L’éolien industriel en France en 2021 « Version courte »

Depuis une dizaine d’années, le développement de l’éolien industriel va crescendo, parallèlement à celui du solaire photovoltaïque, dans la dynamique des énergies dites « renouvelables », ou « vertes », non sans problèmes, contradictions, ambiguïtés et confusion.

De nombreux inconvénients associés à l’industrie éolienne ont été signalés depuis longtemps, en particulier par des députés, des sénateurs, la Cour des comptes, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l’Office français de lutte contre la corruption et l’Académie de Médecine.

Il serait possible de considérer que ces « inconvénients » sont le prix à payer, pour atteindre les objectifs de la loi « relative à la transition énergétique pour la croissance verte » du 18 août 2015, soit notamment « réduire les émissions de gaz à effet de serre » et « porter la part du nucléaire à 50 %.

Cependant, les faits démontrent que l’éolien industriel (et avec lui le solaire photovoltaïque) ne permettra pas d’atteindre ces objectifs.

D’une part, car la production de gaz à effet de serre liée à la production d’électricité n’est pas significative en France : les leviers d’actions sur cette problématique se trouvent principalement sur la consommation de pétrole (transports, logements et pratiques agricoles).
D’autre part compte tenu de trois caractéristiques fondamentales qu’aucune technologie fiable ne peut compenser : l’électricité ne se stocke pas, sa production est intermittente et elle n’est pas pilotable ; elle nécessite donc le recours régulier et fréquent aux autres modes de production.

Les données publiées par RTE démontrent clairement que (1) :

  • En 2020, les 10 000 éoliennes (environ) installées n’ont produit que 7,9 % d’électricité (6,3 % avec 8000 éoliennes en 2019)
  • Les 15 000 éoliennes prévues dans le futur parc éolien de 2028 (dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie -PPE-) ne produiront que 15 % d’électricité.

Cela s’explique par le « facteur de charge »  (2) qui n’est que de 26 % (2020)
Ces données indiquent que 55 000 éoliennes de 3 mégawatts (MW) seraient nécessaires pour produire l’équivalent de ce que permet le parc nucléaire ; et que les Français devraient accepter de ne disposer d’électricité qu’un jour sur cinq en moyenne…

  • En 2020, EDF a vendu, souvent à perte, plus d’électricité aux pays interconnectés que n’en a produite la filière éolienne. EDF est dans l’obligation d’acheter l’électricité « éolienne » au prix de 7 à 8 centimes d’euros le kWh (lorsque, dans un même temps, elle est dans l’obligation de vendre le quart des sa production à ses propres concurrents au prix de 4,5 centimes d’euros le kWh du fait de dispositions européennes relatives aux règles de concurrence).

Malgré ces piètres résultats, le gouvernement continue sur la lancée de ses prédécesseurs l’application de la loi de 2015, avec la mise en place de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) engagée par le décret du 21 avril 2020 prolongeant et amplifiant ainsi les nombreux inconvénients liés à cette industrie, et rappelés à maintes reprises dans l’indifférence quasi générale.

1 / « Nuisances de voisinage » : Bruit, infrasons (sons inaudibles par l’oreille humaine), effet stroboscopique (alternance lumière/ombre) et clignotements rouges la nuit et blancs le jour, à l’origine du « syndrome éolien » reconnu par l’Académie de Médecine. Des dommages sur des animaux sont également constatés (élevages bovins en particulier)…

2/ Aspect écologique : Soulignons le gigantisme de ces éoliennes qui mesurent maintenant de 165 mètres (soit la moitié de la Tour Eiffel) à 200 mètres (soit la hauteur de la Tour Montparnasse), voire plus.
Seuls quelques éléments (nacelle, pales) sont fabriqués en France, comme l’a souligné la Cour des comptes dans son rapport de 2018.

  • Leur conception, leur construction, leur installation, puis les conditions de leur démantèlement ne sont en rien « écologiques ».
  • L’impact sur les oiseaux et les chauves-souris est démontré.
  • L’importante emprise au sol conduit à la destruction de terres agricoles, lesquelles seront à jamais encombrées par les restes des fondations après les démantèlements.
  • La destruction des paysages et de l’environnement est patente : Tout est dit ou presque par la ministre de l’environnement elle-même, le 18 février 2020 : « (…) Il y a des emplacements de parcs éoliens en covisibilité avec des monuments historiques. (…) On a des territoires dans lesquels on a une dispersion de petits parcs de taille et de forme variables qui donnent une saturation visuelle, voire une situation d’encerclement autour de certains bourgs qui est absolument insupportable ».

Cela avec de graves conséquences :
Sur le patrimoine écologique, touristique et culturel.
Sur la valeur immobilière des propriétés voisines comme l’indique l’Administration fiscale.

3/ Aspect économique et financier.
La Cour des Comptes a écrit : « L’évaluation de la politique de soutien financier apporté par l’État aux éoliennes aboutit à un constat d’échec. Le soutien mis en œuvre depuis 2001 est onéreux, déséquilibré, peu efficace (…) ».
En effet :
– Le coût du développement éolien s’élèverait en 2028 à 90 milliards d’euros, pour 15 % d’électricité seulement.
– Les promoteurs de l’éolien bénéficient de nombreux abattements et exonérations sur les taxes appliquées aux autres industries.

4/ Aspect juridique par un ensemble de dérogations ciselées sur mesure.

  • Santé et troubles de voisinage :
    Non-respect du principe de précaution qui a pourtant valeur constitutionnelle (non prise en compte des recommandations de l’Académie de médecine relatives aux distances entre les parcs éoliens et les habitations)
    Dérogation au code de la santé publique en ce qui concerne le seuil d’infraction sonore, avec dispense de la mesure et de la limitation des bruits de basse fréquence (dits « infra sons »)
  • Environnement : Dérogation aux principes et aux règles de préservation des espaces naturels, ainsi qu’à l’interdiction de détruire ou de déranger des d’espèces animales protégées.
  • Droits de recours administratifs :
    Dérogation au principe de double degré de juridiction. Depuis fin 2018, le contentieux est jugé en premier et dernier ressort par les cours administratives d’appel (CAA), les tribunaux administratifs n’étant plus compétents, ce qui revient à supprimer la possibilité d’appel.
    En ce qui concerne l’éolien en mer, un projet de loi prévoit que le Conseil d’Etat serait compétent en premier et dernier ressort.
    Limitation des possibilités de stratégie des plaignants par la « Cristallisation des moyens » (entendre « arguments ») lesquels doivent être déposés devant la CAA en bloc et en une seule fois.
  • Caractère « léonin » des baux emphytéotiques.
    L’exploitant locataire a la jouissance du terrain quasiment comme s’il en était le propriétaire et ce dernier peut par ailleurs se retrouver avec la charge du démantèlement à la fin du contrat (20 ans).

Notons toutefois que, début 2021, des juridictions Judicaires et Administratives ont condamné des promoteurs éoliens :
– En février, le tribunal d’instance de Montpelliers a ordonné le démantèlement d’un parc de sept éoliennes situé à Lunas (Hérault) pour des enjeux de biodiversité (espèces protégées et site remarquable).
En mars,
– la cour d’appel de Versailles
a condamné sept sociétés éoliennes pour la destruction de faucons crécerellettes sur des parcs éoliens du causse d’Aumelas (Montpellier) ;
– le Conseil d’État a annulé un projet d’implantation de six éoliennes près de Mirambeau (Charente-Maritime), compte tenu de leur effet visuel sur les monuments historiques et de leur impact sur la migration des oiseaux ;
–  la Cour administrative d’appel de Marseille a jugé que les vingt-deux éoliennes récemment installées sur les contreforts de la Montagne Sainte-Victoire (Bouches-du-Rhône) sont illégales, car mises en place sans autorisation environnementale, étude d’impact et d’enquête publique.

Conclusion et Perspectives

Une industrie en elle-même pas « écologique » du tout, avec notamment d’importants impacts négatifs sur l’environnement à toutes les étapes du cycle de vie des parcs éoliens et, en France en particulier, un effet très relatif sur le plan de la réduction des gaz à effet de serre : Aberration écologique !

Une énergie intermittente et non pilotable, nécessitant le recours régulier aux autres modes de production et s’y ajoutant, sans remplacer le nucléaire civil lequel, via « l’option hydrogène », en sortira au contraire renforcé à terme : Aberration énergétique !

Un système qui ne peut fonctionner que très largement subventionné, avec un engagement de sommes énormes au regard de la production elle-même très modeste, et de surcroît entre les mains de grandes entreprises du secteur pétrochimique et énergétique, ainsi que de grands groupes financiers y compris étrangers : Aberration économique et financière !

Des dérogations exorbitantes à d’importants dispositifs juridiques protecteurs de la santé humaine, de l’environnement et des droits du citoyen : Aberration juridique !

Tout cela pour moins de 8 % d’électricité avec environ 10 000 éoliennes fin 2020 et, avec 15 000, 15 % seulement en 2028.

Le cumul des inconvénients et des coûts au regard des résultats obtenus et envisageables à moyens et longs termes ne plaide pas en faveur du déploiement en cours.

Un moratoire qui permettrait un bilan objectif et exhaustif a été demandé à plusieurs reprises au(x) gouvernement(s) par des parlementaires, sans succès jusque-là.

En l’état actuel du développement de l’éolien industriel en France, en Europe et dans le monde, il serait temps en effet de faire le point et d’engager un vrai débat démocratique autour de la question : « quel monde pour demain ? »

Les citoyens s’opposant à l’éolien industriel appellent de leurs vœux une démarche ouverte, collective et démocratique.

Explications, détails, nuances et sources dans le « version longue », à nous demander.

Face aux différents projets éoliens, l’opposition tranchée du président des maires ruraux de l’Orne – Le Reveil Normand – 04/04/2021

Le Réveil Normand. Pourquoi êtes-vous opposé à ces projets ?

François Carbonell. Avant d’en arriver à cette opposition, je me suis informé. J’ai fait le tour des réalités concernant le sujet. Ce travail d’information, je l’ai conduit à partir de mon expérience locale en remontant à l’origine de cette orientation voulue par l’État. Comme nombre de mes collègues élus du territoire, je suis sollicité par des opérateurs chaque semaine. Cela va de 3 à 8 appels par semaine en mairie ! Mais plutôt que de repousser les offres, j’en ai fait le tour…

Comment cela ?

Après l’avoir évoqué avec l’équipe municipale, je l’ai évoqué avec ceux qui sont les premiers concernés, les agriculteurs. En effet, les agriculteurs se trouvant sur le « courant d’air » sont les premiers impactés car, avant de parler indemnisation ou de « loyer » comme on le fait un peu rapidement, les surfaces concernées sont souvent cultivées et les conséquences sur le parcellaire sont loin d’être neutres. Les agriculteurs ne sont pas, dans leur grande majorité, des coureurs de dotes comme on le laisse croire. Ils sont d’abord soucieux de ne pas hypothéqués leur outil de travail. D’ailleurs, les agriculteurs interrogés ne sont pas allés au-delà de la prise de contact avec les opérateurs. Souvent à cause des zones d’ombre sur les dossiers en question mais pas seulement. Ils sont très loin d’être convaincus par la dimension écologique de la démarche. Et cela rejoint totalement mon analyse.

Vous pouvez préciser ?

Faire de l’éolien pour réduire l’énergie nucléaire ou fossile, c’est louable. Mais, sur le plan environnemental et écologique, c’est une aberration. L’essentiel de ces éoliennes est construit aux quatre coins de l’Europe. Et certains composants viennent de bien plus loin encore. Bref, une fois assemblées, ces éoliennes font des milliers de kilomètres pour arriver à l’endroit de leurs installations. Là, déjà, l’énergie dépensée pour cette première étape ne va pas dans le bon sens. Après, les éoliennes sont implantées en y apportant des centaines de tonnes de ciment (produit d’origine pétrolière) à leurs bases pour tenir les mâts se dressant à 200 mètres de haut pour les plus grandes. Parallèlement, il est réalisé des chemins d’accès afin que les camions transportant les pâles arrivent à bon port… Au total, l’emprise foncière se traduit en hectare dans certaines situations. A l’heure où, partout dans nos communes, on restreint la consommation du foncier pour la construction d’habitations, l’éolien consomme ce qu’il veut. Après, il y a aussi le raccordement au réseau engageant souvent des kilomètres de tranchées. Tout cela, c’est pour la construction. Après, il y a les effets induits sur la faune mais aussi la pollution sonore et visuelle. Il faut imaginer trois éoliennes de 200 m de haut juste derrière un bois. Les arbres « culminent » à 15 ou 20 mètres et les éoliennes à 200 m. Le contraste est saisissant ! On comprend mieux l’impact visuel et… économique négatif sur les habitations aux alentours, même à 500 mètres de là.

Sur le plan économique justement ?

La fourniture d’énergie par chaque éolienne est loin d’être régulière. De plus, le coût de reprise imposé à EDF est complètement déconnecté de la réalité économique. Cela explique la participation financière des particuliers sur leur facture d’électricité, tout le monde peut le constater. On nous dira sans doute que l’éolien est une énergie propre et qu’elle a obligatoirement un coût. A l’échelle de nos communes, les ressources perçues sont dérisoires au regard de ce que touchent la Cdc mais surtout le Département, ces deux structures n’ayant aucune contrainte, si ce n’est d’encaisser leur quote-part. Cette répartition financière ne repose sur aucune réalité du terrain. C’est du n’importe quoi.

Votre conclusion ?

« Pour mettre le feu au sein d’un village il n’y a pas mieux » me soufflait, il y a peu, un maire d’un territoire voisin. L’environnement et l’écologie sont des sujets trop sérieux pour les confier à des marchands de vent. Jamais, dans nos communes rurales, les questions d’ordre environnementales n’ont été aussi prégnantes qu’aujourd’hui au sein de notre population, c’est pourquoi je comprends et je soutiens les oppositions à ces projets éoliens dans ce département.

Face aux différents projets éoliens. L’opposition tranchée du président des maires ruraux de l’Orne | Le Réveil Normand (actu.fr)

Démantèlement des éoliennes, un péril financier. Les promoteurs ne peuvent pas faire face à leurs responsabilités – FED

Les sept éoliennes de Lunas (Hérault) doivent être démontées. La justice a tranché le
15 février 2021 : le propriétaire ERL (groupe Valeco) a quatre mois pour remettre le site en état.

La société a obtenu du président de la Cour d’appel une audience en urgence sous prétexte de « péril financier », l’audience a déjà eu lieu le 6 avril, le rendu du délibéré aura lieu le
3 juin »

Cet aveu de « péril financier » c’est-à-dire de faillite potentielle constitue le premier cas emblématique prouvant que le démantèlement complet d’un parc éolien est impossible pour une société qui ne dispose pas des fonds suffisants pour l’assurer.

Ce sera le cas de la majorité des sociétés éoliennes qui créent volontairement des structures sans capital destinées à aspirer tous les bénéfices durant l’exploitation du parc dont elles seront incapables en fin de vie d’assumer financièrement la démolition et le recyclage des matériaux. La plupart pourront même ensuite disparaitre en se mettant en faillite et en abandonnant les problèmes économiques et écologiques aux propriétaires de terrain et aux municipalités.

C’est la raison qui a conduit la FED à déposer une requête devant le Conseil d’État contre l’arrêté du 20 juin 2020 et une plainte contre le ministre de l’Environnement devant le tribunal de Paris concernant le démantèlement, l’enlèvement complet du socle de béton et le recyclage des matériaux pales comprises de l’ensemble des 1400 parcs éoliens présents et de ceux qui sont programmés sur le territoire.

Le cout de démantèlement d’une éolienne est estimé à un minimum de 211 000 euros HT par mégawatt soit pratiquement quatre fois plus que ce qui est prévu par l’arrêté de 2020 qui l’a fixé à 60 000 euros.

Le scandale des éoliennes la Montagne Sainte Victoire

La cour administrative d’appel de Marseille a jugé que l’exploitation des vingt-deux éoliennes récemment construites sur les contreforts de la montagne Sainte-Victoire exigeait la délivrance d’une autorisation environnementale après production d’une étude d’impact et organisation d’une enquête publique. Arrêt du 31 mars 2021

Sites & Monuments, appuyée par 15 associations nationales et régionales (voir ici), dit sa satisfaction de voir la Cour administrative d’appel de Marseille confirmer la nécessité de la délivrance d’une autorisation environnementale pour l’exploitation des 22 éoliennes récemment construites sur les contreforts de la montagne Sainte-Victoire.

« La requête de la société Provencialis et celle de la ministre de la transition écologique et solidaire sont ainsi rejetées », le promoteur devant en outre verser 2000 euros au titre de nos frais de justice.

La montagne Sainte-Victoire aujourd’hui encadrée par un parc de 22 éoliennes dépourvu, à ce jour, d’autorisation environnementale. Photo M.-A. Chavanis / Sites & Monuments.

Sites & Monuments souligne le caractère illégal de l’édification de la centrale, pendant près de 4 mois, alors que les aérogénérateurs étaient dépourvus de toute autorisation environnementale. Cette dernière conditionnait en effet la mise en œuvre des permis de construire. L’association se réserve naturellement la possibilité d’en saisir le juge pénal et déplore l’autorisation provisoire d’exploiter accordée par le préfet du Var à compter du 29 mai 2020 (voir ici), validée par la Cour.

L’administration est aujourd’hui placée dans la situation kafkaïenne de devoir faire abstraction de l’existence de 22 machines de 125 mètres de haut dans la nouvelle analyse – rendue nécessaire par la présente décision – qui appréciera leur coût environnemental, pour en autoriser ou en interdire définitivement le fonctionnement, après production d’une étude d’impact et organisation d’une enquête publique.

Sites & Monuments rappelle que l’industrialisation du piémont de la montagne Sainte-Victoire, faite au détriment de sa biodiversité et de paysages universellement admirés, a bénéficié à des fabricants chinois, à un industriel danois, à une holding suisse et au fonds d’investissement irlandais ayant acquis cette centrale éolienne en janvier 2021, qui profitera d’une rente servie pendant 20 ans par les contribuables français.

Sites & Monuments rappelle, en outre, que, par son intermittence, et en l’absence de solution réaliste de stockage, l’électricité éolienne n’est pas une énergie fiable. Elle est, par conséquent, totalement dépendante du maintien de notre parc nucléaire ou, comme en Allemagne, de sources d’électricité carbonées.

D’où une question simple : qu’avons-nous à gagner au massacre des paysages de Sainte-Victoire ?

Julien Lacaze, président de Sites & Monuments

« On a bloqué 41 projets sur 42 » Alain Brugier – Midi Libre 29 mars 2021

Il est devenu une figure des anti-éolien qui ferraille depuis vingt ans contre un vent mauvais. Aux journalistes qui lui font remarquer que le Gard détient le bonnet d’âne des éoliennes, Alain Bruguier répond au contraire qu’il « a décroché la médaille d’or».

Midi Libre, 29 mars 2021

Procureur implacable, il fustige pêle-mêle dans son réquisitoire : « la gabegie irresponsable des fonds publics, un discours officiel trompeur, et des opérations financières souvent douteuses. »
Derrière la prétendue dévotion à l’écologie, il y a énormément d’argent à la clé, clame ce Don Quichotte gardois : « c’est la conséquence de l’obligation de rachat du kilowattheure garanti par EDF à des prix artificiellement gonflés. Chaque abonné à l’électricité le finance à la ligne « CSPE » mentionnée sur sa facture ». »

« Je me battrai jusqu’à ma mort contre les projets éoliens. »

À 75 ans, Alain Bruguier n’en démord pas

Adversaire irréductible d’une énergie « trop coûteuse pour une production trop aléatoire», il organise la riposte selon un scénario bien rodé consistant à sensibiliser la population et les élus concernés par une future installation.

Sud-Vendée. Parcs éoliens : 430 pétitionnaires contre les excès d’implantations – Ouest France

Confrontés aux implantations de différents projets d’éoliennes dans leur territoire, des habitants de plusieurs communes du Sud-Vendée ont rejoint l’association Vent de détresse pour dire stop à ce phénomène qui, selon eux, arrive à saturation.

Dans la plaine, de Luçon à Benet, les implantations d’éoliennes se multiplient. Ce qui fait réagir de plus en plus d’habitants des Velluire-sur-Vendée, Le Langon, Auchay-sur-Vendée, Pouillé ou encore Vix qui ont décidé de se regrouper en association. L’une des dernières en date, Vent de détresse, est basée aux Velluire-sur-Vendée.

Sud-Vendée. Parcs éoliens : 430 pétitionnaires contre les excès d’implantations (ouest-france.fr)

Ciné-Débat vous accueille pour la projection du Vent du Mensonge et son débat sur les énergies renouvelables

Ciné-Débat est un nouveau média qui propose au public des rencontres et des débats en live autour de films fictions et documentaires.

Comment y accéder: c’est simple, après après avoir acheté votre billet, vous recevez une confirmation de votre inscription.

Le film de ce soir vous permettra de découvrir les réalités de l’éolien et par son débat en live de poser vos questions. Les thèmes abordés seront:

1° Éoliennes et écologie, du bon et du moins bon ?
2° Trop proches des côtes, les centaines d’éoliennes prévues mettront à mal notre littoral et la pêche côtière durable. Pourtant, les petits pêcheurs nous fournissent une alimentation saine et locale. La mer nourricière sera-t-elle sacrifiée sur l’autel de nos besoins énergétiques toujours plus importants ?

Pour ce premier débat, les invités sont :
Isabelle Delannoy – Ingénieur agronome – Coscénariste du film HOME
François-Xavier Bellamy – Parlementaire européen – Commissions pêche
Thierry Ruellet – Biologiste marin
Olivier Becquet – Directeur de la Coopérative de pêche du Tréport, la CAPA
Pascal Yernaux – Auteur – Réalisateur

Ciné-Débat – Le Vent du Mensonge Inscription, Le ven 2 avr. 2021 à 20:00 | Eventbrite

Soutien au collectif anti-éolien des terroirs du pays de Rance

La  France est aujourd’hui  sous la coupe réglée de centaines de promoteurs éoliens qui ratissent systématiquement toutes les régions pour mettre 10.000 nouvelles éoliennes  promises par le Président de la République Emmanuel Macron.

Cette décision prise dans la cadre de la programmation pluriannuelle de l’électricité ( PPE) est une erreur stratégique historique.

Dans chaque région des citoyens  se regroupent pour dire non et résister.

Partout c’est la même détermination  « On ne lâche rien », « Pas d’éoliennes ni ici ni ailleurs », « Arnaques technologiques, financières et écologiques « ,  » on refuse les éoliennes qui dénaturent les paysages etc…. »

Aujourd’hui c’est la Bretagne qui va être massacrée. Aidez le nouveau collectif.

Analyse de la production 2020 RTE par l’association

Dans son Bilan électrique 2020 publié le 3 mars 2021, RTE indique notamment que la production d’électricité d’origine éolienne représente 7,9% de la production totale d’électricité contre 6,3 % en 2019.
https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-03/Bilan%20electrique%202020_0.pdf

Décryptage

1 – Sur la forme

Avec sa technique de communication habituelle, RTE annonce que la production éolienne 2020 a progressé de 17,3% par rapport à 2019. Cela n’est pas faux (40 TWh en 2020 vs 34 TWh en 2019) mais partiel.
En effet, au delà de cette donnée présentée sous un jour exagérément favorable au secteur, il est possible de voir une autre réalité :
Considérant (plus logiquement sinon plus honnêtement) cette augmentation par rapport à la production totale d’électricité, elle n’est alors que de 1,6% (7.9% en 2020 vs 6,3% en 2019).

Poursuivant dans son registre discutable, RTE indique notamment que la production éolienne 2020 a atteint son maximum (« record historique ») « le lundi 10 février 2020 à 18h avec une puissance de 13409MW, ce qui correspond à un facteur de charge de 72,5%. »
Puis que « le minimum a été atteint le 24 avril 2020 à 11h avec une puissance de 124 MW »… sans alors préciser le facteur de charge, lequel doit être inférieur à 1%…

Sur l’année, le facteur de charge moyen mensuel serait de 26,35% en 2020 (+7%), ce qui indique que les éoliennes ont produit au maximum de leur capacité pendant 26% du temps.
La production d’électricité a donc été dépendante des autres sources pendant les 74% restants…

2 – Sur le fond

Sur le fond, cette légère augmentation de la production éolienne est à placer dans un contexte exceptionnel, notamment du fait de la pandémie de Covid-19.

En effet, outre cette augmentation effective de la capacité éolienne de 1104 MW (remplacement des plus anciennes et/ou ajout de plus puissantes), elle s’explique par :

  • une baisse de la production globale d’électricité de 7 % par rapport à 2019, « au plus bas depuis vingt ans » dixit RTE.
  • une baisse de la production nucléaire de 11,6%  conséquence
  • d’une part de l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim le 29 juin,
  • d’autre part de la mise à l’arrêt prolongé des centrales en maintenance du fait des perturbations occasionnées par la Covid-19 (que RTE estime à 34 TWh)
  •  une  baisse de la consommation d’électricité de 3,5% en rapport avec le ralentissement de l’activité économique ;
  • des conditions climatiques favorables à l’hydraulique, l’éolien et le solaire (contrairement à 2019)

Il convient également de noter :

  • L’écrasante majorité de la production électrique nucléaire : 67%, cela malgré la fermeture de la centrale de Fessenheim et « la crise du Covid-19 ayant entraîné des conséquences importantes sur le système électrique » (sic)  comme le souligne RTE
  • Une augmentation de la production hydraulique de 8,4% : 13% (d’électricité réellement « renouvelable » contrairement à l’éolien et au solaire)
  • Une légère augmentation de La production solaire de 2,3%  favorisée par un taux d’ensoleillement important : 12,6TWh.

En outre, le solde export/import (43 TW)  reste supérieur à la production éolienne (39,7TWh)

Notons enfin que, contrairement à la doxa selon laquelle le développement éolien serait fortement créateur d’emplois, RTE indique dans ce rapport que « Avec une exploitation nécessitant moins de personnel que d’autres filières, la production des centrales éoliennes a été peu impactée par la crise sanitaire »…

Conclusion

L’augmentation de la capacité éolienne de 1104 MW en 2020, avec environ 10.000 éoliennes, ne contribue qu’à la hauteur de moins de 8% du total de l’électricité produite.
De plus, ce pourcentage est à relativiser dans la mesure où la production d’électricité d’origine nucléaire a elle-même diminué de 11%, cette diminution étant sans rapport avec l’augmentation de la capacité « renouvelable ».
Tout est relatif…