Débat numérique avec Bruno Retailleau

Voici la vidéo du débat numérique qui s’est tenu avec le Sénateur de Vendée Les Républicains, Bruno Retailleau, Président du principal groupe politique au Sénat qui est venu expliquer sa position sur la loi d’exception éoliennes déposée en première lecture au Sénat par le gouvernement.  

Le débat  dure 55′, décomposé comme suit
Jusqu’à 7’35 Introduction par Fabien Bouglé 
de 7’35 à 18’35 : Bruno Retailleau : Vision globale de la question énergétique
de 18’35 à 20’15  Bruno Retailleau : Les 4 critères que doivent respecter les énergies développées prioritairement en France ; les raisons du choix du nucléaire
de 20’15 à 26’02   Bruno Retailleau : la vision sur les énergies renouvelables intermittentes et la loi d’accélération des renouvelables.
de 27’50 à 33’32 Jean-Louis Butré, Président de la Fédération Environnement Durable 
de 33’32 à  47’40  Commentaires de Bruno Retailleau et débat avec Fabien Bouglé et Jean-Louis Butré 
dont, entre 46’50 à 48’15 : de la nécessité de mettre fin aux subventions publiques
de 48’45 à 51′ Conclusions de Bruno Retailleau
après 51′ départ de Bruno Retailleau, conclusion générale (avec Pierre Danon, conseiller stratégique de Bruno Retailleau)

Une éolienne en feu à Saint-Germainmont

Ce mercredi, vers 14 heures, un fort dégagement de fumée a commencé à alerter les automobilistes qui circulaient au niveau de Saint-Germainmont. Il s’agit en fait d’un incendie qui a pris sur l’une des dix éoliennes installées depuis 2012 sur cette commune du Porcien. Les pompiers et la maire, Blandine Chocardelle, se trouvent actuellement sur place.

éolienne en feu à Saint-Germainmont
https://www.lardennais.fr/id363279/article/2022-04-20/une-eolienne-en-feu-saint-germainmont

ENQUÊTE EXCLUSIVE. Iberdrola. Quand
l’énergie « propre » a les mains sales

Soixante-deux éoliennes seront bientôt plantées dans les fonds marins de la baie de Saint-Brieuc, en Bretagne, couvrant 75 km². La société Iberdrola, via sa filiale bretonne Ailes Marines, est à la tête de ce chantier très controversé. Avant cela, d’autres controverses. En Amérique Latine, où il y a une dizaine d’années, le leader mondial de l’énergie éolienne a laissé des traces indélébiles.

Parc éolien de La Ventosa, Oaxaca, Mexique. • © Yann le Sacher

Elle est aussi candidate à l’appel d’offres pour un deuxième parc, cette-fois en Bretagne sud. Objectif : « Construire un projet tant responsable que durable », affirme la filiale du géant espagnol, leader mondial de l’énergie éolienne, qui se dit « soucieuse de la préservation de l’environnement ».

Les Bretons ont pourtant suivi, durant l’année 2021, les péripéties de la multinationale : des fuites d’huile hydraulique causées par la dureté de la roche à l’enquête ouverte par le parquet national financier pour « recel de favoritisme ».

Sans oublier l’alliance inédite entre les pêcheurs mécontents et l’ONG Sea Shepherd.

Que se cache donc derrière la communication de l’entreprise ? Des journalistes de Splann !, ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne , se sont penchées sur plusieurs projets emblématiques « d’énergie verte » que cette société mène sur d’autres continents, à travers une vaste enquête basées sur des sources ouvertes.

Car plus de dix ans avant de planter ses mâts en Bretagne, le florissant opérateur ibérique a investi l’Amérique latine.

Accusations de violations de droits humains, hécatombe d’oiseaux migrateurs, poissons morts et activistes craignant pour leur vie… Autour des projets d’Iberdrola, les cicatrices peinent à se refermer.

Aux pieds des éoliennes, le crime organisé

Dans l’isthme de Tehuantepec, des immenses parcs éoliens fleurissent, portés par des multinationales aux pratiques parfois douteuses.

Les éoliennes sont un sujet sensible dans lequel s’entremêlent litiges avec les paysans, accusations de spoliations des terres et de corruptions, milices armées, assassinats de journalistes et d’activistes…

Malgré la chape de plomb qui pèse au pieds des éoliennes, Splann ! fait le point sur ce contexte sanglant, et sur ce que l’on sait de l’implantation contestée d’Iberdrola dans la région.

Des oiseaux morts par milliers

Les deux grands parcs éoliens d’Iberdrola à la Venta suscitent de vives inquiétudes pour les oiseaux migrateurs et chauve-souris, et des tensions avec des paysans qui s’estiment lésés par la multinationale.

Splann! a enquêté sur les faits sur la base de la documentation existante, d’entretiens, et des travaux réalisés par des journaux locaux.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/enquete-exclusive-iberdrola-quand-l-energie-propre-a-les-mains-sales-2507509.html

Lettre ouverte aux 924 députés et sénateurs

Lettre ouverte de la FED (Fédération Environnement Durable) aux 924 députés et sénateurs
L’éolien a coûté deux milliards d’euros aux français en dix mois

Paris le 14/11/2020
Madame la sénatrice, Monsieur le sénateur

Madame la députée, Monsieur le député

La Cour des Comptes en 2018, et plus récemment la commission d’enquête Parlementaire n° 2195 sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, ont alerté le Gouvernement sur l’inanité et les dangers d’une politique d’encouragement disproportionnée des Énergies Renouvelables Intermittentes comme l’éolien.

Vous trouverez ci-joint l’illustration de cette gabegie d’État pour la période du 1er janvier au 31 octobre

Comment l'éolien industriel dilapide les finances publiques

Selon les données officielles du Réseau de Transport d’Électricité et de la Commission de Régulation de l’Énergie : Bénéficiant de mécanismes de rémunération totalement anormaux, les promoteurs éoliens ont ainsi gagné près de deux milliards  d’euros de subventions en dix mois pour une production électrique souvent excédentaire, totalement exportée à perte et mettant en danger la stabilité de nos réseaux et notre modèle de production.

Les 1500  associations de la  FED représentant des dizaines de milliers d’adhérents et des centaines de milliers de sympathisants dont une majorité de la France rurale  adressent à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, à Monsieur Jean Castex , Premier Ministre, et à Madame Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique et solidaire une protestation solennelle  pour dénoncer  la rente indue accordée aux industriels de l’éolien alors que les français ont à faire face à une situation sanitaire critique doublée par des difficultés financières qui menacent  leurs familles et  déstructure le tissu social.

Ils vous demandent en votre qualité d’élus de la nation d’interpeller le Gouvernement et Mme la ministre de la transition écologique et  de proposer au Parlement de légiférer en urgence sur la fin des tarifs subventionnés aux industriels producteurs des énergies électriques éoliennes intermittentes  qui sont la cause de cette hémorragie financière au détriment de nombreux secteurs de l’économie en difficulté.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.

Extrait « Immortelle randonnée » de Jean Christophe Rufin.

Voici un extrait de la lecture de « Immortelle randonnée » de Jean Christophe Rufin.
L’auteur décrit son périple vers Saint Jacques de Compostelle et forcément, en Espagne, il rencontre beaucoup d’éoliennes. La description de ce qu’elles lui inspirent nous semble intéressante à partager.


Longtemps avant de parvenir au col, on aperçoit la crête qui se détache sur les nuages venus de la mer. Une ligne d’éoliennes suit cette crête. À contre-jour, les grands pylônes apparaissent en noir sur l’azur. On dirait des points de suture placés entre le ciel et la terre. Leurs pales ressemblent à des nœuds placés sur ces fils pour tenir solidement les deux mondes. Comme si un géant avait, d’un coup de bistouri, ouvert le ventre de l’horizon pour atteindre ses entrailles et l’avait ensuite recousu à la hâte. Dans l’esprit alangui du marcheur, quand de telles métaphores s’installent, elles roulent et s’enjolivent à chaque pas. Le rêve ne se brise que lorsqu’on atteint le col. Vues de près, les immenses éoliennes retrouvent leur identité de machine. Leur pied énorme s’enfonce dans un lit de béton qui les arrime au sol. Et leurs hélices gigantesques grincent lugubrement. Les moulins d’aujourd’hui n’ont pas de meunier. Ils évoquent plus H.G. Wells qu’Alphonse Daudet. L’homme qui passe à leur pied courbe l’échine avec humilité. Ces producteurs d’énergie douce sont des machines violentes, arrogantes, maléfiques.
Leur présence au milieu des champs ou sur les sommets produit un étrange sentiment d’effraction, de menace, comme si ces créatures échappées du monde industriel étaient venues envahir la nature encore libre et lui imposer leur loi.
De l’autre côté du col, le Chemin redescend et l’on marche en tournant le dos aux éoliennes, ce qui produit un soulagement immédiat.

Extrait « Immortelle randonnée » de Jean Christophe Rufin

Les éoliennes n’aiment pas la chaleur

Lors de la canicule, elles ont couvert moins de 2 % des besoins en journée. Le soutien public aux éoliennes devrait avoisiner les deux milliards d’euros cette année.

Les éoliennes n’aiment pas la chaleur
Des éoliennes à Groningen, aux Pays-Bas.SANDER VAN DER WERF/SANDERSTOCK – STOCK.ADOBE.COM

Analyse

Les éoliennes n’aiment pas beaucoup l’été, surtout quand il fait chaud. Durant la période de canicule qui a sévi sur la France du 6 au 13 août, elles n’ont produit en moyenne que 1 à 2 % environ de l’électricité consommée durant la journée, c’est-à-dire quand la demande est la plus forte, en raison de la climatisation.

On est bien loin donc des records (autour de 20 % de la production hexagonale) atteint lors d’épisodes très venteux, comme en février 2020, avec le passage de la tempête Ciara. Sur l’ensemble de l’année dernière, l’éolien a couvert 7,2 % des besoins électriques.

Cette faible capacité à répondre aux besoins du pays apporte évidemment de l’eau au moulin des anti-éoliens. « Le 7 août à 18 heures, alors que la barre des 40 °C a été localement dépassée sur une partie du pays, les 8 000 éoliennes ont fourni 690 mégawatts, soit 1 % de la consommation nationale d’électricité qui s’est élevée à cet instant à 47 781 mégawatts », note Jean-Louis Butré, le président de la Fédération environnement durable (FED) et l’un des chefs de file de la fronde. « Elles n’ont pas fait tourner le dizième du parc des climatiseurs présents dans les logements français dont la puissance installée totale est estimée à 8 745 MW », ajoute-t-il.

→ ANALYSE. États-Unis : la Californie confrontée à des coupures de courant

Les opposants s’organisent

Le sujet est sensible. Un peu partout en France, les oppositions se multiplient contre la construction de parcs éoliens terrestres, alors que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), prévoit de doubler la capacité actuelle d’ici à 2028, pour la porter à 33 gigawatts (GW).

En Nouvelle-Aquitaine, 165 associations ont ainsi déposé en juillet un recours devant le tribunal administratif pour s’opposer à la mise en place de 1 600 éoliennes prévues par le nouveau schéma régional, et qui s’ajouteraient à 670 déjà installées. Ce n’est pas un cas isolé. En Bourgogne-Franche Comté, par exemple, le schéma régional éolien devrait être lui aussi bientôt attaqué.

→ LES FAITS. Les défenseurs du patrimoine vent debout contre les éoliennes

Mieux répartir les éoliennes

« Tous les jours, des gens nous appellent parce que des machines vont être installées près de chez eux, au mépris de loi qui protège les monuments historiques », affirme Julien Lacaze, le président de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF), qui est ressorti assez déçu de l’entretien avec les conseillers d’Emmanuel Macron, début juillet.

Conscient du problème, mais coincé par son ambition d’accélérer la transition énergétique, le gouvernement cherche aujourd’hui à mieux répartir les éoliennes sur le territoire, alors que deux régions, les Hauts-de-France et Grand Est, concentrent à elles seules quasiment la moitié des capacités installées. Reste aussi la question du financement.

Cette année, le soutien public aux éoliennes en métropole devrait coûter 1,93 milliards d’euros, selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), soit 630 millions de plus que prévu, en raison de la chute des prix de l’électricité sur les marchés.

https://www.la-croix.com/Economie/eoliennes-naiment-pas-chaleur-2020-08-27-1201110991%20Les%20%C3%A9oliennes%20n%E2%80%99aiment%20pas%20la%20chaleur

A Echauffour, le cauchemar lié aux éoliennes continue

Fabien Ferreri et Mercédès Lanoy, un couple qui réside non loin des éoliennes installées par Voltalia à Echauffour (Orne), se dit agacé par les nuisances sonores qu’elles génèrent.

Publié par actu.fr le 9 Juin 20 à 17:24

Des éoliennes très proches ? trop proches ? de la propriété de nombreux Echauffouriens
Des éoliennes très proches ? trop proches ? de la propriété de nombreux Echauffouriens (©réveil normand)

Bien que les éoliennes soient régulièrement bridées depuis le 5 février 2020, le bruit qu’elles engendrent reste infernal pour les riverains des cinq machines exploitées par Voltalia.

Depuis un peu plus d’une année d’exploitation, les cinq éoliennes d’Echauffour (Orne) gâchent la vue et surtout pourrissent la vie de nombreux riverains, excédés en particulier par le bruit de ces machines qui tournent nuit et jour (cf. notre article du 12 février 2020).

A la demande de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), une étude acoustique a été réalisée par un cabinet indépendant en fin d’année dernière, qui a mis en avant des niveaux d’émergence, c’est-à-dire la différence entre le bruit ambiant et celui lié aux éoliennes, bien supérieures à celles autorisées par la législation (5 dB le jour et 3 dB la nuit). Sachant que l’échelle des décibels est logarithmique, c’est-à-dire qu’un bruit qui double correspond à 3 dB de plus.

Un bridage inefficace

Depuis le 5 février 2020, en fonction de la direction et de la vitesse du vent, les éoliennes sont régulièrement bridées afin d’en limiter le bruit. Mais sans résultat efficient sur le niveau sonore émis.

Epuisés par la répétition des nuits de sommeil fragmenté, Fabien Ferreri et Mercédès Lanoy, un couple vivant à l’ouest des éoliennes et que nous avions déjà rencontré en février à ce sujet, alertent depuis le mois de mars, la Dreal, le maire d’Echauffour, la préfecture, les élus, les associations anti-éoliennes…. sur leur enfer au quotidien, en particulier dès que les vents soufflent de l’est. Des mails nocturnes envoyés durant leurs insomnies, à 00h10, 1h49, 2h37, 4h08… à défaut de compter les moutons.

«Le bruit et les nuisances sonores des éoliennes sont encore plus forts qu’avant bridage ! Durant la journée, le bruit des éoliennes est oppressant. Le soir, il est très difficile de s’endormir et nous sommes réveillés toute la nuit à intervalles réguliers par le souffle et le ronflement des pales » expliquaient t’ils

Ils réclament à la Dreal de contrôler de façon sérieuse et non contestable les niveaux sonores émis par les éoliennes, étonnés qu’un « anémomètre n’ait pas été mis à la disposition permanente de la Mairie pour contrôle ». Peut-être trop risqué ?

Les éoliennes ont été bridées pendant l’étude, nous sommes unanimes à Echauffour. Vous avez un bon nombre de témoignages écrits qui en attestent. Vous noterez que même ainsi, nous avions déjà des mesures au-dessus des normes dans les cas où les vents soufflaient de l’est. Quelle est la valeur réelle d’une étude et d’un bridage réalisés dans ces conditions ? […] Pour tout vous dire, je ne cesse d’être surpris dans cette affaire par l’absence d’un encadrement sérieux, légal et impartial de cette installation ».

Une seconde étude post bridage

Ce mail leur a valu une réponse de Frédérick Pouleauchef de l’unité départementale de l’Orne à la Dreal Normandie qui les assurait de leur « volonté (et nous l’avons toujours eue) de s’assurer que l’exploitant prenne toutes les dispositions pour respecter la réglementation applicable », rappelant qu’ « il était prévu une seconde étude acoustique post bridage pour constater l’évolution des émergences et prendre les dispositions appropriées » mais qu’il faudra attendre la fin du confinement pour cela.

Par ailleurs, il précisait que ses services avaient tenté de le joindre à plusieurs reprises, sans succès, et soulignait la nécessité « d’échanger avec vous directement » et non par mails interposés, pour une meilleure réactivité.

Lire aussi : Echauffour. Comment cinq éoliennes ont transformé un paradis en enfer

Le temps a passé et rien n’a changé pour les autres riverains des éoliennes et le couple d’Echauffouriens. Les échanges épistolaires s’ajoutent les uns aux autres.

Un mail de Voltalia (20 avril 2020) confirmant la réalisation d’ « une nouvelle campagne de mesure acoustique en essayant d’obtenir un maximum de données pendant les vents d’est » dès que possible.

Un courrier de la préfecture (6 mai 2020) les informant que « la Dreal a demandé à la société [Voltalia] de renforcer le bridage mis en place », plan effectif depuis le 30 avril 2020.

Un mail du conseiller régional Laurent Marting (29 mai 2020) leur indiquant qu’il avait fait part au nouveau sous-préfet de leur « exaspération » et qu’il avait demandé « la mise en place d’une médiation », proposition qui a valu au conseiller régional une réponse agacée de Fabien Ferreri.

« Au-delà de mon exaspération, il y a surtout la volonté de défendre nos droits […] Vous comprendrez donc que je n’attende pas de « médiations » mais bien une simple obligation pour l’entreprise Voltalia de respecter les lois qui encadrent son activité ».

Une enquête réalisée auprès des riverains

Ce nouveau bridage a empiré la situation, comme l’atteste plusieurs autres mails dont deux des 12 mai et 1er juin 2020 accompagnés en pièce jointe d’enregistrements réalisés à l’aide d’un sonomètre pendant ces deux nuits. Sous la fenêtre de leur chambre face aux éoliennes, le bruit oscillait entre 35 dB et 44 dB. Derrière la maison et abrité des éoliennes, le bruit oscillait entre 22 dB et 30 dB. Sachant qu’une valeur de 45 dB correspond à l’intensité normale de la voix humaine et qu’un bruit de 35 à 40 dB peut provoquer le réveil.

Lire aussi : Éoliennes à Echauffour : une étude acoustique en cours chez des riverains

Et au cas où certains mettraient en doute la véracité de ces informations, Fabien Ferreri « invite quiconque à venir chez moi à minuit pour le vérifier et non en milieu de journée, nous ne dormons pas aux horaires de bureau ». Petit tacle à la Dreal.

Enfin, comme rien ne bougeait vraiment, Fabien Ferreri a également réalisé une enquête auprès des riverains du parc éolien afin de connaître leur ressenti.

J’ai eu quinze retours de gens qui disent que ça a radicalement changé leur vie, tous habitent à moins de 1 000 mètres des éoliennes ».

Une réunion programmée

Finalement, à l’initiative de Gilles Armand, nouveau sous-préfet de Mortagne-au-Perche (Orne), une réunion a été programmée lundi 15 juin 2020 à Echauffour, en comité restreint (officiellement à cause des mesures sanitaires, mais cela avait déjà été le cas en octobre lors de la réunion avec la Dreal alors que le Covid n’était alors pas une question d’actualité).

Une réunion qui n’a de sens que si le représentant de l’Etat oblige enfin Voltalia à respecter la réglementation. « Je crois, avec force et vigueur, que sans le respect des lois et des droits qu’elles nous confèrent, on ne peut rappeler à chacun ses devoirs et ses responsabilités de citoyens », appuie Fabien Ferreri.

Loire-Atlantique. Près du parc éolien, la mortalité des bêtes reste inexpliquée

Deux éleveurs laitiers constatent une surmortalité et une baisse de productivité des vaches

Depuis que le parc éolien des Quatre seigneurs s’est implanté, en 2013, Didier Potiron et Céline Bouvet, deux éleveurs de vaches laitières, à Puceul et à Saffré (Loire-Atlantique), enregistrent une surmortalité de leurs bêtes.

250 bêtes mortes en six ans

Éoliennes et mortalité de betes a Nozay
Ouest France du 30 octobre 2019

Particulièrement Didier Potiron qui a perdu plus de 250 bêtes en six ans. Leurs défense immunitaires ont chuté, leur fécondité également. « Sur les cinq derniers vélage, trois fois on a appelé le vétérinaire, alors que pour la race Normande, habituellement ça se passe tout seul » se désespère l’éleveur. La baisse de qualité et de productivité du lait est notable : près de 30% de volume de lait. A certains endroits, le sol dégage de la chaleur qui entraîne le pourrissement et le sur-développement de bactéries des ensilages. Et la santé des bêtes n’est pas la seule affectée : les exploitants et leur famille se plaignent de maux de tête, de troubles du sommeil, d’anxiété. « Avec l’humidité le sol est de plus en plus conducteur, on ressent les nuisances de manière beaucoup plus forte » ajoute Didier Potiron. Des riverains du parc éolien se sont également plaints de symptômes similaires.

L’ARS, Agence Régionale de Santé, a orienté 23 personnes vers le service de pathologies professionnelles et environnementales au CHU de Nantes pour « essayer d’objectiver les symptômes présents », indique la préfecture.
Préfecture, vétérinaires, géobiologies, ARS… Tous partagent le même constat : « les troubles et symptômes chez l’homme et l’animal sont confirmé dans ce secteur ». Et le mystère reste entier sur les causes de tous ces maux.

Carte localisation des 2 exploitations près des champs d'éoliennes
La localisation des deux exploitations près des champs d’éoliennes

Pas de lien direct
Les études menées au printemps 2019 par un collège d’experts et révélées en juillet « n’ont pas permis d’établir de lien directe entre le fonctionnement des éoliennes et les symptômes observés », déclare la préfecture .
Serge Boulanger, secrétaire général de la préfecture se dit dans « une obligation de résultat pour identifier la cause desdits symptômes» et diligente des études complémentaires. Lors d’une réunion avec les exploitants, mi-septembre, il a évoqué l’hypothèse du remplacement du câble souterrain de 20 000 volts, qui achemine l’électricité produite, du parc éolien au réseau Enedis, par un câble aérien. Problème : Enedis n’est pas informé de l’expérimentation. La préfecture temporise : « rien ne permet de mettre en cause ce câble mais cela permettra d’écarter une autre source d’origine des symptômes observés ». Et indique « Il convient d’étudier l’ensemble de l’installation, dont le câble qui relie les éoliennes et le poste transformateur».
« C’est insuffisant », clame Didier Potiron. « Il y a urgence car la santé humaine et animale est en jeu. Au bout de 7 ans, ça suffit ! ».

Quitter la maison?
Des solutions envisagées à court terme ? « On va voir avec le service remplacement pour que les époux Potiron puissent s’absenter quelques jours de leur exploitation », avance Axel Guiraud, de la Chambre d’agriculture, désormais chargée d’épauler les éleveurs. « On en est là : ne plus dormir à la maison », souffle Didier Potiron.

Éleveurs de Nozay proche du parc éolien

En avril 2016, une étude réalisée par le Groupe permanent pour la sécurité électrique (GPSE) pointait, dans les deux exploitations agricoles, « la concomitance de l’installation et de la mise en service des éoliennes avec l’altération des performances et des troubles du comportement des animaux».
Les infrasons? Les câbles? La géologie du lieu, avec ses nombreuses failles d’eau et des rivières souterraines qui propagent dans le sol les vibrations et ou l’électricité ? « Nous, on demande une mise hors tension du site. Ce qui n’a jamais été fait encore », martèle Didier Potiron.

Derrière la situation atypique de Nozay, se trame un enjeu sanitaire, économique et environnemental : rien ne doit entacher le développement de l’énergie éolienne. La densification des parcs éoliens à proximité des élevages laitiers, notamment dans le nord-est de la Loire-Atlantique, fait s’interroger les éleveurs : « Ils sont de plus en plus à observer des symptômes et des nuisances sur leurs vaches et ils se demandent si ça ne vient pas du parc éolien ? », confie Axel Guiraud.

Article Ouest-France du 30 octobre 2019 Philippe RIDOU


Eoliennes : le massacre de la France rurale

Article publié par le magasin Maisons Paysannes de France N°212 Juin 2019

PAR FÉDÉRATION ENVIRONNEMENT DURABLE
association reconnue d’intérêt général

Or, le développement inconsidéré – j’allais dire irresponsable, des éoliennes ne résiste pas à l’analyse de quelques vérités et de quelques chiffres simples … Il s’agit de dénoncer un gaspillage inacceptable des fonds publics, un discours officiel souvent trompeur, il s’agit aussi de préserver les paysages de France, nos campagnes et bientôt notre littoral menacé lui aussi : vous saurez le faire avec cœur, avec toute la passion pour la beauté de votre pays ».

C’est en ces mots que le Président de la République Valéry Giscard d’Estaing a préfacé le premier livre que j’ai publié en 2009 « L’imposture. Pourquoi l’éolien est un danger pour la France ». (1)

Aujourd’hui, les Français se rendent compte de la prolifération des éoliennes, qu’elles deviennent de plus en plus hautes, ne respectent ni les forêts, ni les parcs naturels, ni prochainement le littoral, ni les paysages, ni même les lieux de mémoire. Des arbres centenaires sont arrachés, des haies sont détruites, des chemins creux, l’âme de nos campagnes, sont rasés au bulldozer pour être remplacés par des routes destinées à construire et entretenir ces usines électriques plantées dans les champs.

Parc éolien de Lomont (Doubs)
Parc éolien de Lomont , Valonne(Doubs)

Des hameaux aux maisons rurales remarquables, souvent restaurées avec amour après des années d’efforts, sont défigurés, banalisés, condamnés à mourir, dépouillés de leur écrin naturel. Pour preuve, il suffit de lire les déclarations récentes de Xavier Bertrand, Président de la Région des Hauts-de-France, « Foutez-nous la paix avec les éoliennes, ça coûte les yeux de la tête, ça ne crée pas d’emplois et ça détruit nos paysages »,

Ou encore Dominique Bussereau, Président du Conseil Départemental de la Charente-Maritime et de l’Assemblée des départements de France, qui exprime « son ras le bol », blâmant les « promoteurs éoliens qui sont des gens sans foi ni loi » et demandant lui aussi un moratoire sur l’éolien pour le « risque sur nos paysages que fait courir la foultitude de projets éoliens ».

Par quelle mécanique infernale, de braves gens aimant leur pays, ont-ils pu accepter de « ravager la France avec des éoliennes » ?

L’ARGENT : LA SEULE RAISON

Profitant d’un effet d’aubaine issu d’un cadre juridique incitatif, l’objectif premier des projets éoliens est de faire de l’argent sous couvert de fabriquer de l’électricité renouvelable. Réaliser des profits est l’objectif essentiel des vendeurs de vent, un objectif très éloigné de la visée écologique relayée par les médias.

Trop hautes, trop proches
Trop hautes, trop proches

UN MECANISME PERVERS

Une usine électrique éolienne raccordée au réseau électrique a un rendement annuel de moins de 25%. Elle produit donc de l’électricité intermittente invendable. EDF a l’obligation de racheter cette électricité à un prix surfacturé, soit 2 à 3 fois le prix du marché, ce qui permet à ceux qui la produisent d’engranger artificiellement d’importants bénéfices. En résumé, EDF achète de l’électricité dont elle n’a pas besoin et la revend à perte.

LE CONSOMMATEUR D’ELECTRICITE PAIE LA DIFFERENCE

Cette perte financière d’EDF était compensée par une taxe, La CSPE (2) sur la facture d’électricité des ménages et elle avait dépassé 20%. Comme elle devenait insupportable, un dispositif fiscal a été mis au point : taxer « écologiquement » toutes les énergies, dont les carburants. Le résultat sur le diesel a démontré l’extraordinaire « acceptabilité écologique » de cette décision par les Français.

Les tarifs de l’électricité montent en flèche, une première hausse de 6% est en cours. Ils vont doubler, conséquence du programme annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron qui veut tripler le nombre d’éoliennes sur le territoire, de 8 000 actuellement à plus de 20 000.

Le problème demeure entier : comment ponctionner le plus discrètement possible les Français avec les taxes « vertes » pour financer le développement éolien ?

SEULS DES FONDS FINANCIERS ET DES HOMMES D’AFFAIRES PROFITENT DE L’AUBAINE

« Une toile d’araignée économique internationale légale » aspire de l’argent sur la facture d’électricité des consommateurs français et distribue les bénéfices à des sociétés étrangères ou à des hommes d’affaires utilisant souvent des fonds financiers dont on ne connait ni l’origine ni les destinations. Ce sont des milliards d’euros dilapidés chaque année au détriment du pouvoir d’achat des Français et de la compétitivité des entreprises. Ce programme, qui est le socle de la « Transition énergétique », entraîne la perte indirecte de centaines de milliers d’emplois.

« Création d’emplois ? Quasiment tous les composants des éoliennes sont importés, principalement d’Allemagne, du Danemark. La France subventionne des emplois dans ces pays et en détruit en France »

Parc éolien Derval-Lusanger au Vieux-bourg Loire Atlantique
Parc éolien Derval-Lusanger au Vieux-bourg (Loire Atlantique)

DES METHODES COMMERCIALES « SANS FOI NI LOI »

La maîtrise du foncier est essentielle pour le promoteur. Pratiquant un démarchage insistant, les multiples prospecteurs commerciaux utilisent des éléments de langage bien marketés : « sauvetage de la planète », « gratuité du vent », « création d’emplois *** », « financement participatif », et autres noms enjôleurs donnés aux éoliennes présentées comme des « parcs », alors que les réalités énergétiques, environnementales et financières de ces usines s’avèrent désastreuses. Les nombreux cas de corruption et de prise illégale d’intérêts, font hélas partie des moteurs de cette machine à planter des éoliennes. La technique d’approche des municipalités par les promoteurs éoliens repose sur un discours idéalisé et des promesses de retombées économiques. Avec une méthode bien rodée les négociateurs mettent en avant les atouts de leur projet pour la commune en termes d’image : contribution à la transition énergétique, dynamisme économique, et en termes financiers : loyers des terrains communaux, rentrées fiscales. Confrontées aux restrictions budgétaires actuelles, les municipalités sont inévitablement tentées de répondre favorablement.

EXISTE-T-IL DES AVANTAGES AU DEVELOPPEMENT DE L’EOLIEN INDUSTRIEL ?

Diminution des rejets à effets de serre ?

95% de notre électricité sont produits par un parc qui n’émet pas de gaz à effet de serre. Au contraire, l’intermittence des éoliennes augmente ces émissions à cause du soutien obligatoire des centrales thermiques à gaz.

Protection de la santé ?

Qui oserait ignorer les souffrances de ceux qui subissent 24h sur 24, ces machines de 200 mètres de haut plantées à 500 mètres de leur habitation ? Aujourd’hui 70% des projets éoliens sont rejetés par les riverains ruraux, contraints de s’adresser à la justice pour se faire entendre ? (3)

Valorisation du patrimoine des particuliers ?

Une habitation située à 800 mètres d’une éolienne perd plus de 30% de sa valeur, elle peut même devenir invendable. (Attestations de notaires à l’appui).

Amélioration de l’environnement et protection de la biodiversité ?

La fin de vie des « parcs » pose un problème écologique fondamental. Les industriels de l’éolien, dont les structures financières sont volontairement des sociétés sans capital basées sur l’emprunt, vont abandonner ces machines usées.

Aucun financement, de traitement, de recyclage, n’est prévu à la hauteur de la quantité de déchets industriels en cours de dissémination.

Leur démantèlement total est illusoire compte tenu de l’impossibilité de retraiter ou détruire les matériaux qui composent les éoliennes. Lorsque la perfusion des deniers publics cessera, la France sera couverte de friches industrielles disséminées, de câbles enterrés, de lignes électriques devenues inutiles. L’addition, dont des matériaux potentiellement dangereux, est vertigineuse : 36 millions de tonnes de béton armé pour fabriquer les socles, à tout jamais enterrés soit l’équivalent de 1,8 millions de camions toupies représentant une file de 18 000 km (presque la moitié du tour de la terre) ; 435 000 tonnes de plastiques spéciaux pour les pales fabriquées à base de polymères, très difficilement traitables. Ces pales de 55 mètres mises bout à bout couvriraient 2 800 km (Paris-Moscou). 8 millions de tonnes d’acier ordinaire, de métaux pour les mâts, les rotors, les câbles électriques, les milliers de transformateurs. 6 000 tonnes de terres rares pour fabriquer les alternateurs, difficilement recyclables et produits en Chine, dans des conditions écologiques toxiques défrayant la chronique.

La FED estime que cette défaillance traduit une carence fautive de l’Etat à respecter son obligation de protection de l’environnement et des citoyens. Elle va déposer deux plaintes devant les tribunaux.

EN GUISE DE CONCLUSION

Rien ne justifie de détruire le patrimoine rural, ni d’empoisonner la vie de centaines de milliers de personnes pour le profit de quelques-uns. Une majorité refuse aujourd’hui cette duperie.

Afin d’imposer à marche forcée ce programme, François de Rugy, Ministre de la Transition écologique et solidaire, a publié des décrets instituant un régime d’exception juridique. Cette décision démontre que, face à l’exaspération de victimes de ces machines, le gouvernement tente de les museler plutôt que de les écouter.

Comment peut-on espérer instituer une « Société de confiance et de solidarité » en réduisant les droits des associations et des citoyens sur des projets ayant une incidence sur leur vie quotidienne et leur environnement ?

(1) Eolien une catastrophe silencieuse, Vers une France défigurée (Edition l’Artilleur, mis à jour en 2017)

(2) CSPE : Contribution au service public d’électricité

(3) https : //www.bfmtv.com/planète/7-projets-de-parcs-eoliens-sur-10-font-l-objet-d-un-recours-en-France-1506074.htlm

Enquête publique Chantonnay

Enquête publique projet éolien de Chantonnay

Le projet éolien de la Plaine de la Minée à Chantonnay suit inéluctablement son cours et arrive dans la phase d’enquête publique dont les dates sont maintenant officielles du 9 septembre au 11 octobre 2019 selon l’avis d’enquête publique paru dans Ouest France le 16/08/2019.

Le dossier complet du promoteur WKN sera consultable du 9 septembre au 11 octobre inclus  :

            * en mairie de Chantonnay 

            * sur internet sur le site de la Préfecture : www.vendee.gouv.fr , rubrique « Publications » puis « Enquêtes publiques et Consultation du public » puis taper Chantonnay sur le menu déroulant.

Vous pouvez d’ores et déjà noter les dates des 5 permanences du commissaire enquêteur, salle des Arcades, place de la Liberté à Chantonnay :

            * lundi 9 septembre de 9h30 à 12h30

            * samedi 14 septembre de 9h30 à 12h

            * jeudi 26 septembre de 8h30 à 12h30

            * mercredi 2 octobre de 13h30 à 17h30

            * vendredi 11 octobre de 13h30 à 17h30 (clôture de l’enquête publique)

Il sera TRÈS IMPORTANT que vous vous manifestiez en déposant vos remarques et observations, soit lors des permanences du commissaire enquêteur, soit par courrier, soit par mail à enquetepublique.vendee1@orange.fr (Objet : Parc éolien Chantonnay). 

Si besoin, nous pouvons vous communiquer des renseignements et vous guider dans la rédaction de votre déposition grâce aux arguments préparés avec l’aide de l’avocat de l’association Vent de Folie.

Plus que jamais nous devons nous mobiliser et rester déterminés.
Nous sommes plus forts tous ensemble !