Panorama de l’électricité renouvelable au premier semestre 2020 – Présentation orientée, partielle et partiale = Désinformation !

Un « Panorama de l’électricité renouvelable au 30 Juin 2020 » a été élaboré par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), l’Agence ORE (Opérateurs de Réseaux d’Energie), l’Association des distributeurs d’électricité en France (ADEeF), Enedis et RTE.

Sur la forme, ces données sont présentées de façon désordonnée, les textes sont mal rédigés et encombrés de photos inutiles, ce qui rend leur lecture difficile.  Il faut pour (tenter de) les comprendre, les croiser avec d’autres sources.

Outre RTE et son « Panorama EnR 2020 » en question , nous avons retenu :

–  « Données et études statistiques pour le changement climatique, l’énergie, l’environnement, le logement, et les transports »
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lelectricite

–  Autorité de sureté nucléaire (ASN) « Suivi des réacteurs nucléaires à l’arrêt » https://www.asn.fr/Controler/Actualites-du-controle/Arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires

Sur le fond, cette publication est  exclusivement centrée sur l’électricité « renouvelable » ; la mise en perspective de ces chiffres avec l’ensemble de la production d’électricité est quasi impossible faute d’éléments fiables relatifs à la production d’électricité d’origine nucléaire et fossile pour ce premier semestre.

Les auteurs de ce rapport  se félicitent de façon ostentatoire des résultats qu’ils présentent : en date du 26 mai 2020, Enedis claironne sans vergogne sur son site Internet : « Au premier trimestre 2020, un quart de la consommation électrique de France métropolitaine a été couverte par les EnR »

Il en ressort plus précisément que, au cours de ce premier semestre, la consommation d’électricité renouvelable représentait certes plus de 33% du total de l’électricité consommée.

Cependant ce pourcentage devrait être nuancé et/ou assorti des réserves appropriées.

D’abord  en précisant que ces 33% incluent les 19% de la part du secteur Hydroélectrique (dont les barrages ont été mis en service entre 1919 et 1994…)

La part des EnR telles que le grand public les a en tête (éolien et solaire en particulier) s’en trouve donc ramenée à seulement 14 %, même si la capacité installée a effectivement été augmentée au cours de ce semestre (moins que prévu toutefois du fait de la crise sanitaire).

Ensuite en considérant que, sur cette période, la production nucléaire a été fortement diminuée par la mise à l’arrêt de plus de 20 réacteurs (arrêts de tranches pour rechargement de combustibles, visites partielles pour maintenance préventive et visites décennales compliquées par les effets de la crise sanitaire).

Dans ce contexte, EDF a annoncé le 16 avril une diminution très importante de son estimation de production nucléaire pour l’année 2020 (environ 300 TWh contre une cible de 375 à 390 TWh avant la crise Covid, ainsi que pour 2021 et 2022. Cette estimation a été revue à la hausse en juillet à environ 315-325 TWh.

Enfin en intégrant la forte baisse de la consommation électrique du fait de la crise sanitaire. 

La présentation de ces résultats, qui se veulent glorieux, est donc orientée, partielle et partiale : la part des EnR a augmenté principalement parce que celle du nucléaire a diminué.

Désinformation !

Soirée « Éoliennes : le casse du siècle » @ Cercle Interalliée

En janvier dernier, à l’occasion d’une table ronde, le président Emmanuel Macron déclarait que « la capacité à développer massivement l’éolien était réduite » et que « de plus en plus de gens ne veulent plus voir d’éolien près de chez eux, considèrent que leur paysage est dégradé ».

En même temps, cet éclair de lucidité n’aura duré que le temps d’un bref discours. En plein confinement, par un décret en date du 21 avril 2020, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a été adoptée en catimini. Elle prévoit de passer des 8.000 éoliennes actuellement implantées en France à 18.000.

Accompagnés par des membres du collectif Énergie et Vérité, groupe réunissant plusieurs dizaines d’experts et de personnalités, nous avons convenu de la nécessité de divulguer les dessous de ce que beaucoup n’hésitent pas à qualifier de « casse du siècle ».

https://www.documentaire-et-verite.com/projet/eoliennes-casse-du-siecle/

Iles d’Yeu et de Noirmoutier : Avis de saccage

Pour les amoureux des l’Iles d’Yeu et de Noirmoutier voici un document qui ne laisse aucun doute sur le saccage de ces joyaux par le projet de parc éolien, qui prévoit l’installation de 62 éoliennes d’une puissance unitaire de 8 MW.

https://iles-yeu-noirmoutier.eoliennes-mer.fr/photomontages/carte.html

Vous pouvez cliquer sur les points rouges pour visualiser chaque photo selon les points de vue sur la carte.

Saint-Maurice-des-Noues. Vent des Noues : les opposants aux éoliennes réunis – Ouest France 24/09/2020

L’association Vent des Noues a réuni ses adhérents, vendredi, pour son assemblée générale annuelle. L’association a été créée en avril 2019 à l’initiative de quelques habitants de Saint-Maurice-des Noues et d’Antigny qui s’opposaient à l’installation d’éoliennes au sein dans leurs villages.

La présidente, Stéphanie Platteau, a redit les motivations : « Notre mission a plusieurs axes : nous voulons écouter et fédérer les habitants, informer le grand public sur le sujet éolien avec réunions, conférences, site internet. Nous souhaitons œuvrer auprès des décideurs et des élus pour les sensibiliser à la réalité du terrain et à l’acceptabilité de ces zones de production électrique. Le Sud-Vendée est saturé par de nombreuses machines et a largement contribué au développement du mix énergétique. À présent, nous devons défendre l’identité de notre territoire, ses paysages naturels, son patrimoine, son ciel étoilé et son tourisme vert. Nous pouvons travailler tous ensemble, pour une transition respectueuse de tous et en concertation. »

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saint-maurice-des-noues-85120/saint-maurice-des-noues-vent-des-noues-les-opposants-aux-eoliennes-reunis-6984992

En France, les centrales à charbon ont déjà repris du service – Ouest France 18/09/2020

Sur 56 réacteurs nucléaires, 24 sont actuellement à l’arrêt, assurent nos confrères des Échos. Conséquence : EDF s’appuie sur d’autres ressources comme les quatre centrales à charbon encore en activité dans le pays, d’ordinaire plutôt sollicitées en hiver.

En France, les centrales à charbon sont d’ordinaire plutôt sollicitées au cœur de l’hiver quand les centrales nucléaires peinent à fournir l’électricité nécessaire pour répondre à une forte demande. Mais selon nos confrères du journal Les Échos, qui citent des chiffres du gestionnaire RTE, « la France a allumé ses centrales à charbon ces dernières semaines ». Hier, jeudi 17 septembre, 2 % du mix électrique national provenait ainsi de ces centrales à charbon, note le quotidien économique. « À Cordemais, la centrale a ainsi été sollicitée deux semaines au cours du mois de juillet, et une semaine début septembre », confirme Presse Océan.

Mais alors pourquoi faire appel au charbon alors que les températures sont encore estivales ? Selon Les Échos, « sur 56 réacteurs nucléaires français, 24 sont actuellement à l’arrêt ». Une situation qui s’explique par différentes raisons, notamment du retard pris dans les travaux de maintenance liés à des problèmes techniques ou en raison de la crise sanitaire.

Autre paramètre : un anticyclone traverse actuellement l’Europe et « entraîne des vents très faibles », a précisé RTE aux Échos, réduisant ainsi la possibilité d’avoir recours à l’énergie éolienne.

Centrales nucléaires à l’arrêt + anticyclone (absence de vent) = centrale à charbon (CO2). On dirait que la politique énergétique française est à revoir…

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/edf/en-france-les-centrales-a-charbon-ont-deja-repris-du-service-6979689

Qui pour ralentir la concentration éolienne ? La Nouvelle République 18/09/2020

Stop à l’éolien en Mellois vient de proposer une nouvelle réunion d’information. L’occasion de faire le point sur le développement des centrales éoliennes.

Stop à l’éolien en Mellois continue d’informer la population sur les conséquences de l’éolien industriel sur le territoire

Il semble bien que les projets éoliens qui se sont multipliés ces dernières années sur le territoire mellois déclenchent de plus en plus souvent des mouvements d’opposition. Si certains remettent en doute l’efficacité de cette production, c’est semble-t-il la saturation et les méthodes des promoteurs qui agacent élus et habitants. « Cette réunion, qui s’est tenue en extérieur, précise la présidente de l’association, avait pour but de continuer à informer, à la fois sur le projet qui nous concerne directement à Saint-Vincent-la-Châtre mais aussi sur ceux qui sont en prévision ici et ailleurs. On parle de trois éoliennes à Saint-Coutant, cette partie du territoire subit une forte pression. » Les chiffres constatés par l’association ont de quoi donner le tournis. On approchera des 150 éoliennes d’ici quelques années. Les habitants des secteurs de Périgné et Paizay-le-Tort ont reçu dans leur boîte aux lettres une documentation de quatre pages annonçant, pour 2024, l’installation de huit nouvelles éoliennes sur chacune des deux communes, en complément des deux centrales déjà existantes. « Les sociétés se rachètent les unes les autres, nous n’avons aucune visibilité ni aucune certitude », regrette Françoise Bourreau.

C’est dans le secteur d’Exoudun qu’on trouve un nouveau mouvement d’opposition, avec le collectif Alertes éoliennes Exoudun. « Le précédent conseil municipal d’Exoudun avait émis un avis favorable au projet, c’était en 2018, explique le collectif. Aucun débat n’ayant eu lieu depuis avec les habitants des communes concernées, La Couarde et Exoudun, nous avons obtenu de pouvoir nous exprimer lors de la prochaine réunion du conseil, ce lundi. » Le projet porte sur six éoliennes réparties de chaque côté de l’axe Beaussais-La Mothe-Saint-Héray. Les opposants craignent des engins dépassant les 200 mètres en bout de pale. « Nous voulons défendre notre cadre de vie dans un contexte plus global où les Deux-Sèvres supportent à eux seuls 51 % des éoliennes de la région. » À noter que Mellois en Poitou, qui n’a pas pris position alors qu’elle y avait été invitée par la préfecture, devait évoquer l’éolien hier au cours de la première conférence des maires. Certains défendent l’idée de limiter les nouveaux projets à la densification des centrales existantes, à l’exclusion de toute nouvelle implantation. Les opposants craignent eux que ce soit tout le territoire mellois qui devienne une centrale éolienne. « Ces projets enveniment la vie sociale de nos villages, conclut Françoise Bourreau. On sent dans certains endroits une détérioration des relations et de l’agressivité de la part de ceux qui peuvent tirer des bénéfices financiers des projets. On nous parle de bien commun alors qu’il s’agit d’intérêts particuliers. »

https://www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/commune/melle/qui-pour-ralentir-la-concentration-eolienne

Le mât de mesure du projet éolien de Nieul-le-Dolent dégradé

Mi-juin, le mât de mesure installé dans la campagne nieulaise en vue d’un projet de parc éolien, s’est retrouvé à terre. Preuve que le projet dérange.

L’Association de préservation de l’environnement nieulais (Apen) est un regroupement d’habitants de Nieul-le-Dolent, Aubigny-Les Clouzeaux et Sainte-Flaive-des-Loups. La structure a été créée en septembre 2019 pour s’opposer au projet d’éoliennes porté par le promoteur VSB Energies nouvelles et Vendée Energie.

L’Apen est contre pour plusieurs raisons. La première étant que les habitants se soit retrouvés devant le fait accompli. « Il n’y a pas eu de concertation », déplore Christine Chevillard, présidente de l’association.

Deuxième point d’accroche, les nuisances sonores et visuelles que pourraient générer les éoliennes. Et d’énumérer les risques écologiques et sanitaires, rappelant le « syndrome éolien », décrit par certains spécialistes par des troubles divers, comme le sommeil, la fatigue, la dépression… sans oublier les enjeux environnementaux. « Le projet est aussi survendu en termes de production et de retombées économiques », pense Christine Chevillard.

Avec d’autres associations (de randonnées, chasse…), l’Apen fait partie du comité territorial. Une première réunion a eu lieu mardi 23 juin à la mairie de Nieul en présence d’élus des trois communes concernées, ainsi que des représentants de Vendée energie, futur exploitant du parc et du promoteur VSB énergies nouvelles. Réunion qui a eu le droit à son comité d’accueil, avec pancartes affichant sa colère face à ce projet éolien.

Au cours de la réunion, « il y a eu de vifs échanges », confie Christine Chevillard. « Pour eux, tout va bien. Ils affirment que les vents sont suffisants, que la visibilité du projet sera faible et qu’il n’y aura pas d’impact sur la faune et la flore ». Un compte-rendu avec tous les clignotants au vert que les habitants peuvent découvrir dans le bulletin municipal de Nieul. Dans ce dernier, la commune assure « qu’aucune contrainte majeure n’a été recensée ». Les paysagistes ont ainsi étudié jusqu’à 20 km autour de la zone du projet et ont conclu que, « compte-tenu de la faible hauteur des éoliennes envisagée (90 mètres) et du contexte boisé et vallonné de la région, le projet sera très peu visible ». Un premier argument que ne partage pas l’association.

« On aura nos paysages défigurés. Pour preuve, il suffit de comparer avec le château d’eau de La Boissière qui fait 58 mètres de haut et qui se voit de très loin. On nous présente ces éoliennes comme des petites alors qu’elle feront le double »

Christine Chevillard.

L’Apen remet aussi en question les résultats des mesures acoustiques. « Beaucoup de propriétaires ont refusé l’installation d’appareils sur leur terrain. Les études s’appuient donc sur très peu de résultats qui ne sont pas représentatifs », estime une autre membre de l’Apen.

Quant à la dégradation du mât de mesure, l’Apen condamne cet acte :

« Nous le déplorons, mais cela montre que le projet n’est pas accepté par tout le monde. »

Christine Chevillard.