvénients (surtout résumés à ce point !) pourraient sembler « supportables » et être le prix à payer pour arriver à l’indispensable « transition écologique », notamment au regard des risques climatiques et des catastrophes annoncées, voire en cours.
Cependant le cumul des inconvénients et leur coût, mis en perspective avec les résultats obtenus et envisageables à moyen et long termes font, me semble-t-il, pencher à ce jour les balances « avantages / inconvénients » et « bénéfices / coûts », du côté « inconvénients » et « coûts ».

Alors… que fait-on ?…

La crise du coronavirus montre s’il en était besoin la nécessité impérieuse de repenser l’organisation de notre société, de réévaluer la réalité de nos besoins au regard de nos moyens et des limites que la nature nous impose, de réfléchir aux conséquences de nos interactions, y compris sur le plan mondial…
Il se trouve qu’une proposition de loi a été déposée par des députés le 14 janvier 2020 (9).
Dans son exposé des motifs, elle reprend les éléments formulés notamment en 2018 et 2019.
Son article premier propose un moratoire sur l’installation de nouvelles éoliennes « afin de prendre le temps de la réflexion. Toutes les raisons évoquées ci-dessus donnent à penser qu’un emballement s’est produit. Ce moratoire permettra de clarifier les règles relatives à la filière. (…) »

En attendant un débat autour de cette proposition de loi (10), il est toujours temps de travailler sur nombre de problèmes en suspend. Par exemple, considérant pour commencer l’énergie comme étant un bien commun à partager et non pas un produit soumis à la loi du marché :
– en s’attaquant en priorité aux secteurs grands émetteurs de gaz à effet de serre, c’est-à-dire à la consommation de pétrole, et en premier lieu aux transports ;
en engagent des programmes d’économies d’électricité.

J’invite les plus curieux et/ou courageux qui veulent en savoir plus à nous demander la version détaillée de cet exposé par mail : info@ventdesnoues.org

Merci pour votre confiance.
Pascal

1 Sondage Harris Interactive pour France Énergie Éolienne d’octobre 2018.
2 Aux dernières nouvelles, ce serait seulement deux éoliennes qu’il serait prévu d’installer, compte tenu de « contraintes militaires » (couloir aérien)…
3 Selon l’Académie de médecine.
4 Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 18 août 2015.
5 Bilan RTE 2019 : Nucléaire = 71% ; Fossile = 8%, Hydraulique (barrages) = 11%, Solaire = 2% et «Bio»énergies = 2%.
Les éoliennes les plus courantes font 2MW ; les dernières générations à peine 3MW.
6 Les éoliennes les plus courantes font 2MW ; les dernières générations à peine 3MW.
7 En France seulement 8% d’électricité est d’origine fossile.
8 Académie de médecine : 1500 m ; Sénat : 1000 m. Distance appliquée : 500 m.
9 Proposition de loi du 14 janvier 2020 « pour un développement responsable et durable de l’énergie éolienne »
10 Il ne s’agit pas d’un « projet » émanant du gouvernement, mais d’une « proposition » présentée par l’opposition ; il est donc très probable qu’elle ne sera pas retenue…

Une pale sévèrement endommagée au parc éolien à Plouarzel

Ce jeudi 30 avril, une pale d’éolienne du parc des Deux-Croix en Plouarzel (29) a présenté une pliure inquiétante, laissant penser qu’elle pourrait casser et tomber au sol. De forts craquements sont, par ailleurs, audibles à 300 m, voire plus, de l’éolienne. Pour le moment, on ne connaît pas la cause de cette détérioration qui a été observée à 11 h 30.