Alors que s’ouvre le débat public, quatre organisations non gouvernementales (ONG) demandent à l’État de réajuster sa stratégie.
Craignant une destruction irrémédiable des habitats et de la faune marine, Sea Shepherd France, Gardez les caps, Défense des milieux aquatiques et Wild Legal demandent au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, de remédier « aux graves carences de la France en matière de protection du milieu marin breton dans le cadre du déploiement massif et accéléré de l’éolien en mer ».
Comme le Conseil national de la protection de la nature en 2021, elles demandent un moratoire sur l’implantation des futurs parcs éoliens marins, dans l’attente d’études scientifiques permettant de réellement prendre en considération la biodiversité.
L’association Vent des Noues a missionné un photographe professionnel pour réaliser un carnet de photomontages contradictoires.
Nous vous invitons à prendre connaissance (en mode plein écran) des vues ci-dessous déclinées sous forme de vidéomontages pour appréhender un peu mieux ces implantations. Le photographe réalise les prises de vue selon la méthodologie précisée par le guide relatif à l’élaboration des études d’impact des projets de parcs éoliens édicté par le Ministère de l’Environnement. Ensuite , il projette les éoliennes grâce au logiciel WindFarm.
Cette présentation permet d’illustrer le projet éolien de Loge-Fougereuse (5 éoliennes autorisées) cumulé à celui de St Maurice des Noues (2 éoliennes autorisées).
Vidéomontage N°1 – Illustration du surplomb des éoliennes de Loge-Fougereuse sur le village de La Chapelle aux Lys
Ce village serait au contact du parc éolien. Son implantation dans une vallée l’expose particulièrement à toute implantation sur le plateau avoisinant. L’omniprésence des machines aggravée par un fort effet de surplomb changerait la nature des lieux. Une tension visuelle est perceptible. L’identité patrimoniale et paysagère est dégradée. Rappelons l’attrait touristique du village de La Chapelle aux Lys pour sa thématique « ciel étoilé », labelisé « Village Etoilé 4 étoiles »
Vidéomontage N°2 – Illustration du surplomb des éoliennes de Loge-Fougereuse sur le lotissement Rue Saint-Blaise à La Chapelle aux Lys
Ce point de vue dans un quartier résidentiel permet d’appréhender le parc éolien en zone habitée. Un effet de surplomb doublé d’une implantation pénalisante altèrerait le cadre de vie des riverains. Ce vidéomontage nous livre la cinétique indispensable pour bien mesurer l’impact visuel.
Vidéomontage N°3 – Illustration de la co-visibilité des éoliennes à la sortie du centre-bourg de St Maurice des Noues sur la D65
Cette image réalisée sur la D65, à la sortie du centre bourg de Saint-Maurice-des-Noues confirme l’émergence des machines. L’éolienne E5 serait pénalisante pour le château de la Goujonnerie et l’église de Loge-Fougereuse. Le territoire s’industrialise et change de nature. Cela altère son identité patrimoniale et paysagère.
Vidéo-montage N°4 – Illustration de la co-visibilité des éoliennes avec les Monuments Historiques classés (enceinte fortifiée, tour Mélusine et église) à Vouvant
Le village deVouvant arbore le label « Les plus beaux villages de France » et « Petite cité de caractère ». Par ailleurs, c’est un site millénaire unique en Vendée. Plusieurs édifices dont la tour Mélusine sont protégés au titre des Monuments Historiques. Ce point de vue remarquable au sommet de la tour nous livre une vision panoramique sur le bocage vendéen. Malgré l’éloignement, les parcs éoliens de Loge-Fougereuse et St Maurice des Noues seraient parfaitement visibles. Ils s’imposeraient fortement dans ce paysage bocager préservé. L’impact visuel est réel ; la cinétique du vidéomontage confirme le trouble visuel.
Lors de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites de la Vendée du 4 mai 2023, la question suivante est posée : « Quel poids a l’enquête publique dans le déroulement de la procédure ainsi qu’un avis défavorable du commissaire enquêteur ? »
Dans sa réponse, M. LE BRUN, sous-préfet, secrétaire général adjoint de la préfecture de la Vendée, notemment en charge de l’application de la loi APER (Accélération de la Production d’Energies Renouvelables), semble remettre en cause le travail et les conclusions des 3 commissaires enquêteurs :
« M. LE BRUN indique qu’il s’agit d’une étape importante mais qu’elle est tributaire de la qualité de l’enquête (suit-elle la pression locale ? Va-t-elle assez loin ? Prend-elle ses responsabilités ?) La procédure peut être viciée si l’avis résultant de l’enquête publique est insuffisamment motivé. En tout état de cause, l’avis défavorable de l’enquête publique ne lie pas l’État ni la collectivité ».
M. LE BRUN, de par ses fonctions, est-il légitime à présider cette commission ?
M. LE BRUN a-t-il étudié l’ensemble des documents présentés à l’enquête publique comme l’ont fait les commissaires-enquêteurs ?
M. LE BRUN aurait-il tenu le même discours si les commissaires enquêteurs avaient émis un avis favorable ?
Le 4 mai 2023 s’est tenue la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites de la Vendée. Cette commission a statué sur le projet éolien de Saint Maurice des Noues. Monsieur Le Maire de Saint Maurice des Noues a participé à cette commission, bien que son intérêt personnel soit engagé.
Un extrait de son intervention : « M. GUENION n’est pas certain que le vote du conseil municipal reflète réellement l’opinion de toute la population. Il fonde ce sentiment sur le fait que les avis sont très partagés sur l’éolien et non pas unanimes, et sur le fait que les élections ont entrainé un changement des personnes siégeant au conseil municipal. »
Pour rappel : – Avis défavorable de la commission d’enquête publique, qui souligne « l’opposition très marquée de la population, des collectivités, du Président du Conseil Départemental de la Vendée » – Avis défavorable du conseil municipal de Saint-Maurice-des-Noues – Monsieur Le Maire de Saint-Maurice-des-Noues n’a pas pris part au vote du conseil municipal de cette commune, quant à l’implantation d’éoliennes sur son territoire, arguant du fait qu’il est père d’un enfant exploitant un terrain concerné par le projet, son intérêt personnel est engagé.
Leurs travaux vont faire du bruit : des chercheurs de l’Institut universitaire européen de la mer, à Brest, ont montré que le bruit, justement, est, à court terme, un véritable stress pour les coquillages. Pour connaître le réel impact sur la biodiversité des fonds marins, il faudrait maintenant étudier les réponses biologiques d’un grand nombre d’animaux, exposés à cette pollution, sur un temps long.
Depuis 2020, la société Escofi avait pour projet d’implanter trois éoliennes hautes de 150 m à Cheffois. Un projet loin de susciter l’adhésion de toute la population, puisque dès 2021, le collectif Vent qui vire a été particulièrement mobilisé contre ce projet éolien. Après avoir lancé les études de faisabilité en mai 2021, l’entreprise Escofi a finalement choisi de suspendre le projet. En cause : la décision de la communauté de communes du pays de La Châtaigneraie qui a prévu dans le futur PLUi-H (Plan local d’urbanisme intercommunal valant programme local de l’habitat) de n’autoriser « qu’un seul projet de parc éolien à horizon 2050 » pour l’ensemble de son territoire. La suspension est saluée par Vent qui vire qui estime que la mobilisation a « porté ses fruits ».
Des prélèvements doivent être réalisés pour tenter d’identifier la cause de la mort pour chacun des animaux. S’il n’y a pas de cause avérée à ce stade, il parait nécessaire de mener une enquête indépendante sur le niveau de pollution sonore généré par le chantier éolien actuellement en construction à Fécamp, à 40 km de distance. Les baleines sont extrêmement sensibles au bruit qui les désoriente, les empêche de communiquer et de se nourrir et qui peut même aller jusqu’à causer des hémorragies internes et entrainer la mort.
Il est essentiel d’étudier le calendrier des travaux éoliens off-shore et les différents échouages recensés dans un périmètre défini autour de ces chantiers.
Aux Etats-Unis, des phénomènes d’échouage de baleines sans précédent dans le New Jersey ces derniers mois à proximité de travaux éoliens off-shore posent également question.
Nous vous informons qu’une réunion est prévue le mercredi 14 décembre à 18h00 à la salle des Silènes, pour la présentation du projet de PLUi-H . Nous vous invitons vivement à y participer car ce projet important pour la protection de notre territoire.
Le PLUIH est un document d’urbanisme qui définit l’occupation des sols dans l’ensemble du Pays de La Châtaigneraie. En d’autres termes, il prévoit où et comment construire (règlement de zonage et d’aménagement notamment concernant l’éolien). Il remplacera les PLU et carte communale en vigueur.
Chauve-souris, esturgeons… Le projet de parc éolien marin d’Oléron n’est pas une bonne nouvelle pour la biodiversité. Comme d’habitude, dénoncent les associations, la zone d’implantation a été choisie de manière « arbitraire ».
« Nous ne sommes pas opposés aux énergies renouvelables, ni au parc éolien, mais à l’endroit où il est prévu », précise d’emblée Isabelle Loulmet, présidente de France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine. « Le parc éolien se trouve toujours dans une zone de protection spéciale Natura 2000, au milieu d’une voie de migration intercontinentale pour les oiseaux, les chauves-souris et les insectes », déplore le vice-président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Dominique Chevillon. Les associatifs interrogés par Reporterre se disent tous « sidérés » par le choix du gouvernement. « On n’a pas travaillé à protéger des zones Natura 2000 pendant quarante ans pour qu’elles soient dévastées, grâce à l’État, par des industriels qui se moquent de la biodiversité et des écosystèmes, s’agace Dominique Chevillon, de la LPO. Ces zones auraient dû être évitées. » « Ce sont les industriels qui choisissent les lieux en fonction de leur rentabilité, fustige Dominique Chevillon. L’État ne défend pas l’intérêt général, ni l’environnement. Par ce type d’implantations, il défend les intérêts des industriels, pour la plupart étrangers, qui se moquent des incidences de leur industrie. C’est proprement scandaleux. »