RTE a demandé a réduire la consommation électrique de 7h à 10h, en raison d’un pic de consommation attendu et réalisé à 8h45. (température moyenne -1,5°C sur la France)
Que donnent les chiffres ?
Au moment du pic, nucléaire 51%, hydraulique 24%, gaz 12%, éolien 7%, solaire 3%, pour un équivalent carbone de 93g. Nous avons importé 4,3% (soit 2,82 GW sur une consommation totale de 64,3 GW ) d’électricité d’Allemagne, équivalent carbone 212g. Le tarif de l’électricité était de 2987,78 €/MWh (graphique gris).
RTE nous rappelle que la production éolienne est dépendante du vent….
Le facteur de charge 2021 est de 23%, soit moins de 1 jour sur 4 en moyenne, ce qui a imposé le recours aux productions fossiles (gaz et charbon).
Dixit RTE : « Par rapport aux années précédentes, 2021 a été marquée par un recours plus fréquent aux centrales à charbon, effectué au détriment de celles à gaz.Ce phénomène (…) s’est directement traduit par une augmentation de 10 % des émissions de gaz àeffet de serre associées à la production électrique par rapport à 2020 (…) https://www.rte-france.com/actualites/bilan-electrique-2021
Commentaires de RTE
Des conditions de vent défavorables au cours de l’année 2021 se sont traduites par un recul de la production éoliennede 7 % par rapport à 2020. La croissance du parc au cours de l’année n’a pas suffi à compenser la moindre disponibilité de l’énergie éolienne.
Le facteur de charge éolien moyen s’est établi à 22,6 % en 2021.Il est en baisse par rapport à 2020 (il avait atteint alors à 26,3 %). Ceci illustre la forte variabilité du facteur de charge de l’éolien terrestre d’une année sur l’autre en fonction des conditions météorologiques. En effet, si l’évolution du facteur de charge dépend à terme des caractéristiques des nouvelles installations (situation géographique, technologie),la variabilité d’une année sur l’autre s’explique au premier ordre par les conditions météorologiques.
Le développement du parc éolien se poursuit, avec un rythme légèrement au-dessus de la tendance observée sur ces dernières années : 1,2 GW ont été mis en service en 2021 (+7 % par rapport à 2020). Avec un parc terrestre installé de 18,8 GW à fin 2021, il serait nécessaire de mettre en service au moins +2,6 GW/an sur les deux prochaines années afin de tenir l’objectif de la PPE de 24,1 GW d’éolien terrestre en 2023,soit plus du double de la trajectoire actuelle. Le taux d’atteinte de cet objectif à fin 2021 est de 78 %.
La production d’origine fossile est issue à 85 % du gaz, 10 % du charbon et 5 % du fioul. Par rapport aux années précédentes, 2021 a été marquée par un recours plus fréquent aux centrales à charbon, effectué au détriment de celles à gaz. Ce phénomène s’explique par l’inversion de ces moyens de production dans l’ordre de préséance économique et s’est directement traduit par une augmentation de 10 % des émissions de gaz à effet de serre associées à la production électrique par rapport à 2020, pour un total de 18,8 MtCO2e.
C’est l’hiver, il fait froid et nous avons besoin d’électricité pour nous chauffer. D’où vient cette électricité ?
Le 4 janvier 2021, 66% pour le nucléaire, 18% pour l’hydraulique, 11% pour le gaz… Et il est où l’éolien… Il est à 2% ! Comme chaque hiver, comme chaque été, la production d’électricité par la filière éolienne frôle le néant quand on en a le plus besoin !