Le chancelier Olaf Scholz a tranché en ce sens le 17 octobre – a indiqué l’AFP –, confirmant ainsi les mesures envisagées en septembre. Le pays devait sortir du nucléaire le 31 décembre 2022. Mais les risques d’approvisionnement liés à la guerre en Ukraine et aux coupures de gaz russe changent la donne. Les trois centrales nucléaires restantes verront leur durée de vie prolongée de quelques mois, jusqu’au 15 avril. Au sein de la coalition, les Verts auraient voulu ne maintenir que deux des trois centrales en activité jusqu’au printemps. Les Libéraux (FDP) réclamaient une prolongation jusqu’en 2024.
Electricity Map 18 octobre 2022 8h
Berlin a déjà réactivé des centrales au charbon pour absorber les pics de consommation hivernaux.
Le conseil municipal de Vouvant s’est prononcé jeudi soir concernant l’enquête publique d’implantation d’éoliennes industrielles à Saint-Maurice-des-Noues.
À l’unanimité des votants, l’avis est DÉFAVORABLE à ce projet.
Un vote logique et conforme, Vouvant étant cité millénaire, Petite Cité de Caractère, Plus Beaux Villages de France.
Sites & Monuments s’oppose souvent à l’État dans l’implantation de projets éoliens. Le cas de Saint-Marcouf est tout autre puisque préfecture, municipalité, commissaire enquêteur et associations s’unissent dans la défense de notre patrimoine commun. Le promoteur obtiendra-t-il de la justice ce que le bon sens lui refuse ? Un dossier à suivre attentivement.
Visionner les vidéos photomontages de Monsieur Hugo Miserey. Nous pouvons aisément imaginer ce que cela donnerait à Saint-Maurice-des-Noues…
Vue depuis la RD29 – Vidéo photomontage de Monsieur Hugo MisereyVue depuis le parvis de l’église – Vidéo photomontage de Monsieur Hugo MisereyVue depuis le parvis de l’église de Saint-Marcouf et l’if classé. Photomontage Hugo Miserey
Le projet de centrale éolienne de la plaine de Jouhé, mené par le promoteur Volkswind France, ne fait pas l’unanimité, bien au contraire. À l’étude depuis 2013, ce projet annonce cinq nouvelles éoliennes d’une hauteur de 180 m à bout de pales.
« C’est un projet mené contre l’avis de notre conseil municipal, là ça va être la saturation » a indiqué Gérard Le Henan, maire de La Forêt-de-Tessé.
« Nous ne sommes pas contre l’éolien, mais trop c’est trop », a ajouté Emmanuel Caquineau, maire de Valdelaume. « Les porteurs de projets ne travaillent pas tous de la même façon, Volkswind veut passer en force, c’est inadmissible. Au mépris des habitants, des municipalités et même de la communauté de communes Mellois en Poitou qui vient d’établir une charte de bonne conduite de l’éolien avec des zones ouvertes et fermées, on continue à vouloir implanter des parcs là où nous sommes déjà à saturation ».
« Nous avons droit au respect« , s’est exaspéré quant à lui Gilbert Hoellinger, maire de Lorigné.
Yves Attou, président de l’association des maires ruraux des Deux-Sèvres, réclame l’arrêt de tout nouveau projet d’implantation.
Dans un communiqué adressé à la rédaction de Ouest France ce samedi 17 septembre, Yves Attou, maire de Saint-Christophe-sur-Roc et président de l’association des maires ruraux des Deux-Sèvres, réclame « l’arrêt de toutes les nouvelles implantations d’éoliennes« dans le département. Cette déclaration fait suite à la visio-conférence organisée, vendredi 16 septembre, par la préfète des Deux-Sèvres présentant une cartographie indicative des zones propices au développement de l’éolien. Un document qu’Yves Attou a transmis à ses homologues.
« Globalement, les maires ruraux ne contestent pas que la transition passe notamment par le développement d’un mix énergétique décarboné. Mais, certains sont très réservés sur le modèle économique de la politique éolienne. Les élus locaux sont agacés par les méthodes commerciales agressives de certains porteurs de projets, dont la motivation est plus économique qu’écologique, » déplore l’édile pour qui « les Deux-Sèvres ont atteint, voire largement dépassé les objectifs du gouvernement. En étant surdoté, Il figure parmi les meilleurs élèves au plan national et régional. »
Ce dernier assure, par ailleurs, que « les maires ruraux sont très mécontents que des autorisations préfectorales passent outre les avis défavorables des conseils municipaux d’accueil et limitrophes. Enfin, la saturation d’éoliennes fragilise la politique de promotion initiée par le Conseil département en faveur du tourisme vert« . Pour toutes ces raisons, l’élu a indiqué aux services de l’État qu’il serait « raisonnable de stopper toute nouvelle implantation et de privilégier d’autres énergies renouvelables comme le photovoltaïque, la méthanisation et autres. »
La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie stagne en 2021.
Elle s’établit à 19,3 % en 2021 contre 19,1 % en 2020, selon un récapitulatif publié par le ministère de la Transition énergétique le 14 septembre. Cette légère progression fait partie des plus faibles depuis que la part des renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie augmente depuis 2005 (voir ce graphique issu du rapport).
Elle semble loin l’époque où Emmanuel Macron reconnaissait des « tensions » sur l’éolien terrestre, et annonçait, lors de son déplacement à Belfort en février, un « ralentissement » des objectifs de développement de la filière.
Dans une circulaire datée du 16 septembre, que Contexte publie, quatre ministres, dont Agnès Pannier-Runacher et Christophe Béchu – qui évoquait très récemment le caractère « clivant » de l’éolien terrestre –, demandent aux services déconcentrés de l’État de « mettre en place toutes les actions requises » pour accélérer l’instruction des dossiers en cours, qui représentent « près de 10 GW de projets solaires et d’éolien et environ 5 TWh de capacités [biogaz] ». Ceci, afin qu’« aucune instruction n’excède vingt-quatre mois, sauf situation très exceptionnelle ». Un objectif de dix-huit mois entre la date de dépôt d’un projet de renouvellement ou de « repowering » et sa mise en œuvre leur est même fixé.
La France va ici dans le sens de l’ambition européenne du plan REPowerEU. Dans chaque département et région, les préfets sont invités à transmettre à l’exécutif « sous deux mois, puis tous les trois mois », plusieurs informations, dont la liste des projets en cours d’instruction depuis plus d’un an, et une « analyse sur le délai de la procédure […] au cas par cas » assortie de propositions pour réduire la durée d’instruction.
Il leur est également demandé de « délivrer sans délai […] les autorisations accordées en application d’une décision de justice ».
Le gouvernement se veut par ailleurs « informateur, sensibilisateur, et facilitateur face à un discours anti-ENR parfois virulent ».
Il appelle enfin à la « plus grande vigilance » des préfets à l’égard de « certains documents d’urbanisme [qui] introduisent des interdictions générales et absolues d’implantation de projets renouvelables, notamment de parcs éoliens ». Ceux-ci devront faire l’objet d’un « contrôle de légalité attentif ».
Alors que la centrale éolienne offshore de Saint-Nazaire sort progressivement de mer, la réalité de la dénaturation du paysage littoral apparaît à chacun, bien loin des simulations fournies par les promoteurs. Un article de 20 Minutes conclut ainsi que les « résidents et touristes sont surpris, souvent négativement, par la nouvelle ligne d’horizon qui se dévoile » après l’édification – encore partielle – du premier parc éolien en mer français. D’où la supplique adressée par les associations NENY et Sites & Monuments au ministre de la Transition écologique pour éloigner, avant qu’il ne soit trop tard, le projet éolien d’Yeu-Noirmoutier de ces îles, joyaux classés de notre littoral.