Deux-Sèvres. Une pétition « stop aux éoliennes » qui suscite l’engouement – Ouest France 20 mai 2021

La pétition « Stop aux éoliennes en Deux-Sèvres » a recueilli depuis mardi matin 18 mai plus de 15 000 signatures.

Ouverte mardi 18 mai à 7 heures, la pétition « Stop aux éoliennes en Deux-Sèvres » a enregistré en 24 heures 12 424 signatures et 338 commentaires, signale Yves Attou, maire de Saint-Christophe-sur-Roc, à l’initiative de cette pétition.
Un tel engouement était inattendu, écrit-il. Cette adhésion massive traduit un réel mécontentement, voire un « vent de révolte » vis-à-vis de la politique éolienne.
​La pétition avait recueilli ce jeudi 20 mai à midi 15 363 signatures. Pour la signer, taper sur le moteur de recherche pétition « stop aux éoliennes en Deux-Sèvres ». Elle se trouve sur le site mesopinions.com.

« L’éolien est une énergie nocive » – Le Point 8 mai 2021

Le Point : Encore un livre qui dénonce les éoliennes ! Pourquoi un ancien inspecteur des finances s’intéresse-t-il à son tour à ce sujet ?

Patrice Cahart : Je suis Parisien par ma profession, mais aussi un homme de la campagne, en particulier du Perche. Je suis très attaché aux paysages, et je suis vice-président d’une association, La demeure historique, qui lutte contre les atteintes aux demeures et aux paysages. Or, ces derniers sont très abîmés par les éoliennes. Le Perche est à peu près épargné, mais ça cogne de plus en plus ! Au début de mon livre, je cite le cas d’un homme d’affaires retranché dans le canton de Zoug, en Suisse, l’un des endroits les plus secrets au monde. Personne ne le connaît, mais il est en train d’implanter des éoliennes à 10 kilomètres de chez moi !

Le titre de votre livre est très agressif. Est-ce qu’il ne risque pas de desservir votre propos ?

Je m’intéresse à l’éolien depuis une dizaine d’années. Depuis ce temps, j’apporte des chiffres et des raisonnements, j’écris des articles. L’effet sur les responsables politiques est quasi nul. Vient donc un moment où il faut élever la voix. D’ailleurs, d’après mon analyse, la poursuite de l’expansion éolienne, en France, ne comporte aucun avantage. Elle n’a que des inconvénients. Je n’ai donc pas de raison de ménager ses auteurs.

En quoi est-ce un problème politique ?

Le sujet des éoliennes est appréhendé selon ce seul point de vue. On n’y intègre aucune considération économique ni environnementale. Regardez Emmanuel Macron. Au fond de lui, je doute fort qu’il soit pro-éoliennes. N’a-t-il pas refusé l’implantation d’un parc éolien au large du Touquet (où son épouse possède une maison de vacances, NDLR) ? Le chef de l’État a aussi prononcé un discours à Pau, au début de l’année dernière, où il a reconnu que les éoliennes sont mal acceptées en France. Deux mois après cette déclaration, le gouvernement annonce une hausse massive du nombre d’éoliennes aussi bien à terre qu’en mer. On est en pleine contradiction ! Notre président a peur d’être incendié par les Verts s’il retire son soutien aux projets éoliens. Les écologistes crient très fort, si on abandonne ces projets ils vont crier encore plus fort ! Mais voilà, ils sont influents, ils peuvent chambouler le paysage politique.

L’éolien ne sert à rien, selon vous. N’est-ce pas un peu exagéré ?

On nous dit qu’il sert à faire baisser nos émissions de CO2, mais on ne peut guère les baisser plus en France. Nos sources d’énergie sont le nucléaire, l’hydroélectricité, le charbon et le fuel, ces deux dernières étant condamnées. Reste le gaz naturel, qui en année normale représente environ 5 % de l’alimentation électrique du pays. Le problème, avec l’éolien mais aussi avec le solaire, c’est qu’on est obligé d’avoir un minimum d’énergie de complément pour pallier leur intermittence. Je rappelle que les éoliennes ne délivrent que 24 % de leur puissance en moyenne dans une année. Si on poursuit l’essor des éoliennes, comme le gouvernement le veut, il faudra de plus en plus d’énergie de complément, et la seule qu’on peut développer en France s’appelle le gaz naturel. Or c’est une énergie fossile (elle émet deux fois moins de CO2 que le charbon, mais quarante fois plus que le nucléaire, NDLR), importée de façon croissante de Russie, ce qui pose des problèmes de dépendance. En résumé, l’éolien a besoin d’énergie fossile pour se développer. C’est une énergie nocive.

Vous évoquez beaucoup les coûts, exagérés selon vous, qu’engendre cette énergie

L’éolien a un effet pervers. Les besoins financiers sont énormes. J’ai évalué dans mon livre les sommes nécessaires à son développement programmé à 145 milliards d’euros de 2020 à 2035, en incluant le photovoltaïque. Les investisseurs se précipitent, parce que l’État leur garantit, pendant vingt ans, une recette à peu près égale au double de ce que leur courant vaudra sur les marchés de l’électricité. Aucun autre secteur de l’économie ne bénéficie d’un tel avantage. Le problème de ce système, c’est que les sommes investies pourraient être plus utiles au climat ailleurs, comme dans l’isolation des bâtiments ou les véhicules électriques. J’ajoute les masses d’argent qu’il faut investir pour aménager des routes à chaque nouveau projet, l’achat à l’étranger des engins, les réseaux de lignes à édifier, etc.

L’un des principaux problèmes de l’éolien est son intermittence. Elle pourrait toutefois être palliée par un stockage efficace de l’électricité. Vous ne faites pas confiance aux chercheurs pour mettre au point un tel procédé dans les prochaines années ?

Aujourd’hui, aucun système de stockage à grande échelle et fiable n’existe. Par exemple, si on transforme les excédents d’électricité éolienne en hydrogène pour les rendre ensuite au réseau électrique, on perd au passage 70 % de l’énergie : c’est prohibitif. Il y aura sans doute des progrès, mais il faudra du temps. Or la durée de vie d’une éolienne est de vingt ans. Les engins qu’on installe aujourd’hui seront donc périmés avant qu’on trouve un procédé de stockage correct. Au lieu de se précipiter en implantant autant d’éoliennes, il faudrait plutôt patienter. Mon souhait est d’arrêter les projets éoliens et de revoir l’affaire dans quinze ou vingt ans. D’ici là, les réacteurs en place pourront fournir sans problème. 

Les nuisances, surtout sonores, sont évidemment un des aspects négatifs que vous soulevez. Il existe pourtant tout un tas de normes visant à les limiter.

Je suis allé dans plusieurs maisons situées à 500 mètres d’éoliennes, qui est la distance minimale imposée, et je vous assure que c’est affreux. Cette distance est trop courte. En Bavière et en Pologne, on prend la hauteur totale de l’engin, pales comprises, et on multiplie ce chiffre par 10. Avec une éolienne de 180 mètres, on obtient donc presque deux kilomètres de distance minimale entre une éolienne et les premières habitations. Les gouvernements précédents ont refusé cette solution pour la France. Peut-être pourrait-on s’entendre sur une solution médiane, à savoir la hauteur multipliée par 7 ?

Je pense qu’il faut aussi imposer la procédure d’appel d’offres pour tous les projets.C’est le gage d’une saine concurrence, qui ferait baisser les prix, et permettrait à l’autorité publique de déterminer les emplacements pour les éoliennes, alors que ce sont les promoteurs qui les choisissent. Aujourd’hui, il n’y a pas de procédure d’appel d’offres pour les projets comprenant moins de sept éoliennes, au motif que ces petits opérateurs n’auraient pas les moyens d’y répondre. C’est une rigolade : ils sont tous filiales de grands groupes ! En l’absence de procédure encadrée, ces opérateurs vont donc voir les préfets pour obtenir un permis d’implanter un parc éolien, et le préfet signe toujours !

L’éolien en mer n’est pas non plus une solution à vos yeux ?

Ce n’est guère mieux. La côte française ne dispose pas de fonds de faible profondeur, ce qui entraîne des coûts élevés pour implanter des éoliennes. Les fonds sont d’environ 30 mètres en France, contre 5 au Royaume-Uni et au Danemark, les champions de l’éolien off-shore. En moyenne, les éoliennes en mer produisent donc une électricité en France à un prix deux fois supérieur à celui des éoliennes terrestres, qui est lui-même deux fois supérieur au prix du marché ! Et je ne parle pas des inconvénients des parcs éolien off-shore pour les marins-pêcheurs, le tourisme ou les fonds sous-marins. Ce que je viens de dire concerne les éoliennes fixées au fond. Peut-être les performances des éoliennes flottantes seront-elles meilleures, mais nous n’avons pas encore de retour d’expérience.

Le renouvelable n’est donc pas propre, écrivez-vous…

Les deux notions ne sont pas équivalentes. Le nucléaire est propre si l’on considère les émissions très faibles de CO2, mais il n’est pas encore renouvelable (il pourra l’être si on met au point les supergénérateurs). L’éolien a besoin d’un complément d’énergie, qui ne peut être que le gaz naturel. Or ce gaz n’est ni propre ni renouvelable. L’éolien qui lui est lié est donc une fausse énergie propre, une fausse énergie renouvelable. On trompe le bon peuple avec des termes illusoires. 

« L’éolien est une énergie nocive » – Le Point

ÉNERGIE : Témoignages de quatre élus de l’Yonne qui s’opposent aux éoliennes – Info Dijon 21/04/2021

L’Association Paysages et Forêts de l’Armançon fait part de la «désillusion» de quatre maires icaunais qui vont vu des parcs éoliens installés sur leur territoire.

Éoliennes : refus, négociations, désillusions – Quatre élus du sud de l’Yonne témoignent

Le sud du département de l’Yonne est devenu un terrain de chasse de prédilection pour la construction de parcs éoliens. Sur les terres de Buffon et de Vauban, de gigantesques éoliennes saturent les paysages. Entre déclassement du patrimoine visuel, impact écologique, conséquences économiques sur leur territoire, quatre élus témoignent.

Un effet de saturation et de déclassement du patrimoine visuel

Dans un carré de 60 kms par 60 kms près de 250 éoliennes sont construites ou en projet (cf. carte) L’effet de saturation visuelle, mais aussi le gigantisme des projets suscitent l’inquiétude des habitants. Certaines éoliennes pourraient culminer à 241m de hauteur, plus haut que la tour Montparnasse ! Et cela, tout près de l’Abbaye de Fontenay, du site d’Alésia, du Château d’Ancy le Franc, des Forges de Buffon, de Vézelay. « Le paysage n’est pas la préoccupation première des services de l’Etat, la vue des éoliennes depuis les monuments historiques ne semble pas les déranger » se désole Bruno Charmet, maire d’Annoux (89012). « C’est une non-prise en compte de la richesse patrimoniale », explique Gilles Sackepey, maire de la commune d’Etivey (89310). « Les offices du tourisme dépensent beaucoup d’argent pour faire venir les touristes et, a contrario, on détruit le paysage. À Etivey, si les projets aboutissent, on aura une saturation visuelle à 360° ! » (Alors qu’elle ne devrait normalement pas dépasser les 160°)

De négociations en désillusions environnementales

Pour les maires qui ont déjà franchi le cap, le constat est amer. Philippe Lardin, maire de Pasilly (89290) est agriculteur en conversion bio, il raconte : « Quand la commune a accepté d’installer des éoliennes sur son territoire, elle souhaitait participer à la transition écologique. » Or au pied des éoliennes, on trouve des milans noirs, des faucons crécerelles, des alouettes, des martinets, des roitelets et des chauves-souris. « Nous avons un des parcs qui tue le plus en proportion du nombre d’éoliennes installées. 14 % des milans noirs tués par des éoliennes chaque année en France le sont dans ce parc ! Je ne pensais pas que ce serait aussi important. » Et de rappeler l’importance des oiseaux et des chauves-souris dans l’équilibre du biotope. Si c’était à refaire ? C’est un non catégorique ! « C’est trop dommageable. »

Dans le futur projet des Hauts de l’Armançon, sur 18 éoliennes prévues, 17 le sont en forêt, culminant à 241 mètres, compensée par des engagements imprécis des porteurs de projet. Gilles Sackepey s’étonne du paradoxe de ces forêts que l’on abime alors qu’elles ont été pour beaucoup subventionnées par l’Union européenne et par l’Etat. Ou celui des parcs éoliens parfois arrêtés pendant plusieurs mois pour protéger la présence des cigognes noires, qui sont des oiseaux extrêmement sensibles aux projets éoliens, et qui pose la question de la rentabilité des éoliennes. « Sans compter le problème de notre ressource en eau » poursuit le maire d’Etivey. Car les éoliennes plongent à 30 m sous terre, parfois jusqu’aux nappes phréatiques, impactant l’approvisionnement et la qualité de la source qui alimente les communes.

Du côté de Perrigny-Sur-Armançon (89296), l’ancien maire Éric Coquille explique qu’ils sont allés de négociations en désillusion d’un point de vue environnemental avec le porteur du projet. « On nous avait vendu un projet écologiquement emblématique. Pendant les années d’études, notre idée était qu’il devait faire partie prenante d’un projet territorial de transition écologique, climatique, énergétique. » Mais, très vite, le nouveau directeur général de l’entreprise ramène les considérations environnementales aux seules mesures compensatoires. « Son projet était strictement éolien et pas un projet de territoire. »

Conséquence économique : une baisse d’attractivité du territoire

Les retombées économiques pour les communes ne sont pas négligeables, dans un sens comme dans l’autre. Bruno Charmet a refusé l’installation du parc éolien sur sa commune, aujourd’hui encerclée par les éoliennes. « Plus on sature le paysage d’éoliennes, plus on fait baisser l’attractivité de la commune, plus on perd des habitants. En 5½ ans, on a perdu plus de 15% des habitants sur la communauté de communes dont je dépends, or chaque habitant représente une dépense sur le territoire estimée entre 12 000 et 15 000 € par adulte. L’impact sur le local se chiffre en millions. Et par répercussion, le budget des communes baisse puisque les dotations sont établies au prorata du nombre d’habitants. » Gilles Sackepey ironise : « Avant, quand une personne souhaitait s’installer sur la commune, elle nous demandait s’il y avait internet ou l’assainissement, aujourd’hui, on nous demande s’il va y avoir des éoliennes. Avoir de l’argent immédiat en commune pour refaire les routes, ça n’aura plus aucun sens quand il n’y aura plus personne dans nos communes ! »

Une lueur d’espoir, la mobilisation s’organise : des citoyens font entendre leur voix, des associations se créent, des maires manifestent leur opposition. « C’est la commune qui a la maîtrise foncière de ses terrains. » insiste le maire d’Annoux. L’Etat est attentif aux mobilisations des habitants et des associations qui permettent de stopper certains projets, avec l’appui d’enquêtes environnementales, car l’expertise montre souvent que le projet n’est pas réalisable.

Accueil – APFA – Association Paysages et Forêts de l’Armançon (apfa89.org)

Côtes-d’Armor : les pêcheurs s’opposent à la construction d’un parc éolien en mer – 19/20 France 3 – 20 avril 2021

La résistance aux éoliennes s’organise dans les Côtes-d’Armor. Les 800 pêcheurs de la baie de Saint-Brieuc ne veulent pas entendre parler du projet de 62 éoliennes en mer. Les opposants au chantier, lequel doit commencer en mai, promettent déjà un mouvement des « bonnets bleus », à l’image des « bonnets rouges » pour l’écotaxe.

Début mai, d’immenses travaux devraient commencer dans une zone de pêche au large de Saint-Brieuc (Côte d’Armor) pour construire un parc éolien en pleine mer. 62 éoliennes de plus de 200 mètres de haut, l’équivalent de la tour Montparnasse (Paris), devraient être installées. Ces éoliennes devraient alimenter plus de 800 000 habitants en électricité d’ici deux ans. Mais leur emplacement pose problème. Julien Tremorel, patron de pêche à Erquy, et son équipe pêchent en effet dans le secteur où les éoliennes seront construites. « Si le matériel vient s’emmêler, se crocher, ça va créer des tensions sur le bateau, et le bateau peut très facilement chavirer, ou tout simplement le matériel écourter, et tout ça, revenir dans le visage de mes matelots, qui pourront être balafrés à vie« , déplore le pêcheur. 

Les pêcheurs craignent des conséquences sur le milieu naturel

Nuisances sonores, eau troublée par les travaux… Les pêcheurs craignent également les conséquences sur le milieu naturel. Le directeur du projet, de son côté, dit avoir tenu compte de leurs inquiétudes. « Depuis le début du projet, il y a eu de très nombreuses études réalisées par des scientifiques de renom (…), et les conclusions sont que les impacts seront limités sur la faune, la flore, le milieu en général« , défend Emmanuel Rollin, directeur d’Iberdrola Renovables France. Insuffisant, pour le comité des pêches, qui affirme que la région tout entière pourrait être fragilisée. Les pêcheurs n’hésiteront donc pas à bloquer le début des travaux avec leurs bateaux. 

Ce projet fait partie des neuf projets d’éoliennes en mer en France. « Ils sont répartis sur la façade atlantique, la mer du Nord et la Manche. Pour l’instant, aucun n’a abouti. Nous sommes d’ailleurs en retard par rapport à nos voisins européens (…). L’une des explications, ce sont ces contentieux, ces batailles juridiques« , explique le journaliste Hugo Puffeney sur le plateau du 19/20, mardi 20 avril. 

Face aux différents projets éoliens, l’opposition tranchée du président des maires ruraux de l’Orne – Le Reveil Normand – 04/04/2021

Le Réveil Normand. Pourquoi êtes-vous opposé à ces projets ?

François Carbonell. Avant d’en arriver à cette opposition, je me suis informé. J’ai fait le tour des réalités concernant le sujet. Ce travail d’information, je l’ai conduit à partir de mon expérience locale en remontant à l’origine de cette orientation voulue par l’État. Comme nombre de mes collègues élus du territoire, je suis sollicité par des opérateurs chaque semaine. Cela va de 3 à 8 appels par semaine en mairie ! Mais plutôt que de repousser les offres, j’en ai fait le tour…

Comment cela ?

Après l’avoir évoqué avec l’équipe municipale, je l’ai évoqué avec ceux qui sont les premiers concernés, les agriculteurs. En effet, les agriculteurs se trouvant sur le « courant d’air » sont les premiers impactés car, avant de parler indemnisation ou de « loyer » comme on le fait un peu rapidement, les surfaces concernées sont souvent cultivées et les conséquences sur le parcellaire sont loin d’être neutres. Les agriculteurs ne sont pas, dans leur grande majorité, des coureurs de dotes comme on le laisse croire. Ils sont d’abord soucieux de ne pas hypothéqués leur outil de travail. D’ailleurs, les agriculteurs interrogés ne sont pas allés au-delà de la prise de contact avec les opérateurs. Souvent à cause des zones d’ombre sur les dossiers en question mais pas seulement. Ils sont très loin d’être convaincus par la dimension écologique de la démarche. Et cela rejoint totalement mon analyse.

Vous pouvez préciser ?

Faire de l’éolien pour réduire l’énergie nucléaire ou fossile, c’est louable. Mais, sur le plan environnemental et écologique, c’est une aberration. L’essentiel de ces éoliennes est construit aux quatre coins de l’Europe. Et certains composants viennent de bien plus loin encore. Bref, une fois assemblées, ces éoliennes font des milliers de kilomètres pour arriver à l’endroit de leurs installations. Là, déjà, l’énergie dépensée pour cette première étape ne va pas dans le bon sens. Après, les éoliennes sont implantées en y apportant des centaines de tonnes de ciment (produit d’origine pétrolière) à leurs bases pour tenir les mâts se dressant à 200 mètres de haut pour les plus grandes. Parallèlement, il est réalisé des chemins d’accès afin que les camions transportant les pâles arrivent à bon port… Au total, l’emprise foncière se traduit en hectare dans certaines situations. A l’heure où, partout dans nos communes, on restreint la consommation du foncier pour la construction d’habitations, l’éolien consomme ce qu’il veut. Après, il y a aussi le raccordement au réseau engageant souvent des kilomètres de tranchées. Tout cela, c’est pour la construction. Après, il y a les effets induits sur la faune mais aussi la pollution sonore et visuelle. Il faut imaginer trois éoliennes de 200 m de haut juste derrière un bois. Les arbres « culminent » à 15 ou 20 mètres et les éoliennes à 200 m. Le contraste est saisissant ! On comprend mieux l’impact visuel et… économique négatif sur les habitations aux alentours, même à 500 mètres de là.

Sur le plan économique justement ?

La fourniture d’énergie par chaque éolienne est loin d’être régulière. De plus, le coût de reprise imposé à EDF est complètement déconnecté de la réalité économique. Cela explique la participation financière des particuliers sur leur facture d’électricité, tout le monde peut le constater. On nous dira sans doute que l’éolien est une énergie propre et qu’elle a obligatoirement un coût. A l’échelle de nos communes, les ressources perçues sont dérisoires au regard de ce que touchent la Cdc mais surtout le Département, ces deux structures n’ayant aucune contrainte, si ce n’est d’encaisser leur quote-part. Cette répartition financière ne repose sur aucune réalité du terrain. C’est du n’importe quoi.

Votre conclusion ?

« Pour mettre le feu au sein d’un village il n’y a pas mieux » me soufflait, il y a peu, un maire d’un territoire voisin. L’environnement et l’écologie sont des sujets trop sérieux pour les confier à des marchands de vent. Jamais, dans nos communes rurales, les questions d’ordre environnementales n’ont été aussi prégnantes qu’aujourd’hui au sein de notre population, c’est pourquoi je comprends et je soutiens les oppositions à ces projets éoliens dans ce département.

Face aux différents projets éoliens. L’opposition tranchée du président des maires ruraux de l’Orne | Le Réveil Normand (actu.fr)

Sud-Vendée. Parcs éoliens : 430 pétitionnaires contre les excès d’implantations – Ouest France

Confrontés aux implantations de différents projets d’éoliennes dans leur territoire, des habitants de plusieurs communes du Sud-Vendée ont rejoint l’association Vent de détresse pour dire stop à ce phénomène qui, selon eux, arrive à saturation.

Dans la plaine, de Luçon à Benet, les implantations d’éoliennes se multiplient. Ce qui fait réagir de plus en plus d’habitants des Velluire-sur-Vendée, Le Langon, Auchay-sur-Vendée, Pouillé ou encore Vix qui ont décidé de se regrouper en association. L’une des dernières en date, Vent de détresse, est basée aux Velluire-sur-Vendée.

Sud-Vendée. Parcs éoliens : 430 pétitionnaires contre les excès d’implantations (ouest-france.fr)

Ciné-Débat vous accueille pour la projection du Vent du Mensonge et son débat sur les énergies renouvelables

Ciné-Débat est un nouveau média qui propose au public des rencontres et des débats en live autour de films fictions et documentaires.

Comment y accéder: c’est simple, après après avoir acheté votre billet, vous recevez une confirmation de votre inscription.

Le film de ce soir vous permettra de découvrir les réalités de l’éolien et par son débat en live de poser vos questions. Les thèmes abordés seront:

1° Éoliennes et écologie, du bon et du moins bon ?
2° Trop proches des côtes, les centaines d’éoliennes prévues mettront à mal notre littoral et la pêche côtière durable. Pourtant, les petits pêcheurs nous fournissent une alimentation saine et locale. La mer nourricière sera-t-elle sacrifiée sur l’autel de nos besoins énergétiques toujours plus importants ?

Pour ce premier débat, les invités sont :
Isabelle Delannoy – Ingénieur agronome – Coscénariste du film HOME
François-Xavier Bellamy – Parlementaire européen – Commissions pêche
Thierry Ruellet – Biologiste marin
Olivier Becquet – Directeur de la Coopérative de pêche du Tréport, la CAPA
Pascal Yernaux – Auteur – Réalisateur

Ciné-Débat – Le Vent du Mensonge Inscription, Le ven 2 avr. 2021 à 20:00 | Eventbrite