Dans un communiqué, le museum national d’histoire naturelle explique que « cette étude* prouve que la présence d’éoliennes à proximité immédiate d’habitats favorables tels que les haies (à 10-43 mètres) engendre une diminution très nette de l’utilisation de cet habitat de prédilection par les chauves-souris. Par ailleurs, des éoliennes situées plus loin des haies (43-100 m) peuvent contribuer à attirer certaines de ces espèces dont les Noctules, connues pour être particulièrement sensibles aux risques de collision. En d’autres termes, des éoliennes situées à moins de 100 m des haies peuvent causer une perte d’utilisation des habitats au niveau du site d’implantation et des risques accrus de collisions et donc de mortalité.
Ces résultats soulignent, selon le MNHN « l’importance de placer les éoliennes à une distance suffisante des haies et des lisières boisées et corroborent les recommandations de la convention UNEP/EUROBATS qui préconisent d’éviter l’implantation d’éoliennes à moins de 200 mètres d’une lisière forestière ou d’une haie ».
Or, « cette recommandation n’est actuellement que très peu respectée », constatent les chercheurs. Selon cette étude, « en 2018, les 3/4 des éoliennes du Grand Ouest de la France installées depuis la publication de cette recommandation (2008) étaient situées à moins de 100 mètres d’une haie ou lisière forestière ». A travers cette étude, les auteurs estiment mettre ainsi en avant une solution pour mieux concilier transition énergétique et enjeux de conservation de la biodiversité.
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