Bilan électrique RTE 2023

Le bilan électrique RTE 2023 est paru.
https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-france-2023-nouvel-equilibre-systeme-electrique

Retrouvez ci-dessous l’analyse complète faite par l’association de ce bilan.

En résumé :

Le rythme d’installation de l’éolien terrestre a ralenti par rapport au rythme moyen de développement de ces dernières années.
En mer, la production 2023 est de 1,9 TWh contre 0,6 TWh en 2022 

Avec une augmentation de la puissance installée passant de 21 GW (terrestres) à 24 GW, (dont 23 terrestres), la production passe de 38 TWh à 51 TWh (dont 49 terrestres)

La part de l’éolien 

  • est limitée à 10% de l’ensemble de la production ;
  • son facteur de charge est de 25,5% (21,6% en 2022) soit du niveau de 2019 et 2020 ;
  • correspond en volume à la quantité exportée.

Les chiffres de RTE sont sortis… Le taux de charge de l’éolien est le plus bas depuis 10 ans.

1. En 2022, la production et la consommation d’électricité ont baissé.

– La production totale d’électricité se situe à son plus bas niveau depuis 1992, en raison de la faible production nucléaire et hydraulique.
– Pour la première fois depuis 1980, la France se trouve importatrice nette d’électricité.
– La part d’électricité décarbonée a diminué (87% vs 91% sur la période 2014-2021)

2. Répartition par filières :

Nucléaire
Avec 279 TWh (63% de la production totale), la production nucléaire présente un recul de 30% par rapport à la moyenne des vingt dernières années (361 TWh en 2021)

Fossiles
A puissance installée identique, la production d’origine fossile passe de 39 à 49 TWh.
La production des centrales à gaz est passée de 33 à 44 TWh pour un parc installé de 13 GW.
Le gaz est ainsi a troisième source de production.

Hydraulique
La production hydraulique a atteint son plus bas niveau depuis 1976, du fait des conditions climatiques particulièrement chaudes et sèches : Avec 49,7 TWh, elle est en recul de 20% par rapport à la moyenne 2014-2019.

Solaire
Le développement solaire se maintient (+ 2,6 GW) et la production augmente (31% par rapport à 2021)

Eolien

 RTE indique notamment : « La production éolienne poursuit sa progression malgré une année 2022 particulièrement peu venteuse (facteur de charge de 21,6%, au plus bas depuis 10 ans).

Puissance installée, production et facteur de charge de l’éolien, de 2019 à 2022

– Depuis 2019 la puissance installée a augmenté de 4 GW mais la production, elle, n’a augmenté que de 4 TWh, se retrouvant ainsi inférieure à celle de 2020.

– En 2021 les éoliennes ont produit 3 TWh de moins qu’en 2020, avec 1 GW supplémentaire.

En 2022 les éoliennes ont produit 2 TWh de moins qu’en 2020, avec 3 GW supplémentaires,

– Si en pourcentage la production 2022 est supérieure à celle de 2021, c’est principalement parce que la part du nucléaire a considérablement baissé.

– Cette inefficacité de l’éolien industriel est révélée par un facteur de charge en constante baisse, étant en 2022 le plus bas depuis 10 ans (21,6%), alors même que la puissance installée augmente chaque année.

Cela indique, s’il en est besoin que sans vent, point d’électricité éolienne et que la notion de « foisonnement » n’est qu’un élément de langage parmi d’autres.

L’Allemagne reporte sa sortie du nucléaire au 15 avril 2023

Le chancelier Olaf Scholz a tranché en ce sens le 17 octobre – a indiqué l’AFP –, confirmant ainsi les mesures envisagées en septembre. Le pays devait sortir du nucléaire le 31 décembre 2022. Mais les risques d’approvisionnement liés à la guerre en Ukraine et aux coupures de gaz russe changent la donne.
Les trois centrales nucléaires restantes verront leur durée de vie prolongée de quelques mois, jusqu’au 15 avril. Au sein de la coalition, les Verts auraient voulu ne maintenir que deux des trois centrales en activité jusqu’au printemps. Les Libéraux (FDP) réclamaient une prolongation jusqu’en 2024.

Electricity Map 18 octobre 2022 8h

Berlin a déjà réactivé des centrales au charbon pour absorber les pics de consommation hivernaux.


Chiffres clés des énergies renouvelables Edition 2022 (Septembre 2022) – Ministère de la Transition Energétique

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie stagne en 2021.

Elle s’établit à 19,3 % en 2021 contre 19,1 % en 2020, selon un récapitulatif publié par le ministère de la Transition énergétique le 14 septembre. Cette légère progression fait partie des plus faibles depuis que la part des renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie augmente depuis 2005 (voir ce graphique issu du rapport).

RTE, froid, éolien, CO2 et tarif

RTE a demandé a réduire la consommation électrique de 7h à 10h, en raison d’un pic de consommation attendu et réalisé à 8h45. (température moyenne -1,5°C sur la France)

Que donnent les chiffres ?

éCO2mix 4 avril 2022 8h45
electricityMap 4 avril 2022 9h

Au moment du pic, nucléaire 51%, hydraulique 24%, gaz 12%, éolien 7%, solaire 3%, pour un équivalent carbone de 93g.
Nous avons importé 4,3% (soit 2,82 GW sur une consommation totale de 64,3 GW ) d’électricité d’Allemagne, équivalent carbone 212g.
Le tarif de l’électricité était de 2987,78 €/MWh (graphique gris).

RTE 2021 – Plus d’éoliennes et pourtant…moins d’électricité !

RTE nous rappelle que la production éolienne est dépendante du vent….

Le facteur de charge 2021 est de 23%, soit moins de 1 jour sur 4 en moyenne, ce qui  a imposé le recours aux productions fossiles (gaz et charbon).

Dixit RTE : « Par rapport aux années précédentes, 2021 a été marquée par un recours plus fréquent aux centrales à charbon, effectué au détriment de celles à gaz. Ce phénomène (…) s’est directement traduit par une augmentation de 10 % des émissions de gaz à effet de serre associées à la production électrique par rapport à 2020 (…)
https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-2021

Commentaires de RTE

Des conditions de vent défavorables au cours de l’année 2021 se sont traduites par un recul de la production éolienne de 7 % par rapport à 2020.
La croissance du parc au cours de l’année n’a pas suffi à compenser la moindre disponibilité de l’énergie éolienne.

Le facteur de charge éolien moyen s’est établi à 22,6 % en 2021. Il est en baisse par rapport à 2020 (il avait atteint alors à 26,3 %).
Ceci illustre la forte variabilité du facteur de charge de l’éolien terrestre d’une année sur l’autre en fonction des conditions météorologiques.
En effet, si l’évolution du facteur de charge dépend à terme des caractéristiques des nouvelles installations (situation géographique, technologie), la variabilité d’une année sur l’autre s’explique au premier ordre par les conditions météorologiques.

Le développement du parc éolien se poursuit, avec un rythme légèrement au-dessus de la tendance observée sur ces dernières années : 1,2 GW ont été mis en service en 2021 (+7 % par rapport à 2020).
Avec un parc terrestre installé de 18,8 GW à fin 2021, il serait nécessaire de mettre en service au moins +2,6 GW/an sur les deux prochaines années afin de tenir l’objectif de la PPE de 24,1 GW d’éolien terrestre en 2023, soit plus du double de la trajectoire actuelle.
Le taux d’atteinte de cet objectif à fin 2021 est de 78 %.

La production d’origine fossile est issue  à 85 % du gaz, 10 % du charbon et 5 % du fioul.
Par rapport aux années précédentes, 2021 a été marquée par un recours plus fréquent aux centrales à charbon, effectué au détriment de celles à gaz.
Ce phénomène s’explique par l’inversion de ces moyens de production dans l’ordre de préséance économique et s’est directement traduit par une augmentation de 10 % des émissions de gaz à effet de serre associées à la production électrique par rapport à 2020, pour un total de 18,8 MtCO2e.

France : production électrique bas carbone à 92% en 2021

La production d’électricité en France a été assurée l’an dernier à plus de 92% par des sources n’émettant pas de gaz à effet de serre, selon le bilan annuel publié vendredi par RTE, le gestionnaire du réseau électrique.

L’intensité carbone du bouquet électrique français est ainsi l’une des plus faibles au monde (36 g CO2/kWh, six fois moins que la moyenne européenne).

Principale source de production, l’atome, a fourni 361 TWh (69% de l’électricité française).
La production nucléaire est repartie à la hausse (+8 % par rapport à 2020, mais 5% en deçà des niveaux de 2019), malgré une faible disponibilité du parc en fin d’année.

L’année 2021 a aussi vu un développement inédit des capacités solaires (près de 2,7 GW supplémentaires, soit trois fois le rythme moyen des dernières années).

Pour autant, la production renouvelable totale a marqué une baisse en 2021 liée à des conditions météorologiques défavorables pour l’éolien (36,8 TWh, -7%) et l’hydraulique(62,5 TWh, -5%).

France: production électrique bas carbone à 92% en 2021 (lemondedelenergie.com)