Le chancelier Olaf Scholz a tranché en ce sens le 17 octobre – a indiqué l’AFP –, confirmant ainsi les mesures envisagées en septembre. Le pays devait sortir du nucléaire le 31 décembre 2022. Mais les risques d’approvisionnement liés à la guerre en Ukraine et aux coupures de gaz russe changent la donne. Les trois centrales nucléaires restantes verront leur durée de vie prolongée de quelques mois, jusqu’au 15 avril. Au sein de la coalition, les Verts auraient voulu ne maintenir que deux des trois centrales en activité jusqu’au printemps. Les Libéraux (FDP) réclamaient une prolongation jusqu’en 2024.
Electricity Map 18 octobre 2022 8h
Berlin a déjà réactivé des centrales au charbon pour absorber les pics de consommation hivernaux.
Les avocats du Comité des pêches des Côtes-d’Armor viennent de faire un signalement au parquet de Brest. Sur la foi de vidéos réalisées par un lanceur d’alerte, ils soupçonnent le navire qui réalise les forages en baie de Saint-Brieuc pour la construction des éoliennes d’effectuer des rejets toxiques en mer, ce que conteste l’entreprise.
Malformations, petite taille, difficultés à nager… Les installations sous-marines nécessaires à la mise en place des énergies renouvelables ne seraient pas sans conséquence sur le développement des homards et des crabes.
Avec l’expansion des énergies renouvelables marines, le nombre de câbles électriques sous-marins augmente rapidement, introduisant des champs magnétiques et électriques anthropiques dans l’environnement marin. Et comme le révèle l’étude récemment publiée dans le Journal of Marine Science and Engineering, ces dispositifs exerceraient hélas une influence plutôt néfaste sur le bon développement de certaines espèces sous-marines.
« Comme avec tous les câbles porteurs de courant, ces câbles d’alimentation émettent des champs électromagnétiques statiques d’intensités variables. Alors que les fuites de champ électrique standard peuvent être éliminées avec succès grâce à l’isolation, il n’existe actuellement aucune isolation standard de l’industrie pour empêcher les fuites de champ magnétique ».
Les chercheurs ont notamment observé des déformations au niveau de la carapace (enroulée et gonflée), au niveau des pinces, de l’abdomen et de l’éventail caudale. « Une queue plus petite et pliée, un mauvais développement des yeux et un corps gonflés », ont aussi été observés chez les homards, résume Slate. Les homards ayant grandi à proximité des ondes ont trois fois plus de chances de souffrir de malformations diverses.
« Des études antérieures ont mis en évidence qu’il n’y a pas suffisamment de mesures in situ pour permettre une évaluation éclairée des émissions de champs électromagnétiques autour des déploiements de câbles. »
Plusieurs éleveurs des Hauts-de-France ont vu leurs bêtes s’affaiblir, voire mourir, et accusent les éoliennes d’être à l’origine de ce mal. La région fait pression pour qu’on les écoute.
La demande porte sur le manquement de prise en compte des études de sol et sous-sol préalables à l’installation d’éoliennes.
Yann Joly, éleveur laitier et céréalier, a dû se séparer d’environ 300 bovins, dont 120 laitières. Il était lassé de les voir s’affaiblir, jusqu’à parfois mourir, après la mise en route de 12 puis de 24 mats par Enercon. Découverte par un sourcier, une rivière aurait transporté des courants électriques.
« De 2011 à 2015, j’ai perdu 350 000 euros. Je réclame cette somme devant le tribunal. J’ai été débouté mais je fais appel. J’ai dû me mettre en cessation d’activité pour le lait. Je travaille pour payer mes dettes jusqu’à la retraite. Je suis content de la démarche du conseil régional. Je me sens moins seul car l’État fait l’autruche. »
Le couple Potiron sollicite le tribunal pour réaliser de nouveaux tests sur les câbles électriques du parc éolien des Quatre seigneurs, dans la région de Nozay (Loire-Atlantique).
Au milieu de son étable, Didier Potiron se tourne vers ses génisses pour les emmener paître dans un champ voisin. En arrière-plan, une vache boitille sur son lit de paille. « Malheureusement, celle-là va devoir partir à l’abattoir », se désole l’éleveur de Puceul (Loire-Atlantique).
Didier Potiron et sa femme entament une nouvelle procédure judiciaire pour réaliser de nouvelles expertises sur les câbles électriques du parc des Quatre seigneurs.
Comme beaucoup d’autres, sa normande souffre d’inflammations musculaires et articulaires, en plus d’un problème de fertilité. Des pathologies que Didier Potiron commence à bien connaître, depuis leur apparition il y a 9 ans et le début des travaux du parc éolien des Quatre seigneurs, en septembre 2012. « On ne compte plus depuis la 400e vache morte en décembre dernier. C’est désespérant… »
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« On ira jusqu’au bout »
Selon Didier Potiron, des fuites de courant sous terre engendreraient l’émission de champs électromagnétiques nocifs pour la santé. Une théorie appuyée par un riverain électricien de métier, habitant près du parc éolien. Ce dernier a pu mesurer l’ampleur de ces champs électromagnétiques lors d’un récent arrêt du parc, lié à des travaux de maintenance.
Le 10 août dernier, Didier et Murielle Potiron ont donc demandé au tribunal judiciaire de Nantes qu’une nouvelle expertise soit réalisée. « Malheureusement il n’y a que la procédure judiciaire qui fait avancer le dossier. » Même s’il estime que cette procédure devrait encore une fois prendre du temps, Didier Potiron se réjouit de pouvoir se munir d’une arme supplémentaire dans son combat. « On a l’impression qu’on nous écoute sans être entendus, mais ça nous motive à continuer dans cette démarche judiciaire. On ira jusqu’au bout pour obtenir la vérité. »
Considérées par certains comme la source d’énergie du futur, les éoliennes sont honnies par d’autres en raison de leur nuisance sonore et esthétique, ainsi que des risques qu’elles induisent, par exemple pour la faune. Une équipe de cardiologues de Mayence explique l’impact sanitaire des infrasons. Elle a scientifiquement démontré l’impact sur la santé des riverains par une fragilisation de ces tissus cardiaques.
Le rapport interministériel sur deux élevages dégradés de la région de Nozay (Loire-Atlantique) est paru le 9 février 2021. Il préconise un arrêt test du parc éolien.
« La mission confirme la concomitance des troubles intervenus dans les élevages avec la construction du parc éolien, qu’un arrêt inopiné du parc au printemps 2017 (qui aurait entraîné momentanément une amélioration de la situation des élevages) semble renforcer. »
Rapport Interministériel du 9 février 2021
Les deux « facteurs potentiels et principaux de perturbation » identifiés sont « des phénomènes de courants électriques (courants vagabonds) » et « la situation hydrogéologique [des] sous-sols » des deux exploitations.
« Nous sommes face à un scandale sanitaire, sans que personne ne veuille l’admettre ! Les années passent, des gens souffrent, il est aujourd’hui hors de question d’attendre passivement que des commissions se forment, que toutes les parties prenantes valident les protocoles de tests et que les résultats soient publiés. Il faut agir tout de suite, et c’est le principe de précaution qui nous y oblige ! »
Pour la première fois, un parc éolien arrêté à cause du bruit
C’est une première en France : la préfecture de l’Orne va ordonner la suspension du parc éolien d’Echauffour, près de l’Aigle. Les éoliennes en service depuis près de deux ans ne respectent pas le volume accoustique autorisé. Cette décision préfectorale est un soulagement pour les riverains.
« On n’est pas des anti-éoliens, des opposants, on n’est pas des dans l’idéologie, on n’est pas dans la politique » précise Fabrice Ferreri, riverain de la zone éolienne d’Echauffour et porte-parole du collectif riverain des éoliennes incriminées, « on est juste des riverains et des citoyens français qui souhaitons dormir la nuit et sortir dans la journée et pouvoir recevoir nos amis sans être pollué et c’est même plus, notre vie est pourrie par ce bruit infernal. Pour lui, cette décision est une première reconnaissance de l’Etat des nuisances que subit le voisinage du parc éolien, nuisances dont ils témoignent tous depuis un an et demi.
Mais durant le confinement, sa vie est devenue un enfer. « Tout a commencé pour moi en pleine période de confinement où pendant 3 mois les vents dominants ont tourné et ont soufflé dans ma direction et pendant 3 mois nuit et jour, il était impossible de vivre chez nous. »
« Sachant que quand vous avez une maison qui est à 570 m des éoliennes vous pouvez pas la revendre pour partir parce que personne ne vous l’achètera donc vous êtes dans une prison, vous ne pouvez plus partir, vous ne pouvez plus dormir, C’est juste l’horreur, vous avez l’impression d’être la victime et d’être sacrifié au profit d’une certaine image de la transition énergétique.«
400. C’est le nombre de vaches mortes enregistré le 19 décembre 2020 à la ferme de Didier et Murielle Potiron depuis 2012. C’est-à-dire depuis la construction du parc éolien des Quatre seigneurs, dont une des huit turbines est implantée sur leurs terres.
« Merci les services de l’état. Merci la profession agricole. Merci les scientifiques. Merci la filière éolienne. Voici le 400ėme bovin mort depuis 2012. Toujours pas de solutions proposées. »
Lundi 4 janvier 2021, ce chiffre symbolique a même été dépassé puisque l’éleveur bovin, contacté, annonçait : « On en a trois autres qui viennent encore de mourir, sans aucune explication apparente », assure-t-il.
Une surmortalité apparue dès la construction du parc éolien
Pour Didier et Murielle Potiron, mais aussi pour leur voisine éleveuse Céline Bouvet, l’origine de cette surmortalité de leurs bêtes est clairement liée aux éoliennes toutes proches. D’autant qu’eux-mêmes en subissent les effets sur leur santé depuis toutes ces années : fatigue permanente, douleurs musculaires, maux de tête, insomnies… autant de problèmes qui disparaissent dès qu’ils s’éloignent de leurs exploitations/habitations