Licenciements, baisse des nouvelles installations, blocages administratifs, opposition des riverains, le secteur de l’éolien terrestre traverse une crise.
Jusque-là locomotive de la transition énergétique, l’éolien terrestre est au point mort, avec une chute drastique du nombre de nouvelles installations.
Les licenciements se multiplient dans un secteur qui emploie 112 000 salariés. En 2017, 26 000 emplois ont été supprimés, d’après des estimations du gouvernement fédéral. L’entreprise Senvion, cotée en Bourse et forte de 4 400 salariés, a déposé le bilan fin août. Son concurrent Enercon a annoncé la suppression de 800 postes, et Nordex dit chercher de nouveaux débouchés à l’étranger.
Les raisons de cette crise sont multiples. En 2016, la loi sur les énergies renouvelables (EEG) a été modifiée afin de favoriser la concurrence dans un secteur jusque-là largement subventionné. L’introduction d’appels d’offres, la fin de revenus garantis et les lenteurs administratives ont entraîné une baisse du nombre d’investisseurs. Certains appels d’offres ne trouvent pas preneurs. Parallèlement, le nombre de procès intentés par des riverains a explosé, ralentissant les procédures.
C’était prévisible,constate Klaus Jacob, de l’Université libre de Berlin.Les éoliennes atteignent désormais 200 mètres de hauteur et posent des problèmes en termes de bruit et de pollution visuelle.
Au niveau politique, la pression monte aussi alors que le parti proche de l’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne, fait de la lutte contre les éoliennes son nouveau cheval de bataille. Le ministre de l’économie a récemment réuni les acteurs du secteur lors d’un sommet de crise.
Depuis 1991, la part de la production d’électricité exempte d’émission d’équivalent CO2 est parfaitement stable.
Elle était notamment de plus de 92% en 1995, avec 76% de nucléaire et 16% d’hydraulique.
Infographie réalisée avec les données RTE
Les contrats concernant les seules énergies renouvelables électriques (et biométhane) déjà engagés fin 2017 ont généré une “dette” de 121 milliards d’euros que nos enfants devront rembourser jusqu’en 2046.
Article publié par le magasin Maisons Paysannes de France N°212 Juin 2019
PAR FÉDÉRATION ENVIRONNEMENT DURABLE association reconnue d’intérêt général
Or, le développement inconsidéré – j’allais dire irresponsable, des éoliennes ne résiste pas à l’analyse de quelques vérités et de quelques chiffres simples …Il s’agit de dénoncer un gaspillage inacceptable des fonds publics, un discours officiel souvent trompeur, il s’agit aussi de préserver les paysages de France, nos campagnes et bientôt notre littoral menacé lui aussi : vous saurez le faire avec cœur, avec toute la passion pour la beauté de votre pays ».
C’est en ces mots que le Président de la République Valéry Giscard
d’Estaing a préfacé le premier livre que j’ai publié en 2009 « L’imposture.
Pourquoi l’éolien est un danger pour la France ». (1)
Aujourd’hui, les Français se rendent compte de la prolifération des éoliennes, qu’elles deviennent de plus en plus hautes, ne respectent ni les forêts, ni les parcs naturels, ni prochainement le littoral, ni les paysages, ni même les lieux de mémoire. Des arbres centenaires sont arrachés, des haies sont détruites, des chemins creux, l’âme de nos campagnes, sont rasés au bulldozer pour être remplacés par des routes destinées à construire et entretenir ces usines électriques plantées dans les champs.
Des hameaux aux maisons rurales remarquables, souvent restaurées avec amour après des années d’efforts, sont défigurés, banalisés, condamnés à mourir, dépouillés de leur écrin naturel. Pour preuve, il suffit de lire les déclarations récentes de Xavier Bertrand, Président de la Région des Hauts-de-France, « Foutez-nous la paix avec les éoliennes, ça coûte les yeux de la tête, ça ne crée pas d’emplois et ça détruit nos paysages »,
Ou encore Dominique Bussereau, Président du Conseil Départemental
de la Charente-Maritime et de l’Assemblée des départements de France, qui
exprime « son ras le bol », blâmant les « promoteurs éoliens qui sont des gens
sans foi ni loi» et demandant lui aussi un
moratoire sur l’éolien pour le « risque sur nos paysages que fait courir la
foultitude de projets éoliens ».
Par quelle mécanique infernale, de braves gens aimant leur pays,
ont-ils pu accepter de « ravager la France avec des
éoliennes » ?
L’ARGENT :
LA SEULE RAISON
Profitant d’un effet d’aubaine issu d’un cadre juridique
incitatif, l’objectif premier des projets éoliens est de faire de l’argent sous
couvert de fabriquer de l’électricité renouvelable. Réaliser des profits est
l’objectif essentiel des vendeurs de vent, un objectif très éloigné de la
visée écologique relayée par les médias.
UN MECANISME
PERVERS
Une usine électrique éolienne raccordée au réseau électrique a un
rendement annuel de moins de 25%. Elle produit donc de l’électricité intermittente
invendable. EDF a l’obligation de racheter cette électricité à un prix
surfacturé, soit 2 à 3 fois le prix du marché, ce qui permet à ceux qui la
produisent d’engranger artificiellement d’importants bénéfices. En résumé, EDF
achète de l’électricité dont elle n’a pas besoin et la revend à perte.
LE
CONSOMMATEUR D’ELECTRICITE PAIE LA DIFFERENCE
Cette perte financière d’EDF était compensée par une taxe, La CSPE
(2) sur la facture
d’électricité des ménages et elle avait dépassé 20%. Comme elle devenait
insupportable, un dispositif fiscal a été mis au point : taxer
« écologiquement » toutes les énergies, dont les carburants. Le
résultat sur le diesel a démontré l’extraordinaire « acceptabilité
écologique » de cette décision par les Français.
Les tarifs de l’électricité montent en flèche, une première
hausse de 6% est en cours. Ils vont doubler, conséquence du programme annoncé
par le Président de la République Emmanuel Macron qui veut tripler le nombre
d’éoliennes sur le territoire, de 8 000 actuellement à plus de 20 000.
Le problème demeure entier : comment ponctionner le plus
discrètement possible les Français avec les taxes « vertes » pour
financer le développement éolien ?
SEULS DES
FONDS FINANCIERS ET DES HOMMES D’AFFAIRES PROFITENT DE L’AUBAINE
« Une toile d’araignée économique internationale
légale » aspire de l’argent sur la facture d’électricité des
consommateurs français et distribue les bénéfices à des sociétés étrangères ou
à des hommes d’affaires utilisant souvent des fonds financiers dont on ne
connait ni l’origine ni les destinations. Ce sont des milliards d’euros
dilapidés chaque année au détriment du pouvoir d’achat des Français et de la
compétitivité des entreprises. Ce programme, qui est le socle de la
« Transition énergétique », entraîne la perte indirecte de centaines
de milliers d’emplois.
« Création d’emplois ? Quasiment tous les composants des éoliennes sont importés, principalement d’Allemagne, du Danemark. La France subventionne des emplois dans ces pays et en détruit en France”
DES METHODES
COMMERCIALES « SANS FOI NI LOI »
La maîtrise du foncier est essentielle pour le promoteur. Pratiquant un démarchage insistant, les multiples prospecteurs commerciaux utilisent des éléments de langage bien marketés : « sauvetage de la planète », « gratuité du vent », « création d’emplois *** », « financement participatif », et autres noms enjôleurs donnés aux éoliennes présentées comme des « parcs », alors que les réalités énergétiques, environnementales et financières de ces usines s’avèrent désastreuses. Les nombreux cas de corruption et de prise illégale d’intérêts, font hélas partie des moteurs de cette machine à planter des éoliennes. La technique d’approche des municipalités par les promoteurs éoliens repose sur un discours idéalisé et des promesses de retombées économiques. Avec une méthode bien rodée les négociateurs mettent en avant les atouts de leur projet pour la commune en termes d’image : contribution à la transition énergétique, dynamisme économique, et en termes financiers : loyers des terrains communaux, rentrées fiscales. Confrontées aux restrictions budgétaires actuelles, les municipalités sont inévitablement tentées de répondre favorablement.
EXISTE-T-IL
DES AVANTAGES AU DEVELOPPEMENT DE L’EOLIEN INDUSTRIEL ?
Diminution des
rejets à effets de serre ?
95% de notre électricité sont produits par un parc qui n’émet pas
de gaz à effet de serre. Au contraire, l’intermittence des éoliennes augmente
ces émissions à cause du soutien obligatoire des centrales thermiques à gaz.
Protection de
la santé ?
Qui oserait ignorer les souffrances de ceux qui subissent 24h sur
24, ces machines de 200 mètres de haut plantées à 500 mètres de leur
habitation ? Aujourd’hui 70% des projets éoliens sont rejetés par les
riverains ruraux, contraints de s’adresser à la justice pour se faire
entendre ? (3)
Valorisation
du patrimoine des particuliers ?
Une habitation située à 800 mètres d’une éolienne perd plus de 30%
de sa valeur, elle peut même devenir invendable. (Attestations de notaires à
l’appui).
Amélioration
de l’environnement et protection de la biodiversité ?
La fin de vie des « parcs » pose un problème écologique
fondamental. Les industriels de l’éolien, dont les structures financières sont
volontairement des sociétés sans capital basées sur l’emprunt, vont abandonner
ces machines usées.
Aucun financement, de traitement, de recyclage, n’est prévu à la
hauteur de la quantité de déchets industriels en cours de dissémination.
Leur démantèlement total est illusoire compte tenu de l’impossibilité de retraiter ou détruire les matériaux qui composent les éoliennes. Lorsque la perfusion des deniers publics cessera, la France sera couverte de friches industrielles disséminées, de câbles enterrés, de lignes électriques devenues inutiles. L’addition, dont des matériaux potentiellement dangereux, est vertigineuse : 36 millions de tonnes de béton armé pour fabriquer les socles, à tout jamais enterrés soit l’équivalent de 1,8 millions de camions toupies représentant une file de 18 000 km (presque la moitié du tour de la terre) ; 435 000 tonnes de plastiques spéciaux pour les pales fabriquées à base de polymères, très difficilement traitables. Ces pales de 55 mètres mises bout à bout couvriraient 2 800 km (Paris-Moscou). 8 millions de tonnes d’acier ordinaire, de métaux pour les mâts, les rotors, les câbles électriques, les milliers de transformateurs. 6 000 tonnes de terres rares pour fabriquer les alternateurs, difficilement recyclables et produits en Chine, dans des conditions écologiques toxiques défrayant la chronique.
La FED estime que cette défaillance traduit une carence fautive de
l’Etat à respecter son obligation de protection de l’environnement et des
citoyens. Elle va déposer deux plaintes devant les tribunaux.
EN GUISE DE
CONCLUSION
Rien ne justifie de détruire le patrimoine rural, ni d’empoisonner
la vie de centaines de milliers de personnes pour le profit de quelques-uns.
Une majorité refuse aujourd’hui cette duperie.
Afin d’imposer à marche forcée ce programme, François de Rugy,
Ministre de la Transition écologique et solidaire, a publié des décrets
instituant un régime d’exception juridique. Cette décision démontre que, face à
l’exaspération de victimes de ces machines, le gouvernement tente de les
museler plutôt que de les écouter.
Comment peut-on espérer instituer une « Société de confiance
et de solidarité » en réduisant les droits des associations et des
citoyens sur des projets ayant une incidence sur leur vie quotidienne et leur
environnement ?
(1) Eolien
une catastrophe silencieuse, Vers une France défigurée (Edition l’Artilleur,
mis à jour en 2017)
(2)
CSPE : Contribution au service public d’électricité
La France poursuit le développement de l’éolien terrestre dans le «mix» de la production d’énergies renouvelables. Mais l’implantation des mâts comme l’efficacité de la technique suscitent de vives polémiques sur le terrain. Dans ce contexte, l’éolien marin émergeant veut jouer sa carte.
En 2018, l’énergie éolienne forte de ses 8 000 mâts répartis sur tout le territoire ne représentait que 28 Twh (térawatt-heure), soit… 5,5 % de la consommation énergétique nationale (4,5 % en 2017).
La France n’en possède pas moins aujourd’hui le quatrième parc européen derrière l’Allemagne très loin devant, l’Italie et l’Espagne. Dans le cadre du plan climat, le gouvernement souhaite par ailleurs atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique en 2030 contre environ 21 % en 2018. S’agissant de l’éolien, le nombre de mâts passerait de 8 000 fin 2018 à environ 14 000 en 2028.
Un objectif ambitieux qui ne fait pas que des heureux dans la population, y compris dans la mouvance écologiste. De quoi multiplier les polémiques. Les recours aussi. La Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France pointe ainsi de nouvelles implantations qui ne se feront «évidemment pas sans dégâts pour le patrimoine et les paysages, les sites d’implantation les moins contestables et les plus ventés ayant déjà été épuisés».
Les éoliennes saccagent le paysage et sont bruyantes pour le voisinage, résument les uns. Ecolos et dans le vent, relèvent d’autres, mais loin des yeux. Et surtout loin des oreilles. Le «problème de l’acceptation» de l’éolien terrestre a été bien identifié par les pouvoirs publics ce qui donne le vent en poupe aux projets d’éolien marin, lesquels suscitent beaucoup d’espoirs, (…), et forcément de nouvelles interrogations. Un sujet inépuisable. Comme le vent…
“Les éoliennes suscitent un rejet grandissant en France, alors que le rythme d’installation s’accélère.”
Le sous-titre de l’article indique clairement le problème !
Pour notre part, contrairement à ce qu’affirme Pauline Le Bertre, déléguée générale de France Energie Eolienne, qui colle des étiquettes “anti” à tous ceux qui ne sont pas de son avis (“qui ne peuvent pas accepter de voir la moindre éolienne“), nous ne sommes pas opposés aux éoliennes. Nous souhaitons simplement que : – la distance minimale de 10 fois la hauteur du mat (10 x H) soit respectéeentre une éolienne et une habitation (c’était la règle de calcul d’origine lorsque les mats d’éoliennes mesuraient 50m… Ils atteignent désormais 120, 140, 160, 180, 200, voire 210 mètres ! – le principe de précaution soit appliqué aux éoliennes le temps que passe la loi des 10 x H. – un outil de planification et de contrôle des implantations pour éviter le mitage sauvage des territoires et avoir une réelle cohérence territoriale.
Concernant les risques sanitaires, le gâchis financier, le saccage environnemental, le juridique, nous pensons qu’il y a suffisamment de têtes pensantes en France pour enfin déterminer de façon claire, nette et précise si l’éolien est une réponse envisageable et pérenne à la transition énergétique ou s’il s’agit juste d’une utopie et d’une financiarisation des projets énergétiques ! Il y a urgence !
Ce mercredi 17 juillet, la préfecture de Loire-Atlantique a annoncé par voie de communiqué que la surmortalité des vaches dans les exploitations de Nozay (Loire-Atlantique) n’avait pas de « lien direct » avec les présences d’éoliennes sur le secteur.
Si la préfecture ne reconnaît pas de lien direct entre les éoliennes et la surmortalité des bêtes, elle constate tout de même l’existence de troubles. Chez les vaches comme les humains d’ailleurs. « Les troubles et symptômes sont confirmés sur ce secteur. Mais aucun élément ne permet, en l’état de la connaissance scientifique et des études conduites, d’établir le lien direct avec le fonctionnement du parc éolien », rappelle le communiqué de la préfecture.
La constatation de la préfecture nous laisse perplexe et soulève un sentiment d’incompréhension et de colère. Pour rappel, voici l’énoncé du principe de précaution : « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veilleront, par application du principe de précaution, et dans leurs domaines d’attribution, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »
La conclusion que la préfecture doit apporter est simple, claire et précise : Le principe de précaution doit être appliqué.
Un incendie s’est déclaré dans l’une des éoliennes d’Ambon mardi 25 juin.
Le feu a pris au niveau du moteur arrière à environ 80 m de hauteur, alors que les pales mesurent environ 35 mètres. Rapidement les fumées se sont intensifiées et des flammes imposantes ont envahi l’ensemble de l’espace moteur, dans la turbine. Vers 16 h 40, des morceaux de métal commençaient à tomber et la cabine est finalement tombée au sol.
Les associations charentaises qui luttent contre la saturation éolienne veulent se fédérer.
Elles sont une trentaine, réparties sur l’ensemble du département, parfois agissant à l’échelle d’une seule commune. Un projet de fédération des associations « en lutte contre la prolifération éolienne » est en passe de voir le jour. C’est ce qui a été annoncé lors de l’assemblée générale d’Eostress Nord Charente, en fin de semaine dernière, aux Adjots, près de Ruffec.
« De nouveaux projets éoliens surgissent sans cesse dans notre territoire déjà à saturation. Aussi, afin d’accroître notre visibilité auprès des interlocuteurs de la puissance publique, nous sommes heureux d’annoncer la création prochaine d’une fédération qui regroupera l’essentiel des associations charentaises qui luttent contre le développement forcené de l’éolien, celles-ci conservant leur entière liberté d’action », ont fait savoir les responsables d’Eostress dans un communiqué.
Méthodes commerciales
Ces militants associatifs considèrent que la Charente est arrivée à saturation en termes de parcs éoliens accusés de défigurer le paysage. Ils reprochent également aux aménageurs des sites leurs méthodes commerciales agressives… Ces habitants du territoire rappellent régulièrement que l’ex-Poitou-Charentes concentre 93 % de l’offre éolienne en Nouvelle-Aquitaine et qu’en cumulant projets en exploitation et projets déjà autorisés, la Charente compte une éolienne pour 804 habitants, contre une éolienne pour 12 630 Néo-Aquitains. Le Département est allé récemment dans leur sens en estimant « indispensable d’arrêter toute implantation préjudiciable auxmilieux naturels charentais, aux habitants, à l’attractivité et à l’économie du territoire ».
28 associations de la Vienne se sont unies et ont crée le collectif anti-éolien de la Vienne afin de stopper sans tarder la prolifération insensée des éoliennes dans le département.
Le collectif a rencontré en délégation le président du Département, Bruno Belin, le 18 mai dernier, afin de lui demander le vote par le conseil départemental d’une motion réclamant à la préfète une mesure de moratoire sur les implantations de parcs éoliens dans la Vienne.
Tous les départements subissant le mitage et la prolifération des éoliennes demandent un moratoire. Il est plus que temps qu’on nous écoute !
Bonne nouvelle dans l’Aude pour les associations qui travaillent pour une transition énergétique intelligente, respectueuse et contre le saupoudrage éolien sans réelle ligne de conduite. Le préfet de l’Aude, dans un arrêté rendu en avril 2019, a décidé de refuser la demande d’autorisation unique (DAU) déposée par la SAS Eoliennes Les Pigeonniers du projet éolien sur la commune de Tourouzelle.
Le représentant de l’État rappelle ainsi que le projet « se situe à deux kilomètres du canal, en bordure de la zone d’influence et à moins de deux kilomètres du site classé des paysages du canal du Midi ». Et d’évoquer l’inévitable « co-visibilité » des éoliennes, « du fait de leur dimension », « malgré une implantation au-delà des périmètres de grande sensibilité (sites classés, zone tampon, zone d’influence) ». Une argumentation appuyée par un arrêt de la cour administrative d’appel de Marseille de novembre 2018 qui établissait qu’un projet éolien pouvait porter atteinte « au caractère ou à l’intérêt » de sites distants de plus de 5 km.
Le préfet de l’Aude a également relevé un autre argument pour retoquer la demande d’autorisation unique de la SAS : celui de leur potentiel impact sur les rapaces et chiroptères. Trois ans après le dépôt d’un premier dossier jugé insuffisant, le préfet a renouvelé son jugement au sujet du « contenu en matière d’étude et de prospections relatives à l’avifaune, et les grands rapaces en particulier ».