Licenciements, baisse des nouvelles installations, blocages administratifs, opposition des riverains, le secteur de l’éolien terrestre traverse une crise.
Jusque-là locomotive de la transition énergétique, l’éolien terrestre est au point mort, avec une chute drastique du nombre de nouvelles installations.
Les licenciements se multiplient dans un secteur qui emploie 112 000 salariés. En 2017, 26 000 emplois ont été supprimés, d’après des estimations du gouvernement fédéral. L’entreprise Senvion, cotée en Bourse et forte de 4 400 salariés, a déposé le bilan fin août. Son concurrent Enercon a annoncé la suppression de 800 postes, et Nordex dit chercher de nouveaux débouchés à l’étranger.
Les raisons de cette crise sont multiples. En 2016, la loi sur les énergies renouvelables (EEG) a été modifiée afin de favoriser la concurrence dans un secteur jusque-là largement subventionné. L’introduction d’appels d’offres, la fin de revenus garantis et les lenteurs administratives ont entraîné une baisse du nombre d’investisseurs. Certains appels d’offres ne trouvent pas preneurs. Parallèlement, le nombre de procès intentés par des riverains a explosé, ralentissant les procédures.
C’était prévisible, constate Klaus Jacob, de l’Université libre de Berlin. Les éoliennes atteignent désormais 200 mètres de hauteur et posent des problèmes en termes de bruit et de pollution visuelle.
Au niveau politique, la pression monte aussi alors que le parti proche de l’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne, fait de la lutte contre les éoliennes son nouveau cheval de bataille. Le ministre de l’économie a récemment réuni les acteurs du secteur lors d’un sommet de crise.
https://www.la-croix.com/Economie/Monde/En-Allemagne-lenergie-eolienne-crise-2019-09-20-1201048918
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