Projet éolien de Loge-Fougereuse – Audience au Conseil d’État

L’audience du recours déposé par les requérants contre le projet éolien de Loge-Fougereuse s’est tenue au Conseil d’État à Paris le 18 septembre 2025.
Lors de cette séance, le rapporteur public a conclu en faveur de l’annulation de l’arrêt contesté, une position encourageante pour la défense du territoire et de la biodiversité.
L’affaire est désormais mise en délibéré, la décision du Conseil d’État est attendue d’ici 3 à 4 semaines.
Cette étape juridique est cruciale pour l’avenir du projet et la protection durable de notre environnement.

Éoliennes : l’illusion verte et les profits bien réels

La transition énergétique en France a donné naissance à une créature aussi insolite que rentable : le « Hibou Électrique ». Ce phénomène, né des arrêts brutaux des éoliennes et des panneaux solaires, hante désormais les courbes de RTE. Il apparaît systématiquement lorsque le soleil tape trop fort ou que le vent souffle avec excès, révélant les limites d’un système censé être vertueux.

Production éolienne 3 septembre 2025 – RTE
Production solaire 24 mai 2025 – RTE

RTE a popularisé l’expression « tête de hibou » pour désigner la forme caractéristique des courbes de production lorsque les installations éoliennes et solaires sont brutalement mises à l’arrêt. Ce phénomène survient lors des pics de production, lorsque l’offre d’électricité dépasse la demande nationale. Les prix sur le marché s’effondrent alors, parfois jusqu’à devenir négatifs. Pour préserver la stabilité du réseau, une partie des installations est déconnectée, traçant ainsi ces courbes évocatrices — et révélatrices des limites structurelles d’un système dépendant des énergies intermittentes.

Lorsqu’EDF ordonne l’arrêt de la production — ce qu’on appelle l’effacement —, les exploitants ne subissent aucune perte financière. Bien au contraire : la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a instauré un mécanisme de compensation particulièrement généreux. Dès que le seuil de 20 heures d’effacement annuel est dépassé (40 heures pour les parcs en mer), les gestionnaires perçoivent une indemnité calculée selon des règles avantageuses :

  • Éoliennes terrestres : 35 % de la puissance du site × tarif d’achat × nombre d’heures effacées ;
  • Installations solaires : 50 % de la puissance du site × tarif d’achat × nombre d’heures effacées ;
  • Parcs éoliens en mer : 70 % de la puissance du site × tarif d’achat × nombre d’heures effacées.

Un système qui transforme les contraintes du réseau en opportunités lucratives.

Ce système revient à attribuer artificiellement aux exploitants les facteurs de charge suivants :

• 35 % pour les éoliennes terrestres (contre environ 23 % en moyenne réelle en France)
• 50 % pour les sites solaires (contre environ 20 % dans le sud de la France)
• 70 % pour les sites en mer (contre environ 40 % dans les appels d’offres en cours)

« On ne nous écoute pas ! » : les maires du sud de l’Aisne en préfecture contre les projets éoliens »

Ce lundi 25 août, une délégation de maires du sud de l’Aisne s’est rendue en préfecture pour déposer une lettre ouverte contre les projets d’implantation d’éoliennes. Ils dénoncent l’absence d’écoute des élus et de la population sur cette question et demandent un moratoire sur les projets éoliens en cours.

Éoliennes en mer : 228 substances chimiques dangereuses identifiées, dont 62 hautement toxiques

Une étude menée par l’Institut belge de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’alimentation révèle un constat alarmant : les parcs éoliens en mer pourraient rejeter jusqu’à 228 substances chimiques dans l’environnement. Parmi elles, 62 sont classées comme particulièrement nocives, présentant des risques avérés de cancérogénicité, de toxicité et de persistance dans les écosystèmes. Ces résultats soulignent une menace environnementale et sanitaire jusqu’ici sous-estimée, alors même que l’étude ne précise pas les quantités réellement émises par ces installations.

Pire encore : ces rejets ne sont pas une fatalité. L’étude souligne que des solutions techniques existent pour les limiter, comme l’utilisation de dispositifs anticorrosion alternatifs, de matériaux biodégradables ou de systèmes de refroidissement fermés. Pourtant, ces mesures ne sont pas appliquées, laissant planer un doute sur la volonté réelle des industriels et des pouvoirs publics de protéger les milieux marins et les populations.

Cette révélation interroge : à quel prix écologique et sanitaire développe-t-on l’éolien en mer ? Alors que les projets se multiplient, cette étude rappelle que l’énergie éolienne n’est pas exempte de risques majeurs.

Explosion spectaculaire : une éolienne s’emballe et ravage un champ en Moselle

Une éolienne a explosé mercredi 16 juillet, à Fresnes-en-Saulnois. Les pales se sont mises à tourner trop vite et l’une d’entre elles s’est décrochée en emportant avec elle une partie du moteur.

L’éolienne endommagée qui a perdu une pale. – Laurent Vaucher

Un agriculteur roulait en voiture avec son fils et un ami de ce dernier lorsqu’il a remarqué qu’une éolienne tournait anormalement vite. En un instant, elle a explosé, projetant une pale au loin. Bien qu’il n’y ait eu aucun blessé, le père et le fils restent profondément marqués par l’incident : « Alors que nous nous promenions sous l’éolienne, mon fils de dix ans m’a dit : « Papa, il ne faut pas rester ici, elle pourrait tomber. » Je lui ai toujours répondu que tout allait bien. Finalement, il avait raison. Nous sommes encore sous le choc. »

Les débris de l’éolienne endommagée. – Laurent Vaucher

Suite à l’incident, il est désormais impératif d’éliminer tous les débris qui ont pollué le champ d’Étienne Laloy, un agriculteur local. La dispersion de fibres de verre dans la paille la rend impropre à la consommation, soulevant des préoccupations majeures pour l’agriculteur. Ce dernier redoute les longues procédures d’assurance à venir : « Cela va entraîner des démarches administratives interminables… Il faudra négocier, et cela représente un véritable casse-tête. » Il espère une indemnisation rapide pour couvrir ses pertes et éviter un désastre financier.

100 € par an pour les foyers modestes près des éoliennes

Lors de l’inauguration du parc éolien Friaucourt-Allenay, Énergie Team a annoncé lancer un chèque énergie de 100 €/an pour les foyers modestes.

100€ par an pour certains habitants, selon conditions

Cependant, cette initiative révèle une disparité frappante dans l’allocation des ressources financières. En effet, seulement 20 % des foyers dans les 49 communes concernées bénéficieront de ce chèque, selon des critères spécifiques de précarité, de distance par rapport au parc éolien et du nombre d’éoliennes implantées.

En comparaison, les institutions locales perçoivent des montants bien plus substantiels : les deux communes reçoivent chacune 25 000 € par an, la communauté de communes des Villes Sœurs (CCVS) obtient 47 000 €, et le Département de la Somme, 23 000 €.

La somme allouée aux habitants apparaît bien dérisoire au regard des multiples inconvénients, dont notamment les nuisances sonores : « Notre maison se trouve à moins de 800 mètres de la première éolienne et nous l’entendons lorsqu’il y a beaucoup de vent ».

Pour rappel, des riverains ont obtenu plus de 100 000 € de dommages et interêts dans une affaire les opposant à des promoteurs de parcs éoliens situés à proximité de leur gîte rural. La Cour d’appel de Toulouse a rendu une décision novatrice, en reconnaissant qu’ils souffraient du « syndrome de l’éolien ».
Cour d’appel de Toulouse, 3e ch, 8 juillet 2021, n° 20-01384

https://actu.fr/hauts-de-france/friaucourt_80364/100-e-par-an-pour-les-foyers-modestes-pres-des-eoliennes-une-premiere-en-france-a-allenay-et-friaucourt_62869366.html

Black-out électrique en Espagne : causes et conséquences

L’article de Mediapart explore les causes et les conséquences du récent black-out électrique en Espagne, qui a également affecté le Portugal. Il révèle que cet incident majeur a été causé par une combinaison d’erreurs techniques, de mauvaises décisions et de réponses inadéquates des principaux acteurs du secteur énergétique, notamment le gestionnaire de réseau Red Eléctrica de España et les grands producteurs d’électricité comme Iberdrola, Endesa et Naturgy.

Une rue de Grenade, lors de la panne de courant le 28 avril 2025. © Photo Fermin Rodriguez / NurPhoto via AFP

L’article met en lumière les vulnérabilités structurelles du système électrique européen, exacerbées par l’intégration massive des énergies renouvelables. Ces sources d’énergie posent des défis majeurs en termes de stabilité du réseau en raison de leur nature intermittente et décentralisée. Le rapport gouvernemental espagnol souligne également les lacunes en matière de régulation et de spéculation financière sur le marché de l’électricité, qui ont contribué à aggraver la situation.

En outre, l’article critique sévèrement le marché européen de l’électricité, décrit comme l’un des plus spéculatifs et volatils au monde, mettant en danger la stabilité financière et la sécurité énergétique de millions de personnes. Malgré les avertissements et les critiques, la Commission européenne semble peu encline à réformer ce système, préférant maintenir statu quo

Pour une analyse approfondie de ces enjeux cruciaux et des leçons à tirer de cet incident, nous vous invitons à télécharger et lire l’article en entier.

La question du jour. Faut-il stopper la construction des éoliennes en France ? Ouest France

Les députés ont achevé jeudi 19 juin l’examen d’une proposition de loi sur le futur énergétique de la France, qui comporte désormais un moratoire immédiat sur toute nouvelle installation éolienne et photovoltaïque.

Vous pouvez répondre au sondage en ligne

L’avenir du texte, qui acte par ailleurs une relance massive du nucléaire, est désormais incertain. Les députés doivent voter mardi 24 juin en première lecture sur l’ensemble de cette proposition de loi dite Gremillet, issue du Sénat

Quand les éoliennes menacent un élevage caprin : le témoignage choc d’un agriculteur

Le témoignage de Jean-Philippe, un éleveur du Nord qui accuse les éoliennes voisines d’être responsables de la baisse de la production de lait de ses chèvres et d’une augmentation de leur mortalité. Il a découvert un courant électrique dans l’abreuvoir de ses chèvres, qu’il pense lié à l’installation récente des éoliennes entre 2023 et 2024.