La cour administrative d’appel confirme le refus d’autorisation du parc des Marzières.
C’est un coup de frein à l’« Éoliennes Park » qui fleurit en Sud-Vendée. Dans un arrêt rendu vendredi, la cour administrative d’appel de Nantes a confirmé le refus du préfet de la Vendée de délivrer l’autorisation environnementale sollicitée par la SCE (société centrale éolienne) du Millard pour huit éoliennes sur le territoire des communes de Saint-Gemmes-la-Plaine et Saint-Jean-de-Beugné.
La justice a clairement pris en compte l’effet de « saturation » ressenti dans le secteur (parc de Corpe, des Fiefs de Cottines, de Mouzeuil-Saint Martin-Trentin déjà construits, du Grand Crochet, du Paisilier et du Millard autorisés). 45 éoliennes au total sont déjà en service et 35 en projet dans un rayon de 16 km autour du site des Marzières qui était envisagé.
Un « vent de révolte » (le nom de l’association qui fédère les opposants autour du château de la Chevallerie) s’était levé. Et l’autorité environnementale elle-même n’avait pu que constater le « sentiment d’omniprésence des éoliennes dans le paysage qui va peser sur l’identité d’un territoire rural devenant de plus en plus industriel ». « La question de l’acceptabilité au regard se pose » considère la cour.
« On nous prend notre campagne, nos nuits de sommeil où clignotent des lumières rouges et blanches », s’émeut, ce mardi, Eugénie Maison, ardente opposante au projet, « heureuse de la décision », mais « prudente. On est pour l’énergie verte et nos vieilles habitations faites de chaux et de chanvre le prouvent, mais pas dans l’anarchie du développement éolien actuel. »
La décision rendue par la cour nantaise pourrait faire date en créant une jurisprudence sur le phénomène de « cumul » inhérent aux schémas régionaux éoliens. Ils ont cet effet pervers de centraliser les machines. « Les quelques plantations de haies proposées n’atténueront que partiellement la prégnance des parcs alentour pour les riverains » lit-on dans l’arrêt. Les juges prennent également en compte le voisinage de « bâtiments remarquables » (Manoir de Chaligny, Logis du Coteau, châteaux de Bessay et de la Chevallerie, logis de la Popelinière) et les « perspectives monumentales » du secteur.
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