Jean-Louis Doucy, technique et fervent détracteur de l’énergie éolienne

A 65 ans, Jean-Louis Doucy, ex-directeur de communauté de communes est mordant ! La France gronde, les Français sont en colère contre les éoliennes.

La plupart des projets se préparent dans l’ombre et les futurs riverains des « parcs éoliens » sont toujours les derniers informés. Dans cette vidéo de « ÉoliennesInfoSanté », Jean-Louis Doucy s’explique longuement sur les éoliennes. 

On en voit de plus en plus. Les éoliennes poussent dans les paysages des Hauts-de-France, certains diront comme des champignons. Au niveau local, sur un rayon de 15 km autour de Parpeville, c’est 265 éoliennes ! Résident à Parpeville, Jean-Louis Doucy, ex-directeur de communauté de communes de la Thiérache d’Aumale, dans l’Aisne, et qui lutte contre des projets éoliens dans son département, milite contre le développement des parcs éoliens. Il ne voit aucun avantage au développement de l’éolien.  « ce courant est inutile, le prix moyen du mégawattheure sur les 2 jours est dégringolé à seulement 9,44 € sur le marché Spot. C’est donc à ce prix qu’EDF est contraint de le vendre, tandis qu’il l’achète dans le même temps 82 € à nos si « chers » promoteurs. Donc, pour chaque mégawattheure produit, il nous en coûtera 72,56 €. Multipliés par les 300 355 MWh qui seront injectés sur le réseau pendant ces 2 jours, ce seront donc 21 793 000 € qui vont nous être subtilisés ».

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Les dépenses allouées pour cette industrie sont colossales et énormes. On parle de 90 milliards d’euros. Un chiffre de la Cour des comptes. Avec cette somme, on peut payer 166 000 infirmières (salaire chargé à 1 500 euros net par mois) pendant 20 ans ! 

Vent de colère contre les éoliennes par Jean-Louis Butré, président de la FED!

Jean-Louis Butré est président de la Fédération environnement durable (FED) qui regroupe plus de 1 500 associations pour défendre les Français face à l’envahissement des éoliennes et ses lobbys. Plus de 8 000 éoliennes tournent actuellement en France et d’ici 3 ans, les pouvoirs publics comptent en installer 45% de plus. Dévastation de paysages, modèle économique contestable…

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Jean-Louis Butré est présenté dans la presse comme la figure de proue de l’Antiéolien « C’est une absurdité économique. L’éolien n’est pas de l’énergie renouvelable, mais de l’énergie intermittente. L’électricité produite non seulement ne se stocke pas, mais est fournie en fonction des conditions de vent et pas des besoins. Par ailleurs, c’est une énergie subventionnée, avec un tarif beaucoup plus élevé que le tarif normal qui est payé par une taxe sur nos factures d’électricité. »

Durant la période de canicule qui a sévi sur la France du 6 au 13 août, elles n’ont produit en moyenne que 1 à 2 % environ de l’électricité consommée durant la journée, c’est-à-dire quand la demande est la plus forte, en raison de la climatisation. On est bien loin donc des records (autour de 20 % de la production hexagonale) atteint lors d’épisodes très venteux, comme en février 2020, avec le passage de la tempête Ciara. Sur l’ensemble de l’année dernière, l’éolien a couvert 7,2 % des besoins électriques. « Le 7 août à 18 heures, alors que la barre des 40 °C a été localement dépassée sur une partie du pays, les 8 000 éoliennes ont fourni 690 mégawatts, soit 1 % de la consommation nationale d’électricité qui s’est élevée à cet instant à 47 781 mégawatts », note Jean-Louis Butré, le président de la Fédération environnement durable (FED). Le croisé de l’Antiéolien renchérit : Ces  chiffres montrent l’inutilité de ces  « ventilateurs industriels géants  » qui ne peuvent faire face ni aux vagues de froid, ni aux vagues de chaleur, c’est-à-dire au moments critiques en période anticyclonique où l’électricité d’un pays devient vitale.

Le mât de mesure du projet éolien de Nieul-le-Dolent dégradé

Mi-juin, le mât de mesure installé dans la campagne nieulaise en vue d’un projet de parc éolien, s’est retrouvé à terre. Preuve que le projet dérange.

L’Association de préservation de l’environnement nieulais (Apen) est un regroupement d’habitants de Nieul-le-Dolent, Aubigny-Les Clouzeaux et Sainte-Flaive-des-Loups. La structure a été créée en septembre 2019 pour s’opposer au projet d’éoliennes porté par le promoteur VSB Energies nouvelles et Vendée Energie.

L’Apen est contre pour plusieurs raisons. La première étant que les habitants se soit retrouvés devant le fait accompli. « Il n’y a pas eu de concertation », déplore Christine Chevillard, présidente de l’association.

Deuxième point d’accroche, les nuisances sonores et visuelles que pourraient générer les éoliennes. Et d’énumérer les risques écologiques et sanitaires, rappelant le « syndrome éolien », décrit par certains spécialistes par des troubles divers, comme le sommeil, la fatigue, la dépression… sans oublier les enjeux environnementaux. « Le projet est aussi survendu en termes de production et de retombées économiques », pense Christine Chevillard.

Avec d’autres associations (de randonnées, chasse…), l’Apen fait partie du comité territorial. Une première réunion a eu lieu mardi 23 juin à la mairie de Nieul en présence d’élus des trois communes concernées, ainsi que des représentants de Vendée energie, futur exploitant du parc et du promoteur VSB énergies nouvelles. Réunion qui a eu le droit à son comité d’accueil, avec pancartes affichant sa colère face à ce projet éolien.

Au cours de la réunion, « il y a eu de vifs échanges », confie Christine Chevillard. « Pour eux, tout va bien. Ils affirment que les vents sont suffisants, que la visibilité du projet sera faible et qu’il n’y aura pas d’impact sur la faune et la flore ». Un compte-rendu avec tous les clignotants au vert que les habitants peuvent découvrir dans le bulletin municipal de Nieul. Dans ce dernier, la commune assure « qu’aucune contrainte majeure n’a été recensée ». Les paysagistes ont ainsi étudié jusqu’à 20 km autour de la zone du projet et ont conclu que, « compte-tenu de la faible hauteur des éoliennes envisagée (90 mètres) et du contexte boisé et vallonné de la région, le projet sera très peu visible ». Un premier argument que ne partage pas l’association.

« On aura nos paysages défigurés. Pour preuve, il suffit de comparer avec le château d’eau de La Boissière qui fait 58 mètres de haut et qui se voit de très loin. On nous présente ces éoliennes comme des petites alors qu’elle feront le double »

Christine Chevillard.

L’Apen remet aussi en question les résultats des mesures acoustiques. « Beaucoup de propriétaires ont refusé l’installation d’appareils sur leur terrain. Les études s’appuient donc sur très peu de résultats qui ne sont pas représentatifs », estime une autre membre de l’Apen.

Quant à la dégradation du mât de mesure, l’Apen condamne cet acte :

« Nous le déplorons, mais cela montre que le projet n’est pas accepté par tout le monde. »

Christine Chevillard.

Les habitants de l’Aisne victimes du syndrome éolien – 13h TF1 – 2 juillet 2020

Extraits :
« L’installation d’éoliennes un peu partout continue de faire grincer des dents »
« Des grandes villes ont voté « Vert » ce week-end mais c’est à la campagne qu’on voit pousser ces éoliennes »
« Palpitations, insomnies, irritabilité, acouphènes… C’est infernal, infernal ! »
« Nous, la France, on ne fait pas d’étude. Pourquoi ? Parce que ça rapporte de l’argent ! »
« Quand le vent est du nord et que les ondes des éoliennes rentrent dans le bâtiment, je perds 200L de lait, sur 2 jours. Et quand le vent va au sud, ça remonte de 200L »

En Picardie, des éoliennes à perte de vue font partie du paysage. On en compte près de 2 000 dans la région et 540 rien que dans le département de l’Aisne. À Marle, les habitants se posent de plus en plus de question. Ils s’interrogent si ces éoliennes n’ont pas des impacts sur leur santé. Dans la localité, on parle du « syndrome éolien », un mal-être occasionné par la présence de ces aéromoteurs. Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 13H du 02/07/2020 présenté par Jean-Pierre Pernaut sur TF1. 

A Echauffour, le cauchemar lié aux éoliennes continue

Fabien Ferreri et Mercédès Lanoy, un couple qui réside non loin des éoliennes installées par Voltalia à Echauffour (Orne), se dit agacé par les nuisances sonores qu’elles génèrent.

Publié par actu.fr le 9 Juin 20 à 17:24

Des éoliennes très proches ? trop proches ? de la propriété de nombreux Echauffouriens
Des éoliennes très proches ? trop proches ? de la propriété de nombreux Echauffouriens (©réveil normand)

Bien que les éoliennes soient régulièrement bridées depuis le 5 février 2020, le bruit qu’elles engendrent reste infernal pour les riverains des cinq machines exploitées par Voltalia.

Depuis un peu plus d’une année d’exploitation, les cinq éoliennes d’Echauffour (Orne) gâchent la vue et surtout pourrissent la vie de nombreux riverains, excédés en particulier par le bruit de ces machines qui tournent nuit et jour (cf. notre article du 12 février 2020).

A la demande de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), une étude acoustique a été réalisée par un cabinet indépendant en fin d’année dernière, qui a mis en avant des niveaux d’émergence, c’est-à-dire la différence entre le bruit ambiant et celui lié aux éoliennes, bien supérieures à celles autorisées par la législation (5 dB le jour et 3 dB la nuit). Sachant que l’échelle des décibels est logarithmique, c’est-à-dire qu’un bruit qui double correspond à 3 dB de plus.

Un bridage inefficace

Depuis le 5 février 2020, en fonction de la direction et de la vitesse du vent, les éoliennes sont régulièrement bridées afin d’en limiter le bruit. Mais sans résultat efficient sur le niveau sonore émis.

Epuisés par la répétition des nuits de sommeil fragmenté, Fabien Ferreri et Mercédès Lanoy, un couple vivant à l’ouest des éoliennes et que nous avions déjà rencontré en février à ce sujet, alertent depuis le mois de mars, la Dreal, le maire d’Echauffour, la préfecture, les élus, les associations anti-éoliennes…. sur leur enfer au quotidien, en particulier dès que les vents soufflent de l’est. Des mails nocturnes envoyés durant leurs insomnies, à 00h10, 1h49, 2h37, 4h08… à défaut de compter les moutons.

«Le bruit et les nuisances sonores des éoliennes sont encore plus forts qu’avant bridage ! Durant la journée, le bruit des éoliennes est oppressant. Le soir, il est très difficile de s’endormir et nous sommes réveillés toute la nuit à intervalles réguliers par le souffle et le ronflement des pales » expliquaient t’ils

Ils réclament à la Dreal de contrôler de façon sérieuse et non contestable les niveaux sonores émis par les éoliennes, étonnés qu’un « anémomètre n’ait pas été mis à la disposition permanente de la Mairie pour contrôle ». Peut-être trop risqué ?

Les éoliennes ont été bridées pendant l’étude, nous sommes unanimes à Echauffour. Vous avez un bon nombre de témoignages écrits qui en attestent. Vous noterez que même ainsi, nous avions déjà des mesures au-dessus des normes dans les cas où les vents soufflaient de l’est. Quelle est la valeur réelle d’une étude et d’un bridage réalisés dans ces conditions ? […] Pour tout vous dire, je ne cesse d’être surpris dans cette affaire par l’absence d’un encadrement sérieux, légal et impartial de cette installation ».

Une seconde étude post bridage

Ce mail leur a valu une réponse de Frédérick Pouleauchef de l’unité départementale de l’Orne à la Dreal Normandie qui les assurait de leur « volonté (et nous l’avons toujours eue) de s’assurer que l’exploitant prenne toutes les dispositions pour respecter la réglementation applicable », rappelant qu’ « il était prévu une seconde étude acoustique post bridage pour constater l’évolution des émergences et prendre les dispositions appropriées » mais qu’il faudra attendre la fin du confinement pour cela.

Par ailleurs, il précisait que ses services avaient tenté de le joindre à plusieurs reprises, sans succès, et soulignait la nécessité « d’échanger avec vous directement » et non par mails interposés, pour une meilleure réactivité.

Lire aussi : Echauffour. Comment cinq éoliennes ont transformé un paradis en enfer

Le temps a passé et rien n’a changé pour les autres riverains des éoliennes et le couple d’Echauffouriens. Les échanges épistolaires s’ajoutent les uns aux autres.

Un mail de Voltalia (20 avril 2020) confirmant la réalisation d’ « une nouvelle campagne de mesure acoustique en essayant d’obtenir un maximum de données pendant les vents d’est » dès que possible.

Un courrier de la préfecture (6 mai 2020) les informant que « la Dreal a demandé à la société [Voltalia] de renforcer le bridage mis en place », plan effectif depuis le 30 avril 2020.

Un mail du conseiller régional Laurent Marting (29 mai 2020) leur indiquant qu’il avait fait part au nouveau sous-préfet de leur « exaspération » et qu’il avait demandé « la mise en place d’une médiation », proposition qui a valu au conseiller régional une réponse agacée de Fabien Ferreri.

« Au-delà de mon exaspération, il y a surtout la volonté de défendre nos droits […] Vous comprendrez donc que je n’attende pas de « médiations » mais bien une simple obligation pour l’entreprise Voltalia de respecter les lois qui encadrent son activité ».

Une enquête réalisée auprès des riverains

Ce nouveau bridage a empiré la situation, comme l’atteste plusieurs autres mails dont deux des 12 mai et 1er juin 2020 accompagnés en pièce jointe d’enregistrements réalisés à l’aide d’un sonomètre pendant ces deux nuits. Sous la fenêtre de leur chambre face aux éoliennes, le bruit oscillait entre 35 dB et 44 dB. Derrière la maison et abrité des éoliennes, le bruit oscillait entre 22 dB et 30 dB. Sachant qu’une valeur de 45 dB correspond à l’intensité normale de la voix humaine et qu’un bruit de 35 à 40 dB peut provoquer le réveil.

Lire aussi : Éoliennes à Echauffour : une étude acoustique en cours chez des riverains

Et au cas où certains mettraient en doute la véracité de ces informations, Fabien Ferreri « invite quiconque à venir chez moi à minuit pour le vérifier et non en milieu de journée, nous ne dormons pas aux horaires de bureau ». Petit tacle à la Dreal.

Enfin, comme rien ne bougeait vraiment, Fabien Ferreri a également réalisé une enquête auprès des riverains du parc éolien afin de connaître leur ressenti.

J’ai eu quinze retours de gens qui disent que ça a radicalement changé leur vie, tous habitent à moins de 1 000 mètres des éoliennes ».

Une réunion programmée

Finalement, à l’initiative de Gilles Armand, nouveau sous-préfet de Mortagne-au-Perche (Orne), une réunion a été programmée lundi 15 juin 2020 à Echauffour, en comité restreint (officiellement à cause des mesures sanitaires, mais cela avait déjà été le cas en octobre lors de la réunion avec la Dreal alors que le Covid n’était alors pas une question d’actualité).

Une réunion qui n’a de sens que si le représentant de l’Etat oblige enfin Voltalia à respecter la réglementation. « Je crois, avec force et vigueur, que sans le respect des lois et des droits qu’elles nous confèrent, on ne peut rappeler à chacun ses devoirs et ses responsabilités de citoyens », appuie Fabien Ferreri.