En France, les centrales à charbon ont déjà repris du service – Ouest France 18/09/2020

Sur 56 réacteurs nucléaires, 24 sont actuellement à l’arrêt, assurent nos confrères des Échos. Conséquence : EDF s’appuie sur d’autres ressources comme les quatre centrales à charbon encore en activité dans le pays, d’ordinaire plutôt sollicitées en hiver.

En France, les centrales à charbon sont d’ordinaire plutôt sollicitées au cœur de l’hiver quand les centrales nucléaires peinent à fournir l’électricité nécessaire pour répondre à une forte demande. Mais selon nos confrères du journal Les Échos, qui citent des chiffres du gestionnaire RTE, « la France a allumé ses centrales à charbon ces dernières semaines ». Hier, jeudi 17 septembre, 2 % du mix électrique national provenait ainsi de ces centrales à charbon, note le quotidien économique. « À Cordemais, la centrale a ainsi été sollicitée deux semaines au cours du mois de juillet, et une semaine début septembre », confirme Presse Océan.

Mais alors pourquoi faire appel au charbon alors que les températures sont encore estivales ? Selon Les Échos, « sur 56 réacteurs nucléaires français, 24 sont actuellement à l’arrêt ». Une situation qui s’explique par différentes raisons, notamment du retard pris dans les travaux de maintenance liés à des problèmes techniques ou en raison de la crise sanitaire.

Autre paramètre : un anticyclone traverse actuellement l’Europe et « entraîne des vents très faibles », a précisé RTE aux Échos, réduisant ainsi la possibilité d’avoir recours à l’énergie éolienne.

Centrales nucléaires à l’arrêt + anticyclone (absence de vent) = centrale à charbon (CO2). On dirait que la politique énergétique française est à revoir…

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/edf/en-france-les-centrales-a-charbon-ont-deja-repris-du-service-6979689

Qui pour ralentir la concentration éolienne ? La Nouvelle République 18/09/2020

Stop à l’éolien en Mellois vient de proposer une nouvelle réunion d’information. L’occasion de faire le point sur le développement des centrales éoliennes.

Stop à l’éolien en Mellois continue d’informer la population sur les conséquences de l’éolien industriel sur le territoire

Il semble bien que les projets éoliens qui se sont multipliés ces dernières années sur le territoire mellois déclenchent de plus en plus souvent des mouvements d’opposition. Si certains remettent en doute l’efficacité de cette production, c’est semble-t-il la saturation et les méthodes des promoteurs qui agacent élus et habitants. « Cette réunion, qui s’est tenue en extérieur, précise la présidente de l’association, avait pour but de continuer à informer, à la fois sur le projet qui nous concerne directement à Saint-Vincent-la-Châtre mais aussi sur ceux qui sont en prévision ici et ailleurs. On parle de trois éoliennes à Saint-Coutant, cette partie du territoire subit une forte pression. » Les chiffres constatés par l’association ont de quoi donner le tournis. On approchera des 150 éoliennes d’ici quelques années. Les habitants des secteurs de Périgné et Paizay-le-Tort ont reçu dans leur boîte aux lettres une documentation de quatre pages annonçant, pour 2024, l’installation de huit nouvelles éoliennes sur chacune des deux communes, en complément des deux centrales déjà existantes. « Les sociétés se rachètent les unes les autres, nous n’avons aucune visibilité ni aucune certitude », regrette Françoise Bourreau.

C’est dans le secteur d’Exoudun qu’on trouve un nouveau mouvement d’opposition, avec le collectif Alertes éoliennes Exoudun. « Le précédent conseil municipal d’Exoudun avait émis un avis favorable au projet, c’était en 2018, explique le collectif. Aucun débat n’ayant eu lieu depuis avec les habitants des communes concernées, La Couarde et Exoudun, nous avons obtenu de pouvoir nous exprimer lors de la prochaine réunion du conseil, ce lundi. » Le projet porte sur six éoliennes réparties de chaque côté de l’axe Beaussais-La Mothe-Saint-Héray. Les opposants craignent des engins dépassant les 200 mètres en bout de pale. « Nous voulons défendre notre cadre de vie dans un contexte plus global où les Deux-Sèvres supportent à eux seuls 51 % des éoliennes de la région. » À noter que Mellois en Poitou, qui n’a pas pris position alors qu’elle y avait été invitée par la préfecture, devait évoquer l’éolien hier au cours de la première conférence des maires. Certains défendent l’idée de limiter les nouveaux projets à la densification des centrales existantes, à l’exclusion de toute nouvelle implantation. Les opposants craignent eux que ce soit tout le territoire mellois qui devienne une centrale éolienne. « Ces projets enveniment la vie sociale de nos villages, conclut Françoise Bourreau. On sent dans certains endroits une détérioration des relations et de l’agressivité de la part de ceux qui peuvent tirer des bénéfices financiers des projets. On nous parle de bien commun alors qu’il s’agit d’intérêts particuliers. »

https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/commune/melle/qui-pour-ralentir-la-concentration-eolienne

Le mât de mesure du projet éolien de Nieul-le-Dolent dégradé

Mi-juin, le mât de mesure installé dans la campagne nieulaise en vue d’un projet de parc éolien, s’est retrouvé à terre. Preuve que le projet dérange.

L’Association de préservation de l’environnement nieulais (Apen) est un regroupement d’habitants de Nieul-le-Dolent, Aubigny-Les Clouzeaux et Sainte-Flaive-des-Loups. La structure a été créée en septembre 2019 pour s’opposer au projet d’éoliennes porté par le promoteur VSB Energies nouvelles et Vendée Energie.

L’Apen est contre pour plusieurs raisons. La première étant que les habitants se soit retrouvés devant le fait accompli. « Il n’y a pas eu de concertation », déplore Christine Chevillard, présidente de l’association.

Deuxième point d’accroche, les nuisances sonores et visuelles que pourraient générer les éoliennes. Et d’énumérer les risques écologiques et sanitaires, rappelant le « syndrome éolien », décrit par certains spécialistes par des troubles divers, comme le sommeil, la fatigue, la dépression… sans oublier les enjeux environnementaux. « Le projet est aussi survendu en termes de production et de retombées économiques », pense Christine Chevillard.

Avec d’autres associations (de randonnées, chasse…), l’Apen fait partie du comité territorial. Une première réunion a eu lieu mardi 23 juin à la mairie de Nieul en présence d’élus des trois communes concernées, ainsi que des représentants de Vendée energie, futur exploitant du parc et du promoteur VSB énergies nouvelles. Réunion qui a eu le droit à son comité d’accueil, avec pancartes affichant sa colère face à ce projet éolien.

Au cours de la réunion, « il y a eu de vifs échanges », confie Christine Chevillard. « Pour eux, tout va bien. Ils affirment que les vents sont suffisants, que la visibilité du projet sera faible et qu’il n’y aura pas d’impact sur la faune et la flore ». Un compte-rendu avec tous les clignotants au vert que les habitants peuvent découvrir dans le bulletin municipal de Nieul. Dans ce dernier, la commune assure « qu’aucune contrainte majeure n’a été recensée ». Les paysagistes ont ainsi étudié jusqu’à 20 km autour de la zone du projet et ont conclu que, « compte-tenu de la faible hauteur des éoliennes envisagée (90 mètres) et du contexte boisé et vallonné de la région, le projet sera très peu visible ». Un premier argument que ne partage pas l’association.

« On aura nos paysages défigurés. Pour preuve, il suffit de comparer avec le château d’eau de La Boissière qui fait 58 mètres de haut et qui se voit de très loin. On nous présente ces éoliennes comme des petites alors qu’elle feront le double »

Christine Chevillard.

L’Apen remet aussi en question les résultats des mesures acoustiques. « Beaucoup de propriétaires ont refusé l’installation d’appareils sur leur terrain. Les études s’appuient donc sur très peu de résultats qui ne sont pas représentatifs », estime une autre membre de l’Apen.

Quant à la dégradation du mât de mesure, l’Apen condamne cet acte :

« Nous le déplorons, mais cela montre que le projet n’est pas accepté par tout le monde. »

Christine Chevillard.

Les éoliennes n’aiment pas la chaleur

Lors de la canicule, elles ont couvert moins de 2 % des besoins en journée. Le soutien public aux éoliennes devrait avoisiner les deux milliards d’euros cette année.

Les éoliennes n’aiment pas la chaleur
Des éoliennes à Groningen, aux Pays-Bas.SANDER VAN DER WERF/SANDERSTOCK – STOCK.ADOBE.COM

Analyse

Les éoliennes n’aiment pas beaucoup l’été, surtout quand il fait chaud. Durant la période de canicule qui a sévi sur la France du 6 au 13 août, elles n’ont produit en moyenne que 1 à 2 % environ de l’électricité consommée durant la journée, c’est-à-dire quand la demande est la plus forte, en raison de la climatisation.

On est bien loin donc des records (autour de 20 % de la production hexagonale) atteint lors d’épisodes très venteux, comme en février 2020, avec le passage de la tempête Ciara. Sur l’ensemble de l’année dernière, l’éolien a couvert 7,2 % des besoins électriques.

Cette faible capacité à répondre aux besoins du pays apporte évidemment de l’eau au moulin des anti-éoliens. « Le 7 août à 18 heures, alors que la barre des 40 °C a été localement dépassée sur une partie du pays, les 8 000 éoliennes ont fourni 690 mégawatts, soit 1 % de la consommation nationale d’électricité qui s’est élevée à cet instant à 47 781 mégawatts », note Jean-Louis Butré, le président de la Fédération environnement durable (FED) et l’un des chefs de file de la fronde. « Elles n’ont pas fait tourner le dizième du parc des climatiseurs présents dans les logements français dont la puissance installée totale est estimée à 8 745 MW », ajoute-t-il.

→ ANALYSE. États-Unis : la Californie confrontée à des coupures de courant

Les opposants s’organisent

Le sujet est sensible. Un peu partout en France, les oppositions se multiplient contre la construction de parcs éoliens terrestres, alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), prévoit de doubler la capacité actuelle d’ici à 2028, pour la porter à 33 gigawatts (GW).

En Nouvelle-Aquitaine, 165 associations ont ainsi déposé en juillet un recours devant le tribunal administratif pour s’opposer à la mise en place de 1 600 éoliennes prévues par le nouveau schéma régional, et qui s’ajouteraient à 670 déjà installées. Ce n’est pas un cas isolé. En Bourgogne-Franche Comté, par exemple, le schéma régional éolien devrait être lui aussi bientôt attaqué.

→ LES FAITS. Les défenseurs du patrimoine vent debout contre les éoliennes

Mieux répartir les éoliennes

« Tous les jours, des gens nous appellent parce que des machines vont être installées près de chez eux, au mépris de loi qui protège les monuments historiques », affirme Julien Lacaze, le président de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF), qui est ressorti assez déçu de l’entretien avec les conseillers d’Emmanuel Macron, début juillet.

Conscient du problème, mais coincé par son ambition d’accélérer la transition énergétique, le gouvernement cherche aujourd’hui à mieux répartir les éoliennes sur le territoire, alors que deux régions, les Hauts-de-France et Grand Est, concentrent à elles seules quasiment la moitié des capacités installées. Reste aussi la question du financement.

Cette année, le soutien public aux éoliennes en métropole devrait coûter 1,93 milliards d’euros, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), soit 630 millions de plus que prévu, en raison de la chute des prix de l’électricité sur les marchés.

https://www.la-croix.com/Economie/eoliennes-naiment-pas-chaleur-2020-08-27-1201110991%20Les%20%C3%A9oliennes%20n%E2%80%99aiment%20pas%20la%20chaleur

Quand trop d’énergies renouvelables privent la Californie… d’électricité ! Le Point 20/08/2020

L’État a tellement privilégié l’éolien et le solaire que les opérateurs doivent procéder à des coupures de courant, en l’absence de vent et de soleil.

La Californie a fait le pari du renouvelable pour produire son électricité : environ un tiers de cette énergie est produit grâce aux immenses champs de panneaux solaires et d’éoliennes qui couvrent certains endroits dépeuplés, comme au cœur du désert Mojave, sur la route de Las Vegas. Mais le système énergétique californien est à la peine. La canicule qui sévit dans l’État, ainsi qu’au Nevada voisin, entraîne une surconsommation d’électricité. En cause, les climatiseurs qui tournent à plein régime. Aux États-Unis, en période de fortes chaleurs, les innombrables climatiseurs peuvent représenter 70 % de la consommation du secteur résidentiel, selon l’Agence internationale de l’énergie.

Des émissions de CO2 à faire frémir

Le système électrique californien est mis à rude épreuve. D’abord, plusieurs centrales à gaz sont à l’arrêt ; ensuite, depuis plusieurs années, le Golden State a fait le choix de se passer du nucléaire. En 2012, l’opérateur de San Diego, San Diego Gas & Electric, a fermé une centrale dotée de deux réacteurs de plus de 1 000 MW chacun, car le site nucléaire est situé sur une zone sismique. Il l’a remplacé par une centrale à gaz, beaucoup plus polluante en termes d’émissions de CO2. Une autre centrale, Diablo Canyon Power Plant, devrait connaître le même sort.

Les éoliennes et les panneaux solaires pourraient sans doute compenser la perte de capacité nucléaire. Le problème, c’est que depuis des semaines, le vent souffle peu, et les panneaux solaires sont inefficaces la nuit alors que les températures restent élevées. En l’absence de capacité de stockage, l’électricité produite la journée ne peut donc être restituée la nuit. Les opérateurs n’ont pas le choix : en manque de capacité de production, ils doivent couper l’électricité de leurs clients. L’un des principaux fournisseurs californiens, PG & E, a ainsi privé de courant près de 220 000 foyers la semaine dernière. L’urgence de la situation l’a contraint à couper l’électricité sans prévenir ses clients, durant des périodes de 60 à 90 minutes… Plus de 100 000 familles alimentées par Edison International ont subi le même sort. Les entreprises sont elles aussi mises à contribution : les fournisseurs leur demandent de réduire leur consommation…

Jeudi matin, plus de la moitié de l’électricité produite par la Californie l’était par les centrales à gaz, une source d’énergie fossile qui émet 490 grammes de CO2 par kWh produit, 40 fois plus que le nucléaire. Les innombrables éoliennes ne fournissaient que 17 % de l’électricité californienne, et le solaire… 0 % (il faisait encore nuit). Les émissions totales de CO2 de l’État font frémir : le site ElectricityMap les évalue à 294 grammes de CO2 par KWh produit, contre 61 grammes en France où le nucléaire fournissait, jeudi matin, 60 % de l’électricité produite (l’hydraulique 8 %, le solaire 10 % et l’éolien 5 %)

https://www.lepoint.fr/economie/quand-trop-d-energies-renouvelables-privent-la-californie-d-electricite-20-08-2020-2388408_28.php#

Canicule : les éoliennes à la peine – imfodujour.fr 13/08/2020

Selon la Fédération de l’Environnement Durable, les 8.000 éoliennes du parc français ne sont pas capables de faire tourner 10% des climatiseurs du pays.

Le 7 août 2020 à 18h, alors que la barre des 40°C a été localement dépassée sur une partie du pays, les 8000 éoliennes ont fourni 690 MW, soit 1% de la consommation nationale d’électricité qui s’est élevée à cet instant à 47.781 MW.
Elles n’ont pas fait tourner le dixième du parc des climatiseurs présents dans les logements français dont la puissance installée totale est estimée à 8.745 MW.
La sécurité du réseau électrique a été comme d’habitude assurée par les barrages et le nucléaire, des sources d’électricité fiables et non intermittentes.
Ces chiffres montrent l’inutilité de ces « ventilateurs industriels géants » qui ne peuvent faire face ni aux vagues de froid, ni aux vagues de chaleur, c’est-à-dire au moments critiques en période anticyclonique où l’électricité d’un pays devient vitale.
L’obstination du Président de la République Emmanuel Macron à vouloir poursuivre l’implantation d’éoliennes en les brandissant comme « des étendards de l’écologie » ne peut s’expliquer que pour des raisons électorales et non pas pour l’intérêt supérieur de la Nation estime le président de la Fédération de l’Environnement Durable, Jean-Louis Butré.

(1) Climatisation     
En France, on compte selon l’ADEME, 961.000 logements équipés, d’une climatisation soit un taux de 3,1%         
Selon l’Insee, chiffres publiés en avril 2015, la surface moyenne des logements français était de 91 m²

On considère aujourd’hui qu’il faut une puissance de 100 W au m2* pour rafraîchir une pièce en été ou un salon/séjour d’une trentaine de m2, vous aurez donc besoin d’un climatiseur d’une puissance supérieure à 3 000 W. (Engie)             
https://particuliers.engie.fr/economies-energie/conseils/bien-choisir-ses-equipements/puissance-climatisation-100-m2.html
L’ordre de grandeur du parc  français de climatiseurs serait donc évalué à  91m² x 961.000 x 100W = 8745 MW           
 MW= MegaWatt (= 1000KW)

(2) Production électricité par filière
https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere
RTE Eco2mix

https://infodujour.fr/environnement/amenagement/38582-canicule-les-eoliennes-a-la-peine